Alcedinidae

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Un Alcedinidae.

Les Alcédinidés ou Alcedinidae forment une famille d'oiseaux plus connus sous les noms de martins-pêcheurs et martins-chasseurs.

Description[modifier | modifier le code]

Un alcedinidae se sèche après la pêche dans le Riserva naturale provinciale Oasi della Contessa (it), Italie. Aout 2007.
Alcedinidae pêchant, mangeant, déféquant et s'envolant, vers la Réserve naturelle de Põhja-Kõrvemaa en Estonie.
Un Alcedinidae à Ria Formosa, Portugal. Janvier 2021.

Ce sont des oiseaux compacts de petite taille (10 à 15 cm), au bec droit et long, en forme de poignard. Leurs pattes sont courtes, et ils portent un plumage aux couleurs vives.

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

Cosmopolites, ils fréquentent surtout les forêts et les zones boisées, souvent près de l'eau ; quelques espèces vivent en régions arborées éloignées de l'eau, et une autre espèce dans les déserts à broussailles.

Systématique[modifier | modifier le code]

Les Alcédinidés sont subdivisés en trois sous-familles temporairement considérées comme des familles séparées dans la classification de Sibley-Ahlquist :

Liste alphabétique des genres[modifier | modifier le code]

Phylogénie des Alcedinidae
Alcedinidae
Alcedininae

Ceyx



Alcedo



 
Halcyoninae
 
 

Halcyon



Pelargopsis




Lacedo



 
 

Actenoides


 

Syma



Todiramphus




 
 

Melidora


 

Clytoceyx



Dacelo




 

Cittura



Tanysiptera






Cerylinae
 

Chloroceryle



Ceryle




Megaceryle





Cladogramme basé sur l'analyse combinée des séquences RAG1 et ND2. Les séquences mitochondriales ND2 utilisées seules suggèrent une phylogénie alternative avec Alcedininae et Cerylinae étant des clades frères séparés des Halcyoninae[1].
Martin-pêcheur d'Amérique femelle.
Martin-pêcheur d'Europe.

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

D'après la classification de référence (version 5.1, 2015) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :

Mythologie et symbolisme[modifier | modifier le code]

Chez les Anciens : l'alcyon[modifier | modifier le code]

Chez les Anciens, oiseau dont la rencontre passait pour un présage de calme et de paix, car il fait son nid pendant les « jours alcyoniens », c’est-à-dire sept jours avant et sept jours après le solstice d’hiver, pendant lesquels la mer est calme. Ce mot d'origine grecque se trouve pour la première fois à l'écrit en 1265.

Étymologie (Littré)[modifier | modifier le code]

« Termes grecs, l'un dérive de celui qui signifie la mer (pour les rapports de ce mot, voy. SEL), et l'autre se traduit par qui fait ses petits, du verbe grec faire des petits, parce que l'alcyon fait son nid sur la mer. M. Benfey, II, 165, rattache la dernière partie du mot au terme grec signifiant chien (voy. CHIEN). À cause de l'étymologie quelques-uns écrivent en latin Halcyon et Halcyone. »

Oiseau « fabuleux » ?[modifier | modifier le code]

La définition des ouvrages de langue française commence toujours par « oiseau fabuleux », ce qui est inexact, car les alcyons, qu’on connaît mieux sous le nom martin-pêcheur, existent bien. Seuls les dictionnaires de langue anglaise font le lien avec kingfisher (« martin-pêcheur ») dans leur définition, qui est le terme courant. C’est pourquoi on évite les tournures du genre mythical bird (« oiseau fabuleux »). Il ne semble pourtant pas qu’on ait toujours commis cette erreur en français, car le Littré, le Dictionnaire de l’Académie (1762) et le Furetière décrivent l’alcyon comme un oiseau qui existe bel et bien. Étant donné que les dictionnaires de langue française et de langue anglaise décrivent les pouvoirs merveilleux de cet oiseau seulement dans la rubrique alcyon (halcyon), on utilisera ce terme de préférence à tout autre pour mettre l’accent là-dessus.

« On appelle les jours Alcyoniens, ceux pendant lesquels les Alcyons font leur nid, qui sont vers le solstice d'hyver. » (Furetière)

Utilisations[modifier | modifier le code]

Chez les Chinois[modifier | modifier le code]

Les Chinois utilisaient des plumes de martin-pêcheurs pour en faire des épingles à cheveux ou des couronnes et appelaient cet art le tian-tsui.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Robert G Moyle, « A molecular phylogeny of kingfishers (Alcedinidae) with insights into early biogeographic history », Auk, vol. 123, no 2,‎ , p. 487–499 (DOI 10.1642/0004-8038(2006)123[487:AMPOKA]2.0.CO;2, hdl 1808/16596 Accès libre, S2CID 84824051, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. Cf. notes 17 et 18
  3. Voir références

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • R.G. Moyle, J. Fuchs, E. Pasquet, et B. Marks, « Feeding behavior, toe count, and the phylogenetic relationships among alcedinine kingfishers », J. Avian Biol., vol. 38 (2007), p.  317-326.
  • M. Melo, et J. Fuchs, « Phylogenetic relationships of the Gulf of Guinea Alcedo kingfishers », Ibis, vol. 150 (2008), p. 633-369.