Maurice Ferrary

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Maurice Ferrary
La Seine et ses affluents (1898), Paris, Petit Palais.
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Désiré Maurice Ferrary, né à Embrun (Hautes-Alpes) le et mort à Paris le [1], est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le père de Maurice Ferrary est propriétaire rentier à Embrun. La famille du sculpteur est originaire de la région de Côme en Italie et a fait souche dans les Hautes-Alpes. Son oncle, Barthélémy Ferrary, est député[2].

Ses parents s'installent en région parisienne et remarquent sa passion pour les arts et en particulier la sculpture. Ils acceptent qu’il se présente au concours d’entrée à l’École des beaux-arts de Paris, où il est admis dans l'atelier de Jules Cavelier.

Maurice Ferrary débute en 1875 au Salon des artistes français en exposant son plâtre de Narcisse, puis son œuvre Charmeuse est récompensée par une mention honorable en 1878, ce qui le fait admettre comme sociétaire du Salon.

Il expose à tous les Salons suivants où ses œuvres d'esthétique néo-baroques sont reçues favorablement. En 1881, il fait partie des quatre sculpteurs[3] auxquels on commande la décoration de la façade du siège du Crédit lyonnais à Paris.

En 1882, quelques mois avant la limite d'âge, il est obtient le grand prix de Rome de sculpture pour Saint-Sébastien percé de flèches et séjourne à la villa Médicis à Rome jusqu’en 1886. Il continue néanmoins à honorer ses commandes parisiennes.

Il participe à l’Exposition universelle de 1900 où il connaît un grand succès avec cinq œuvres, dont Salammbô et Diane, qui lui valent l'attribution d’une médaille d’or.

En , il se voit confier un poste de professeur de modelage à l’École des beaux-arts de Paris.

Il meurt le à Paris[4]. Ses obsèques ont lieu à l’église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine[5]. Il est enterré à Paris au cimetière du Montparnasse (division 3).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Maurice Ferrary est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du [1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Statues et œuvres monumentales[modifier | modifier le code]

Salammbô (1899), Liverpool, Lady Lever Art Gallery.
  • Besançon, jardin de l’institut universitaire de formation des maîtres : Diane, dite aussi Phébé: statue en étain exposée à l’Exposition universelle de 1900 ;
  • Liverpool : Salammbô, statue en marbre et bronze, exposée au Salon de 1899 et à l’Exposition universelle de 1900. Liverpool, Lady Lever Art Gallery ;
  • Neuilly-sur-Seine : Décollation de Saint-Jean Baptiste, dite aussi Le Bourreau : l’esquisse en plâtre de ce groupe est réalisée en 1886 à Rome puis exposée en marbre au Salon de 1889. L'œuvre est léguée à la ville de Neuilly-sur-Seine en 1904 et érigée l'année suivante dans l'espace vert situé derrière l'hôtel de ville, actuel square Jean-Mermoz[6].
  • Paris :
    • Belluaire agaçant une panthère : groupe en plâtre exposé au Salon de 1879. Cette œuvre lui vaut une médaille de troisième classe. Il l'expose en bronze[7] en 1880, puis à l’Exposition universelle de Paris de 1889. Acquise par la ville de Paris, elle est érigée square des Batignolles, et est détruite par l’occupant allemand lors de la Seconde Guerre mondiale.
    • Madame de Stael (1881) : statue en pierre de deux mètres de haut, sur la façade latérale de l’hôtel de ville de Paris.
    • Cariatide (1881) de la façade du siège central du Crédit lyonnais à Paris, représentant une des Heures du Jour. Ces statues sont doublées dans la profondeur par des silhouettes en faible relief qui leur font écho[8]. Ferrary est l'auteur de la cariatide située à l'extrémité droite de la façade.
    • Saint-Sébastien percé de flèches (1882) : statue en plâtre (prix de Rome), École nationale supérieure des beaux-arts.
    • La Seine et ses affluents (1898) : groupe en pierre situé à droite au pied de l’escalier d’honneur du Petit Palais à Paris[9].
    • Les Enfants musiciens (1900), deux groupes en zinc situés au-dessus du porche de droite, cour du Petit Palais à Paris[10].
  • Tours, Musée des Beaux-Arts : Mercure et l’Amour : groupe en plâtre exécuté à Rome pendant le séjour de l’artiste à la villa Médicis, exposé au Salon de 1886. Cette œuvre fut détruite pendant les bombardements de la ville en 1940.
  • Localisation inconnue :
    • Psyché : statue en marbre, copie de la Psyché de Capou du musée de Naples ;
    • Vénus et l’Amour : groupe en marbre, Salon de 1902.

Statuettes[modifier | modifier le code]

Léda et le Cygne, Liverpool, Lady Lever Art Gallery.
  • La Sulamite : statuette polychrome en marbre, ivoire et or, exposée au Salon de 1897 et à l’Exposition universelle de 1900, localisation inconnue.
  • Léda : statuette en marbre et en ivoire, Salon de 1898, localisation inconnue.
  • Léda et le Cygne : statuette en marbre, bronze et onyx vert, Exposition universelle de 1900. Liverpool, Lady Lever Art Gallery.
  • Roger et Angélique : statuette en bronze et en ivoire, Salon de 1899, localisation inconnue.
  • Homme combattant une mangouste : bronze patiné, fondeur Siot-Decauville, localisation inconnue.
  • Junon ou Femme au paon : statuette en marbre blanc, marbre rosé et bronze, Salon de 1902, localisation inconnue.
  • Le Commerce : Salon de 1903, localisation inconnue.
  • Saint Michel : statuette en bronze au Salon de 1904, en marbre au salon de 1905, localisation inconnue.

Bustes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dossier de la Légion d'honneur, base Léonore (en ligne).
  2. B. A. Ferrary (1827-1886), député des Hautes-Alpes de 1876 à 1877 et de 1878 à 1886, était entrepreneur de travaux publics à Embrun. Il fut maire de cette ville entre 1871 et 1873.
  3. Dont Henri-Édouard Lombard, Édouard-Félicien-Alexis Pépin et Antonin Carlès.
  4. Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, Éditions CTHS, collection « Format », no 71), 2012, p.  245-249 (ISBN 978-2-7355-0780-1).
  5. Ville où il résidait, boulevard Bineau.
  6. Service Archives-Documentation de Neuilly-sur-Seine, « Les statues dans Neuilly », sur neuillysurseine.fr (consulté le ).
  7. Fondue par Siot-Decauville
  8. On peut les rapprocher des cariatides de Jacques Sarrazin dominant la cour carré du palais du Louvre à Paris.[réf. nécessaire]
  9. Soumission du .
  10. Le Petit Palais, Éd. Paris-Musées, 2005.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]