Marthe Distel

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Marthe Distel
Marthe Distel et Henri-Paul Pellaprat, avec leurs élèves, devant l'école du Cordon Bleu en 1896
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Marthe Distel, née le à Remiremont et morte le à Saint-Leu-la-Forêt, est une journaliste française, fondatrice de la revue de cuisine La Cuisinière Cordon Bleu et de l'école du Cordon Bleu.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marthe Marie Joséphine Distel naît en 1871 à Remiremont, fille de Joseph Distel, employé de messageries, et Julie Marchal, son épouse[1].

Établie à Paris avec sa mère, cuisinière[Note 1], Marthe Distel apprend la cuisine avec cette dernière[2]. En 1895, elle fonde la revue hebdomadaire de cuisine La Cuisinière Cordon Bleu, qui édite les recettes des cuisiniers les plus en vogue à l'époque. Afin de fidéliser les lecteurs, Marthe Distel offre la possibilité d'assister à des démonstrations culinaires de ces grands chefs.

Le succès de ces démonstrations amène Marthe Distel à fonder avec le cuisinier Henri-Paul Pellaprat l'école du Cordon Bleu, qui ouvre ses portes le dans la galerie d'Orléans du Palais-Royal à Paris[3]. Placée sous le patronage de Jules Simon, l'école se donne pour mission de « donner aux femmes une instruction complète sur la cuisine ménagère et l'économie domestique, et à former également de bonnes ménagères. »[4] Si elle est en théorie ouvertes aux jeunes gens comme aux jeunes filles, il est constaté en 1899 que la tentative d'« étendre aux hommes les bienfaits de cette éducation » a été « malheureusement sans succès. »

En 1900, Marthe Distel est récompensée d'une mention honorable, à l'issue de l'exposition universelle de Paris, dans le groupe X (Aliments)[5].

Elle meurt en 1934, dans sa villa rue de Chauvry à Saint-Leu-la-Forêt[2],[6]. Sans héritiers directs, elle lègue la firme du Cordon Bleu aux Apprentis d'Auteuil.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Le Gourmet, revue de cuisine pratique, no 1 (1894) - 1903 [?][7]
  • La Cuisinière Cordon Bleu, no 1 (1895) - no 104 (1896). Devenu Le Cordon bleu. Journal illustré de cuisine pratique, no 105 (1897)-1962 [?] [1]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Veuve, Julie Marchal meurt en 1904 à Paris (acte de décès no 1454 du , Paris 7e, Archives de Paris)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance no 314 du , Remiremont, Archives départementales des Vosges
  2. a et b J.M.-A. Martin, « Nécrologie. Marthe Distel », sur Gallica, La Toque blanche, (consulté le ), non paginé (vue 1/4)
  3. Henri-Paul Pellaprat (1869-1952), un véritable cordon bleu. Dossier Les grands hommes sur le site du ministère de l'Agriculture
  4. Henry Couriot et Fernand Delmas, L'Enseignement technique en France : étude publiée à l'occasion de l'Exposition de 1900. Établissements divers d'enseignement technique fondés par les communes, les départements, les syndicats professionnels et les particuliers.... Tome 5 / [par Couriot et Delmas] ; Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes. Direction de l'enseignement technique, du personnel et de la comptabilité, (lire en ligne), p. 157-159
  5. « Exposition universelle de 1900. Liste des récompenses distribuées aux exposants le 18 août 1900 », sur Gallica, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, (consulté le ), p. 138
  6. « Décès », sur Archives départementales du Val-d'Oise, Le Progrès-de-Seine-et-Oise, (consulté le ), p. 4
  7. « [Encart publicitaire Le Gourmet] », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, La Petite Gironde, (consulté le ), p. 4

Liens externes[modifier | modifier le code]