Martine Aubry

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Martine Aubry
Illustration.
Martine Aubry lors d'un meeting à Lille, pendant la campagne présidentielle de 2012.
Fonctions
Maire de Lille
En fonction depuis le
(23 ans et 26 jours)
Réélection
Prédécesseur Pierre Mauroy
4e présidente de la communauté urbaine de Lille

(6 ans)
Prédécesseur Pierre Mauroy
Successeur Damien Castelain
Première secrétaire du Parti socialiste

(3 ans, 9 mois et 22 jours)
Élection
Prédécesseur François Hollande
Successeur Harlem Désir
Députée de la 5e circonscription du Nord

(22 jours)
Élection 1er juin 1997
Législature XIe
Prédécesseur Bernard Davoine
Successeur Bernard Davoine
Ministre de l'Emploi et de la Solidarité

(3 ans, 4 mois et 14 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Lionel Jospin
Prédécesseur Jacques Barrot
Successeur Élisabeth Guigou
Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle

(1 an, 10 mois et 13 jours)
Gouvernement Édith Cresson
Pierre Bérégovoy
Prédécesseur Jean-Pierre Soisson
Successeur Michel Giraud
Biographie
Nom de naissance Martine Louise Marie Delors
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Père Jacques Delors
Conjoint Jean-Louis Brochen
Diplômé de Université Panthéon-Assas
IEP de Paris
ENA
Profession Haut fonctionnaire

Martine Aubry, née Martine Delors le à Paris, est une femme politique française.

Elle est ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle de 1991 à 1993, puis ministre de l'Emploi et de la Solidarité de 1997 à 2000. À ce titre, elle met notamment en œuvre la réforme des 35 heures et instaure la couverture maladie universelle (CMU). Elle devient ensuite maire de Lille et présidente de la communauté urbaine de Lille.

Élue première secrétaire du Parti socialiste en 2008, elle est candidate à la primaire socialiste de 2011, qu'elle perd au second tour face à François Hollande. Elle quitte la tête du PS l'année suivante.

Vie familiale

Née le , dans le 17e arrondissement de Paris, elle est la fille de Jacques Delors, ministre des Finances de 1981 à 1985, puis président de la Commission européenne de 1985 à 1995, et de Marie Lephaille, dont la famille est originaire de la Soule (Pays basque)[1].

Le , elle épouse Xavier Aubry, avec qui a une fille, Clémentine, née en 1978, actuellement administratrice de l'auditorium du musée du Louvre[2]. Martine Aubry conserve le nom de son premier mari.

Elle est la sœur du journaliste Jean-Paul Delors, mort en 1982 à l'âge de 29 ans[3].

Le , elle épouse l'avocat lillois Jean-Louis Brochen[4],[5],[6].

Études et carrière professionnelle

Scolarisée dans l'enseignement privé catholique, puis public (lycée Notre-Dame-des-Oiseaux[N 1] et lycée Paul-Valéry de Paris[7]), Martine Aubry, titulaire d'une licence de sciences économiques obtenue à l'université Paris II Panthéon-Assas[8] et diplômée de l'Institut des sciences sociales du travail, sort également diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris en 1972.

Élève à l'École nationale d'administration (ENA) de 1973 à 1975 (promotion Léon Blum), elle en sort administratrice civile au ministère du Travail et des Affaires sociales. Pendant la même période, elle milite à la CFDT et enseigne à l'ENA en 1978. Elle est détachée au Conseil d'État entre 1980 et 1981.

À la suite de l'élection à la présidence de la République de François Mitterrand en 1981, elle occupe divers postes aux ministères du Travail et des Affaires sociales. Directrice adjointe du cabinet de Jean Auroux, elle rédige les lois Auroux, qui régissent les relations dans le monde du travail et qui lui permettent dès lors de bénéficier d'une réputation de femme compétente[9]. Par la suite chargée de mission auprès du ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, Pierre Bérégovoy, puis directrice des relations du travail au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, elle conserve ses fonctions après la victoire de la droite aux élections législatives de 1986 : Philippe Séguin la maintenant à son poste pendant un an et demi malgré les réticences du RPR[9]. Elle est ensuite nommée maître des requêtes au tour extérieur au Conseil d'État.

Entre 1989 et 1991, elle travaille au sein du groupe industriel Pechiney, et devient la directrice adjointe de l'industriel Jean Gandois, futur président du CNPF, avec qui elle se lie d'amitié[10]. Se voyant confier le secteur nucléaire[11], elle participe à l'ouverture d'une usine à Dunkerque et à la fermeture de l'usine d'aluminium de Noguères (Pyrénées-Atlantiques)[10].

Ministre du Travail et débuts à Lille

Le , alors inconnue du grand public, elle est nommée ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle par Édith Cresson. Reconduite à ce poste dans le gouvernement Pierre Bérégovoy, qui prend fin le , Martine Aubry ne parvient pas à enrayer la hausse du chômage[12],[13].

À la suite de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, elle crée la Fondation Agir contre l'exclusion (Face), qui vise à faciliter l'insertion par l'emploi. Elle fait alors jouer ses relations avec les grands patrons et parvient à lever quarante-cinq millions de francs en dix jours, ce qui permet le lancement de sa fondation le [14]. Cette proximité avec le patronat lui attire des critiques[14]. Elle quitte la présidence de la Face en 1997, après la réalisation de huit cents réinsertions, selon les chiffres de la fondation[14].

Alors qu'elle a refusé de se présenter aux élections législatives de 1993 et aux élections européennes de 1994, Pierre Mauroy, soucieux d'élargir son électorat aux voix centristes, lui propose de devenir première adjointe à la mairie de Lille à la suite des élections municipales de 1995, puis de prendre sa succession six ans plus tard. Elle accepte cette proposition[15]. Considérée comme une « parachutée », son implantation à Lille est difficile[15].

En , son père, Jacques Delors, qui est considéré comme le seul socialiste capable de battre la droite à l'élection présidentielle de 1995, renonce à se présenter. L'hypothèse de la candidature de Martine Aubry, qui bénéficie d'une popularité élevée, est alors évoquée par plusieurs responsables socialistes, parmi lesquels Élisabeth Guigou et Dominique Strauss-Kahn[16]. Le mois suivant, selon un sondage Sofres, 54 % des sympathisants de gauche estiment qu'elle serait une bonne candidate[17]. Âgée de 44 ans, elle ne souhaite cependant pas encore se présenter, estimant ne pas remplir toutes les conditions pour être candidate[18].

Finalement, Lionel Jospin est désigné candidat par les militants socialistes lors d'une primaire. Il confie à Martine Aubry et à Claude Allègre l'élaboration de son programme présidentiel, puis la choisit comme porte-parole de sa campagne. Lors d'un meeting, le , il la qualifie de « femme politique la plus brillante d'aujourd'hui »[19], tandis que la possibilité de sa nomination au poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche circule[20]. Au second tour de l'élection présidentielle, Jacques Chirac l'emporte face à Lionel Jospin. Ce dernier devient par la suite premier secrétaire du Parti socialiste, et propose à Martine Aubry la place de numéro deux, qu'elle refuse[10].

Ministre de l'Emploi et de la Solidarité

Elle contribue à la victoire de la gauche plurielle le 1er juin 1997, en étant élue députée dans la cinquième circonscription du Nord. Le nouveau Premier ministre, Lionel Jospin, la nomme trois jours plus tard numéro deux du gouvernement, ministre de l'Emploi et de la Solidarité.

Elle lance ainsi les emplois-jeunes dès 1997[21]. Pour lutter contre le chômage, elle contribue à la mise en place des 35 heures (payées 39). Cette mesure, décriée par l'opposition et par une grande partie du patronat, est très débattue. Une première loi, votée le 13 juin 1998, en pose les principes et repose sur le volontariat des partenaires sociaux. Une seconde loi, votée en , fixe les règles d'application du passage aux 35 heures. Martine Aubry acquiert alors le surnom de « dame des 35 heures », bien qu'étant initialement réticente à cette mesure, préconisée par Dominique Strauss-Kahn[22]. Elle déclarait ainsi, en 1991, ne pas croire « qu'une mesure générale de diminution du temps de travail créerait des emplois »[23]. Aujourd'hui, elle déclare « les assumer complètement, y compris les erreurs »[23]. Leur adoption entraîne la démission de Jean Gandois, critiqué pour sa gestion de la négociation avec le gouvernement, de la tête du CNPF. À partir de cette date, les relations entre Martine Aubry et le patronat sont tendues[24].

Elle instaure aussi la loi de lutte contre les exclusions en 1998[25] et la couverture maladie universelle (CMU) en 2000. Cette même année, elle jette les bases de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) pour les personnes âgées dépendantes. Par ailleurs, elle parvient à combler le déficit de la Sécurité sociale.

Ayant de bonnes relations avec le Parti communiste et Les Verts[26], elle s'entend cependant assez mal avec la secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat[27]. Décrite comme dure et exigeante, elle explique : « Je dis les choses en face, je ne suis pas faux-cul. Mais je crois être bien moins dure que beaucoup de gens en politique. Je suis même peut-être trop sensible[10]. »

Maire de Lille

Premier mandat

Le , Martine Aubry démissionne de ses fonctions ministérielles pour se consacrer aux élections municipales à Lille[28]. Ce départ du gouvernement surprend, puisque les 35 heures ne sont pas entrées en application, entre autres, dans les hôpitaux[29]. Elle est remplacée par Élisabeth Guigou[30].

Après une campagne très active, elle est élue maire par le conseil municipal de Lille le , à la suite d'une triangulaire ayant opposé sa liste à celles menées par Christian Decocq (RPR-UDF-DL) et Philippe Bernard (FN)[31]. L'année suivante, l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, qui a conservé la présidence de la communauté urbaine après les élections municipales, annonce son souhait de la voir lui succéder lors du prochain renouvellement de la LMCU.

L'hypothèse de sa candidature à l'élection présidentielle de 2002 est évoquée : un sondage réalisé par la Sofres indique qu'elle ferait presque jeu égal avec Jacques Chirac en termes d'intentions de vote[32]. Après la déclaration de candidature de Lionel Jospin, elle est à nouveau présentée comme possible Premier ministre en cas de victoire de la gauche[26]. Les enquêtes d'opinion la placent alors en tête des personnalités que les Français voudraient voir à Matignon, notamment devant Dominique Strauss-Kahn[32]. En tandem avec ce dernier, elle est porte-parole de la campagne de Lionel Jospin, qui est éliminé dès le premier tour du scrutin présidentiel.

Le 16 juin 2002, de nouveau candidate dans la cinquième circonscription du Nord, réputée imprenable par la droite, Martine Aubry est battue de 1 044 voix par le candidat UMP Sébastien Huyghe[33]. Bien que réputée cuirassée (elle est parfois surnommée la « dame de fer française »)[34], son échec la fait fondre en larmes devant les caméras au soir du second tour[35]. Dans le même temps, La Dame des 35 heures, ouvrage de Philippe Alexandre et de Béatrix de L'Aulnoit dans lequel elle est présentée comme cassante et extrêmement ambitieuse, connaît un important succès en librairies. Dès lors, elle reste relativement discrète au plan national, se consacrant uniquement à son mandat de maire.

En tant que maire de Lille, elle modifie considérablement l'image extérieure de la ville par l'opération « Lille 2004, capitale européenne de la culture », qui propose 2 500 événements culturels, parmi lesquels des fêtes et des expositions, comme la grande exposition Rubens au Palais des beaux-arts de Lille. Pour un budget s'élevant à 73 millions d'euros, dont environ la moitié est apportée par la ville et la région Nord-Pas-de-Calais, des infrastructures sont créées (douze « Maisons Folies ») ou rénovées (opéra de Lille). Pour Martine Aubry, avec ses neuf millions de visiteurs, cet événement « a fait gagner dix ans de notoriété à la ville »[36]. Le , elle lance « Lille 3000 », l'après-« Lille 2004 », qui pare pour trois mois sa ville aux couleurs de l'Inde, et propose au public de nombreuses manifestations culturelles : près d'un million de visiteurs sont accueillis à cette occasion.

En 2005, elle persiste dans l'intention première (et unanimement partagée au départ) de maintenir le LOSC dans le Stade Grimonprez-Jooris, agrandi dans la zone classée de la citadelle de Lille. Le permis de construire qu'elle attribue est annulé en appel puis en cassation. Un projet de construction d'un nouveau grand stade dans la métropole lilloise est alors lancé par Lille Métropole Communauté urbaine[37].

Elle met en œuvre un nouveau partage de l'espace public entre piétons, voitures et vélos, et lance le Projet de renouvellement urbain à Lille-Sud et dans le quartier de Moulins, « Lille, ville de la solidarité », « Lille Plage »[N 2] ou encore « Lille Neige »[N 3]. De 2000 à 2008, la mairie de Lille accorde des créneaux horaires, dans une piscine de la ville, à un groupe de femmes. Cette mesure, adoptée durant le mandat de Pierre Mauroy, vaut à Martine Aubry des critiques pour atteinte au principe de laïcité car il s'agirait d'un groupe de femmes musulmanes, tandis que la mairie affirme qu'il s'agissait d'un « créneau d’une heure d’aquagym pour des femmes obèses »[38],[39].

Martine Aubry annonce qu'elle n'a pas l'intention d'être candidate aux élections législatives de 2007 dans une circonscription qui n'est pas « lilloise », comme c'est le cas pour la cinquième. Elle envisage de se présenter dans la circonscription de l'hôtel de ville, la deuxième, détenue depuis près de trente ans par le socialiste Bernard Derosier, qui après avoir annoncé un temps son intention de ne pas se représenter, décide de maintenir sa candidature. Elle reproche à François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, de n'avoir rien fait pour l'aider à se présenter[40].

Deuxième mandat

Martine Aubry, en 2008.

La liste conduite par Martine Aubry l'emporte à Lille lors du second tour des élections municipales de mars 2008, face à la liste UMP conduite par Sébastien Huyghe, avec un score de 66,56 %, mais dans un contexte de forte abstention (55,58 %)[41]. Elle réalise ainsi un score historique pour un scrutin municipal à Lille, en partie grâce à une alliance avec les listes des Verts et du MoDem, ayant respectivement obtenu 11,58 et 7,79 % des voix au premier tour[41]. Elle offre ainsi à Jacques Richir, ex-chef de file UDF et ancien membre de l'opposition lilloise, un poste d'adjoint. Martine Aubry est l'une des rares femmes à diriger une ville de plus de 100 000 habitants[N 4].

Un mois plus tard, le , elle succède à Pierre Mauroy à la tête de Lille Métropole Communauté urbaine[42], forte d'un accord de majorité avec les groupes des Verts et du MoDem, ainsi que le groupe Métropole Passions Communes réunissant les élus de 41 petites communes de la métropole[43].

De mars à , a lieu la deuxième saison de Lille 3000, intitulée « Europe XXL », qui a pour thème principal les pays d'Europe orientale et Istanbul. À cette occasion, la gare de Lille-Saint-Sauveur est reconvertie en espace culturel. Dans le même temps, elle participe à l'inauguration d'Euratechnologies, pôle consacré aux nouvelles technologies. L'année suivante, en 2010, pour la première fois en France, la Galerie Saatchi de Londres présente à Lille plus de soixante œuvres de sa collection d'art contemporain.

Le 6 octobre 2012 est lancée la troisième saison de Lille 3000, intitulée « Fantastic ».

Lille compte aujourd'hui vingt-cinq pour cent de logements sociaux. Faisant de la mixité une de ses priorités, Martine Aubry en espère trente pour cent d'ici la fin de son second mandat, en 2014. Pour lutter contre les prix élevés dans l'immobilier, quand la mairie vend des terrains, elle oblige les promoteurs à réserver trente pour cent d'offre sociale dans les immeubles construits[44].

Troisième mandat

Le , alors qu'elle brigue un nouveau mandat, la liste qu'elle conduit arrive en tête du premier tour de l'élection municipale avec 34,85 % des voix, soit 11,2 points de moins qu'en 2008. Elle l'emporte une semaine plus tard avec 52,05 % des suffrages, contre 29,71 % à la liste UMP conduite par Jean-René Lecerf et 18,22 % à la liste du Front national[45]. Elle est réélue par le conseil municipal le . La gauche, défaite à Roubaix et Tourcoing, perd la majorité à la communauté urbaine de Lille ; Martine Aubry, dont les chances de réélection sont compromises, ne se représente pas[46] et le maire sans étiquette de Péronne-en-Mélantois, Damien Castelain, lui succède le , ce qui met un terme à la domination de la gauche, qui présidait la communauté urbaine depuis sa création, en 1967.

Au Parti socialiste

Elle milite au Parti socialiste depuis 1974. Elle fonde le club Réformer, groupe de réflexion politique, avec Adeline Hazan, François Lamy, Marylise Lebranchu, Jean Le Garrec, Jean-Pierre Sueur, Michel Wieviorka, en 2000. Cette même année, elle devient secrétaire nationale du Parti socialiste[47].

Elle est chargée, en , avec Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang, de préparer un projet politique en vue des échéances électorales de 2007. Comme la plupart des dirigeants socialistes, elle se prononce en faveur de l'adoption du Traité constitutionnel européen, qui sera repoussé par référendum, le , par 54,67 % de « non ».

Congrès de Reims

Martine Aubry en campagne pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste, à Aubervilliers.

Après sa réélection à Lille, elle est ouvertement sollicitée pour prendre la succession du premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, à l'issue du congrès de Reims, prévu en novembre 2008. N'ayant pas fait acte de candidature comme Ségolène Royal, elle est toutefois la première signataire d'une contribution intitulée « Une vision pour espérer, une volonté pour transformer », cosignée par Pierre Mauroy, Jack Lang, Adeline Hazan, François Lamy, et soutenue par les fédérations du Nord et du Pas-de-Calais[48].

Lors du conseil national de synthèse du , elle présente la motion « Changer à gauche pour changer la France » dont elle est la première signataire, texte sur lequel elle rassemble ses proches (Marylise Lebranchu, François Lamy, Adeline Hazan), une partie des amis de Dominique Strauss-Kahn (Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Paul Huchon, Jean-Jacques Urvoas, Laurent Baumel), de Laurent Fabius (Claude Bartolone, Guillaume Bachelay) et d'Arnaud Montebourg (Christian Paul, Paul Alliès). On retrouve également des proches de Benoît Hamon, comme David Lebon et Gwenegan Bui, deux anciens présidents du Mouvement des jeunes socialistes.

Lors du vote des militants du , cette motion recueille 24,32 % des suffrages exprimés et occupe la troisième place, juste derrière la motion de Bertrand Delanoë (25,24 %) et celle de Ségolène Royal (29,08 %)[49]. Le 15 novembre, après que le congrès de Reims n'a pas réussi à dégager de synthèse, Martine Aubry annonce sa candidature au poste de premier secrétaire[50].

Le , lors du premier tour de l'élection du premier secrétaire du Parti socialiste, elle se qualifie pour le second tour avec 34,5 % des votes des militants socialistes, derrière Ségolène Royal (42,9 %) mais devant Benoît Hamon (22,6 %), qui appelle aussitôt à voter « massivement » pour elle[51]. Le lendemain, le 21 novembre, Martine Aubry arrive en tête du second tour, devançant Ségolène Royal de seulement 42 voix[52]. Ce résultat est immédiatement contesté par les partisans de cette dernière, qui exige un nouveau vote[53]. Finalement, les résultats officiels validés le 25 novembre par le conseil national du PS font état d'un écart de 102 voix : Martine Aubry est officiellement élue première secrétaire du Parti socialiste par 67 451 suffrages (50,04 %) contre 67 349 (49,96 %) pour Ségolène Royal[54].

Le , les journalistes Antonin André et Karim Rissouli publient un livre, Hold-uPS, arnaques et trahisons, dans lequel ils accusent les partisans de Martine Aubry d'avoir falsifié à leur profit les résultats du second tour[55]. En réaction, Martine Aubry juge l'ouvrage « malveillant avec tous les socialistes[56] ».

Première secrétaire du Parti socialiste

Défilé de responsables socialistes contre la réforme des retraites de 2010.

À la suite de son élection, Martine Aubry connaît une soudaine hausse de popularité, gagnant notamment 11 points dans le baromètre TNS Sofres[57] et 9 points dans celui de l'Ifop, à 67 % d'opinions favorables[58], largement devant Ségolène Royal.

Bien que ne se présentant pas aux élections européennes de 2009, elle s'implique dans ce scrutin qui voit son parti subir un revers, puisque le nombre d'élus socialistes au Parlement européen passe de 31 à 14, à égalité avec Europe Écologie.

En , Martine Aubry amorce un changement de position du Parti socialiste sur le sujet des retraites, estimant « qu'on doit aller, qu'on va aller très certainement vers 61 ou 62 ans »[59], avant de revenir sur ses propos en défendant la retraite à 60 ans[60]. Dans le même temps, sa popularité, en baisse depuis le début de son mandat, remonte et les commentateurs politiques l'estiment désormais présidentiable[61],[62]. Alors qu'elle n'exclut pas d'être candidate à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2012[63], les médias se font l'écho du « pacte de Marrakech », qui prévoit une concertation entre elle et Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, en vue de ce scrutin[64],[65].

Elle s'investit dans la campagne des élections régionales de 2010 en effectuant de nombreux déplacements en France. Pendant l'entre-deux tours, elle négocie avec Cécile Duflot et Marie-George Buffet la fusion des listes socialistes avec celles d'Europe Écologie et du Front de gauche[66]. Au second tour, les listes d'union de la gauche remporte 23 des 26 régions françaises. Une partie des commentateurs politiques et des responsables socialistes attribuent alors la victoire à Martine Aubry, tandis que d'autres considèrent qu'il s'agit avant tout de la victoire des présidents de régions et de leurs bilans[67].

Après ce succès électoral, elle lance un appel pour une « société du care », c'est-à-dire « une société du bien-être et du respect, qui prend soin de chacun et prépare l'avenir », qui reçoit un accueil mitigé au sein même du PS[68] et à laquelle elle ne fait guère plus référence par la suite. Le , elle fait adopter par le conseil national du PS un plan de rénovation qui prévoit le déroulement d'une primaire présidentielle à l'automne 2011, le non-cumul des mandats par les élus socialistes à partir de 2012 (initialement dès 2011) et la parité intégrale dans les instances du parti[69]. Le projet du Parti socialiste pour l'élection présidentielle, dont elle a contribué à l'élaboration, est approuvé par 95,14 % des adhérents le [70].

Le , Dominique Strauss-Kahn, favori des sondages, est arrêté à New York, puis inculpé pour agression sexuelle. Martine Aubry parle de « coup de tonnerre »[71], tandis que les médias estiment que les cartes sont rebattues en vue de la présidentielle de 2012[72],[73]. Alors que Le Nouvel Observateur avait annoncé début mai qu'elle avait renoncé à se présenter à la primaire socialiste au profit de Dominique Strauss-Kahn[74], Élisabeth Guigou estime que ce dernier n'avait pas encore décidé de se présenter et que Martine Aubry pense à la présidentielle depuis le retrait de son père en 1994[75]. De même, des sources concordantes établissent sa détermination à se présenter si elle se juge en situation[76].

Tandis que ses partisans la présentent comme la candidate « légitime » du Parti socialiste[77], Martine Aubry déclare le 22 mai qu'elle prendra ses « responsabilités » le moment venu[78]. Les enquêtes d'opinion la placent alors devant Ségolène Royal, mais derrière l'ancien premier secrétaire du PS François Hollande, qui fait figure de nouveau favori[79],[80].

Logotype de Martine Aubry à la primaire socialiste.

Le , date d'ouverture officielle du dépôt des candidatures à la primaire, elle annonce sa « candidature à l'élection présidentielle » depuis son fief de Lille[81]. Conformément à ce qu'elle avait fait savoir, Martine Aubry se retire provisoirement de la direction du Parti socialiste, sans pour autant démissionner. Harlem Désir, numéro 2 du parti, est chargé d'assumer ses fonctions jusqu'à la fin du processus de la primaire[82].

Dans un article paru dans Le Journal du dimanche le , elle dénonce les rumeurs concernant son mari et sa santé, et accuse une partie de la droite de contribuer à leur propagation[83],[84]. Elle annonce son intention de porter plainte contre les sites qui ne retirent pas ces rumeurs[83]. Dans le même temps, elle comble en partie son retard sur François Hollande, le devançant même dans certains sondages[85], et paraît autant en mesure que lui de battre le président sortant, Nicolas Sarkozy, au second tour de l'élection présidentielle[86].

En , devant l'aggravation de la crise financière mondiale ayant commencé en 2007, elle se prononce en faveur d'« une croissance durable associée à une gestion sérieuse de l'argent public ». Elle souhaite le retour à un déficit inférieur à 3 % du PIB d'ici à 2013, notamment en affectant la moitié des marges de manœuvre au désendettement du pays et en instaurant une importante réforme de la fiscalité[87]. Elle propose trois mesures immédiates : suppression de 10 milliards de niches fiscales, lancement d'un plan d'action pour l'emploi des jeunes financé par la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de 20 % de l'impôt sur les sociétés qui réinvestissent et augmentation de 40 % pour celles qui privilégient les dividendes[88]. En cas d'élection à la présidence de la République, elle promet de faire de l'emploi, de l'éducation et de la sécurité ses priorités[89].

Au soir du premier tour de la primaire socialiste, le , alors que les sondages de fin de campagne accordaient à François Hollande une avance de 10 à 15 points, Martine Aubry accède au second tour en recueillant 30,42 % des voix, contre 39,17 % à François Hollande[90]. Pendant l'entre-deux tours, qui est marqué par des tensions entre les deux candidats, elle défend « une gauche forte face à une droite dure » et met notamment en avant son expérience politique et sa capacité à rassembler l'ensemble de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 2012. Le 16 octobre, alors que les quatre candidats éliminés au premier tour ont apporté leur soutien à son adversaire, Martine Aubry est battue, obtenant 1 233 899 voix, soit 43,43 %. Le soir-même, elle salue la victoire de François Hollande et annonce qu'elle retrouve ses fonctions de première secrétaire du PS[91].

Par la suite, elle participe à la campagne de François Hollande, qui remporte l'élection présidentielle, le . Alors qu'elle fait partie des ténors du PS pressentis par les médias pour devenir Premier ministre, le nouveau président de la République choisit Jean-Marc Ayrault ; la presse explique ce choix par les relations difficiles que tous deux entretiennent de longue date[92]. Martine Aubry refuse alors d'entrer au gouvernement et mène campagne pour les élections législatives en tant que première secrétaire du parti[93].

Alors que la presse s'interroge sur sa possible volonté de conserver ses fonctions de première secrétaire, elle confirme finalement sa décision de quitter la tête du PS et désigne Harlem Désir pour être le premier signataire de la motion unitaire qu'elle présente avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, au congrès de Toulouse, ce qui doit permettre à ce dernier de lui succéder. Ce mode de désignation suscite des critiques, y compris parmi les socialistes[94]. Martine Aubry anticipe son départ et laisse Harlem Désir assurer l'intérim dès le .

Depuis 2012

Après l'accession de François Hollande à la présidence de la République, elle est nommée représentante spéciale pour la Chine du ministre des Affaires étrangères[95].

Martine Aubry lance, le , un groupe de réflexion, « Renaissance »[96]. Elle s'entoure pour ce faire de plusieurs intellectuels dont l'économiste Daniel Cohen, le sociologue Michel Wieviorka, le généticien Axel Kahn ou encore la philosophe Fabienne Brugère[97].

Elle se montre par la suite réservée vis-à-vis de l'action gouvernementale, régulièrement qualifiée de sociale-démocrate[98]. À l'été 2014, elle critique le projet de réforme territoriale du gouvernement, qui prévoit notamment la fusion de sa région du Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, ainsi que l'abandon de l'encadrement des loyers ; elle propose ainsi au Premier ministre, Manuel Valls, de mettre en place cette mesure dans sa ville de Lille[99]. Le , elle publie une contribution réclamant une réorientation de la politique économique menée par le gouvernement Valls, ce qui est perçu comme étant son retour sur la scène politique nationale[100],[101].

Synthèse de son parcours

Notes et références

Notes
  1. Elle y croise la future chanteuse et comédienne Chantal Goya qui fréquente une classe supérieure (cf. biographie de Philippe Alexandre).
  2. Une plage solidaire qui est installée au cours de l'été 2006 au cœur des quartiers en difficultés de Lille.
  3. Une patinoire de 600 m2 à Lille-Sud.
  4. Avec Hélène Mandroux, Valérie Fourneyron, Maryse Joissains-Masini, Huguette Bello, Adeline Hazan et Dominique Voynet.
Références
  1. « Martine Aubry officiellement candidate ce matin ? », La Dépêche, 28 juin 2011.
  2. Rosalie Lucas, Marion Mourgue, Martine Aubry : les secrets d'une ambition, Éditions Archipel, 2011, p. 57.
  3. « Martine Aubry et le pacte des Delors », Le Monde, 28 juin 2011.
  4. « Fiche biographique de : Madame Martine Aubry », Les Échos, 2008.
  5. « Le mari de Martine Aubry : l'homme invisible », Paris Match, 8 septembre 2010.
  6. « Me Jean-Louis Brochen, mari de Martine Aubry, sort du bois », Rue89, 18 juillet 2010.
  7. Paul Valery - Histoires et mémoire d'une communauté scolaire 1957- 2001, Livre du jubilé.
  8. Détail du parcours académique sur le site de L'Expansion.
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Bibliographie

Comme auteur
Comme préfacière
À propos de Martine Aubry

Annexes

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