Maurice-Edgar Coindreau

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Maurice-Edgar Coindreau
Nom de naissance Maurice-Edgard Coindreau
Alias
C. Tobewatner
Naissance
La Roche-sur-Yon (France)
Décès (à 97 ans)
Limeil-Brévannes (France)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Maurice-Edgar[1] Coindreau né le à La Roche-sur-Yon (Vendée) et décédé le à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), est un homme de lettre français,traducteur de l'espagnol et de l'anglais vers le français, qui a grandement contribué à faire connaître la littérature américaine des années 1930 en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Agrégé d'espagnol, Maurice-Edgar Coindreau travaille au lycée français de Madrid avant d'enseigner le français à l'Université de Princeton de 1922 à 1961. Il a pour amis Darius Milhaud, Gaby et Robert Casadesus[2].

Passionné par la littérature américaine, il fait découvrir à Gaston Gallimard de nombreux auteurs comme Ernest Hemingway (L'Adieu aux armes et Le Soleil se lève aussi), John Dos Passos (Manhattan Transfer), William Faulkner (Tandis que j'agonise, Le Bruit et la fureur), John Steinbeck (Les Raisins de la colère, Des souris et des hommes), Truman Capote (Les Domaines hantés[3], La harpe d'herbes[4]), Erskine Caldwell (Le Petit Arpent du Bon Dieu, La Route au tabac), Vladimir Nabokov (Feu pâle), Flannery O'Connor (La Sagesse dans le sang), William Goyen ou William Styron, auteurs dont il traduit les principaux romans. Ces auteurs auront une grande influence sur les écrivains français comme Joseph Kessel, Pierre Drieu la Rochelle, Albert Camus ou Jean-Paul Sartre.

Il traduit également des romans espagnols de Rafael Sánchez Ferlosio, Juan Goytisolo, Ramón del Valle-Inclán, Miguel Delibes ou Ana María Matute.

L'Académie française lui décerne le prix Jeanne-Scialtel en 1978 pour la traduction de Tourbillon de Shelby Foote (en collaboration avec Hervé Belkiri-Delven)

En 1981, à l'initiative de Michel Gresset, est créé un Prix de traduction à son nom, décerné chaque année depuis 1982, récompensant une traduction littéraire d'une œuvre écrite en anglais américain.

Ses entretiens avec Christian Giudicelli, parus en 1974 sous le titre Mémoires d'un traducteur (édition augmentée en 1992), offrent une mine de renseignements sur la traduction, mais également sur les auteurs traduits par Maurice-Edgar Coindreau.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maurice Edgard à l'état-civil. Voir son acte de naissance sur les archives en ligne de La Roche-sur-Yon.
  2. Jacques Pothier, « Notice Maurice-Edgar COINDREAU (1892-1990) », sur Dictionnaire des Passeurs de la Littérature des États-Unis, (consulté le )
  3. Les Domaines hantés, Gallimard, (Consulté le 13 mai 2020)
  4. La Harpe d'herbes, Gallimard, (Consulté le 13 mai 2020)

Liens externes[modifier | modifier le code]