Maurice Piron

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Maurice Piron (1914-1986) est un philologue liégeois et un militant wallon.

Docteur en philologie romane, spécialiste des littératures dialectales d'oïl et des littératures francophones, étymologiste, spécialiste de Paul Verlaine et de Guillaume Apollinaire, Maurice Piron enseigna aux universités de Gand, à l'Université officielle du Congo belge et du Ruanda-Urundi, puis enfin à Liège, sa ville natale, où il eut notamment pour collaborateurs Jacques Dubois et Jean-Marie Klinkenberg. Il y créa notamment le Centre d'études québécoises, le plus ancien du genre en Europe. Avec son équipe et ses proches – Jacques Dubois, Claudine Gothot, Danièle Latin, Jean-Marie Klinkenberg –, il aborde l'étude scientifique de l'œuvre de Georges Simenon, ce qui aboutit à la création, en 1976, du Centre d'études Georges Simenon. Son amitié avec l'écrivain valut à l'Université de Liège de recueillir les archives de ce dernier, conservées au Fonds Simenon, qu'il tint sur les fonts baptismaux.

Spécialiste de la littérature wallonne – il est l'auteur de la plus importante Anthologie de la littérature wallonne –, il a également publié nombre de travaux en toponymie et en étymologie. Il est le premier à s'être penché sur l'ensemble des littérature dialectales d'oïl, dont il a expliqué le fonctionnement par des considérations d'ordre sociologique.

On lui doit aussi d'importants travaux sur le folklore wallon, par exemple sur le type populaire de Tchantchès ou sur la légende des quatre fils Aymon.

Également spécialiste de l'analyse interne des textes littéraire, il a consacré plusieurs études à Paul Verlaine et à Guillaume Apollinaire. Il est un des premiers à s'être penché sur l'ensemble des littératures francophones septentrionales.

Il obtint le Grand Prix de la Communauté Wallonie-Bruxelles en 1978 pour son ouvrage Aspects et profils de la culture romane en Belgique (Mardaga, Liège, 1978). Il milita dans le Rassemblement wallon, dans le mouvement chrétien Rénovation wallonne et à l'UDB (Union démocratique belge). Il fut rédacteur en chef de Forces nouvelles.

Il fut élu à l'Académie royale de langue et de littérature françaises en 1960.

L'Encyclopédie du Mouvement wallon lui consacre une très importante notice de plusieurs pages en son Tome III.

Choix de travaux

  • Lettres wallonnes contemporaines, Paris/Tournai 1944.
  • Histoire d'un type populaire. Tchantchès et son évolution dans la tradition liégeoise, Bruxelles 1950.
  • Jules Claskin. Airs de flûte et autres poèmes wallons. Édition critique d'après les manuscrits de l'auteur, avec introduction et notes, Liège, 1956.
  • Poètes wallons d'aujourd'hui, Paris, Gallimard, 1961.
  • Turgot, Etymologie. Édition avec notes, Bruges 1961
  • Inventaire de la littérature wallonne des origines (vers 1600) à la fin du XVIIIe siècle, Liège, 1962.
  • Émile Verhaeren, Toute la Flandre, extraits. Avec une notice biographique, une notice historique et littéraire, des documents, des jugements, Paris, 1965 (Nouveaux classiques Larousse)
  • Guillaume Apollinaire et l'Ardenne, Bruxelles 1975
  • Aspects et profils de la culture romane en Belgique, Liège 1978
  • Anthologie de la littérature dialectale de Wallonie, Liège 1979 (Prix Albert Counson)
  • L'Univers de Simenon. Guide des romans et nouvelles (1931-1972) de Georges Simenon (zusammen mit Michel Lemoine), Paris 1983
  • Guillaume Apollinaire, La Chanson du mal-aimé. Édition commentée, Paris 1987