Maurice Martin (journaliste)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maurice Martin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Maurice Martin, né et mort à Bordeaux ( - [1]), poète et journaliste français, est resté célèbre pour être le créateur de l’appellation « Côte d'Argent », désignant le littoral aquitain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maurice Martin sort deuxième d'une promotion de cent élèves de l'École supérieure de commerce de Bordeaux.

Initialement employé d'une grande maison de négoce en vin, il se passionne rapidement pour les sports : cyclisme (il est un des fondateurs en 1891 de la course Bordeaux – Paris), rugby, automobile et aviation. Il écrit ainsi de nombreux articles sportifs dans La Petite Gironde , quotidien bordelais diffusant sur une grande partie du Sud-Ouest, mais aussi dans L'Illustration et la Revue du Touring Club de France.

Il œuvre largement pour faire la promotion touristique de la côte Aquitaine. C'est ainsi que le , au cours d’un périple de reconnaissance entre Arcachon et Biarritz auquel il prend part en tant que représentant des journaux de La Petite Gironde et le Journal de l'Automobile, qu'il propose, lors de l'étape à l’hôtel Lespès de Mimizan-les-bains comme on dit alors, de baptiser Côte d’Argent ce jusque-là sauvage tronçon du littoral Atlantique de 228 km de long.

Ce périple est organisé par le Comité d’Initiative de Boulevard Arcachon – Biarritz, dont le projet est de créer un boulevard pour automobiles reliant les deux villes le long de la Côte d’Argent (ce projet ne verra jamais le jour).

Il est organisé sous la forme d'une caravane de chevaux et de onze charrettes muletières (localement appelées bròs) empruntant les chemins de sable. Le convoi part le d’Arcachon avec, parmi les journalistes, sportifs et quelques notables qui la composent, le conservateur des Eaux et Forêts de Bordeaux et des représentants de l’Automobile Club de France. Leur expédition sera commentée en ces termes :

« Ils venaient pour faire ce qu'à peu près personne n’avait jamais fait avant eux : s'enfoncer dans le mystère des grandes Landes de Gascogne où ils avaient été conviés pour y rêver d’une route pour automobiles ».

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

  • en 1939 est inauguré au Parc des sports de Bordeaux un monument élevé à Maurice Martin
  • en 1953, une plaque commémorative (aujourd'hui disparue) est scellée au Sporting Casino d'Hossegor en son honneur
  • Montalivet, Arcachon, Mimizan et Hossegor ont chacune une avenue Maurice Martin. Capbreton a une rue Maurice Martin.
  • Une plaque apposée à l'hôtel Lespès de Mimizan cite les vers du poète :
« C'est là que jadis contemplant ce rivage,
Séduit par les reflets du flot toujours changeant,
Pour la première fois j'ai vu la Côte d'Argent. »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Maurice Martin est l'auteur des ouvrages suivants :

  • La Côte d’Argent – sur le littoral de Gascogne. Préface de J.-H. Rosny, imprimerie G.Gounouilhou (1906)
  • Le Triptyque – Poèmes de la Côte d’Argent. Préface de Jean Rameau, Les Beaux Livres, Brochérioux Éditeurs, 1922. — Réédition en 2013, Éditions des Régionalismes
  • La Côte d’Argent : comment la visiter, extrait de l’Annuaire de la Gironde et des départements circonvoisins (vers 1925)
  • [Cabannes 1945] Gabriel Cabannes, Galerie des landais, t. 7, Mont-de-Marsan, Lacoste, , 348 p. (lire en ligne), p. 269

Sources[modifier | modifier le code]

  • L’invention de la Côte d’Argent, Jean-Jacques Fénié, Éditions Confluences
  • Dictionnaire de la Lande française, Charles Daney, Édition Loubatières
  • Mimizan, Clins d'œil au passé, Georges Cassagne, Éditions Atlantica

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Maurice Martin (1861-1941) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. « Prix Archon-Despérouses », sur academie-francaise.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]