Maurice Audibert

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Maurice Audibert
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Marie Maurice AudibertVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sport

Maurice Audibert, né le dans le quartier des Brotteaux à Lyon et mort le à Villeurbanne[1], est un industriel français à l'origine d'une usine de fabrication de voitures[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

L'usine Audibert et Lavirotte en 1896 à Lyon Monplaisir.

Maurice Audibert est diplômé de l'école centrale de Lyon[3]. En 1894, avec son ami Émile Lavirotte, issu du même quartier, ils créé à Lyon la société Audibert et Lavirotte[4], constructeur d'automobiles[5].

Leur entreprise est la première à Lyon à atteindre une taille industrielle. 250 à 300 voitures ont été fabriquées dans leurs ateliers situés dans le quartier de Monplaisir. Cependant, après huit années de succès et de croissance, le constructeur doit cesser ses activités pour cause d'insuffisance de capitaux propres.

À titre personnel avec ses modèles, Audibert remporte la course Lyon-La Verpillière-Lyon en 1901 (éliminatoires pour la Coupe du Sud-Est, une course de 100 kilomètres)[6], et il termine déjà troisième de Lissieu-Mâcon-Lissieu en 1900 sur une 32HP (voiture la plus puissante de l'épreuve) au nord de Lyon lors d'une autre compétition de 100 kilomètres, sa marque obtenant aussi la deuxième place avec Pansu sur 16HP, derrière Michel Ollion (et madame[7]) sur Peugeot 12CV[8]. Audibert et Lavirotte participent chacun séparément à Nice-Salon-de-Provence-Nice en 1901, mais ils doivent abandonner[9].

Il subsiste trois voitures parfaitement restaurées de la marque Audibert et Lavirotte. L'une est conservée au Musée de l'automobile Henri-Malartre de Rochetaillée-sur-Saône près de Lyon, une autre appartient au Musée automobile de la Sarthe au Mans, et la troisième appartient à un collectionneur privé.

Par sa la suite, devenu directeur commercial de Rochet-Schneider, on retrouve Maurice Audibert aux côtés de l'ingénieur et astronome lyonnais Rodolphe Berthon, qui cherche à développer un procédé de film en couleur pour le cinématographe, le « kineidochrom », qui préfigure le procédé Keller-Dorian[10]. Audibert poursuit ses propres recherches sur un procédé de film en couleurs naturelles jusqu'en 1931[11].

Iconographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon, commune de Villeurbanne, année 1931, acte de décès no 586, cote 4 E 14365, vue 74/128
  2. « petite biographie de Maurice Audibert ».
  3. « Fiche documentaire | BERLIET », sur www.memoires-industrielles.fr (consulté le )
  4. « Les voitures Audibert & Lavirotte sur laberezina.com ».
  5. « Les voitures Audibert & Lavirotte », sur www.vea.qc.ca.
  6. Les voitures rhônalpines dans les compétitions jusqu'en 1914, Pierre-Lucien Pouzet, éd. Fondation Berliet, dans le catalogue L’Esprit d’un siècle : Lyon 1800-1914, éd. Fage, Lyon, 2007, p. 150-167.
  7. (couverte de poussière et sa toilette volant au vent, elle est la première femme passant la ligne d'arrivée d'une compétition automobile dans le véhicule vainqueur d'une épreuve)
  8. Lyon-Sport no 143, 22 septembre 1900, p. 1.
  9. 1901 Grand Prix (team DAN).
  10. Prise de vues et de projections cinématographiques « kineidochrom », in: Bulletin de la Société photographique du Nord de la France, Douai, déc. 1912 et janv. 1913 — sur Gallica.
  11. « Le Procédé Audibert présentation du fonds d’archives Maurice Audibert déposé à la Cinémathèque française » par Precious Brown et Céline Ruivo, in: 1995, 71 | 2013 : « Le cinéma en couleurs », pp. p. 183-186 — sur OpenEdition.

Liens externes[modifier | modifier le code]