Marquis de Ronquerolles

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Marquis de Ronquerolles
Personnage de fiction apparaissant dans
La Comédie humaine.

Origine Bourgogne
Sexe Masculin
Caractéristique Membre des Treize
Famille Madame de Sérisy (sœur), Clémentine du Rouvre (nièce)
Entourage Henri de Marsay, Ferragus XXIII, Général de Montriveau, Victor d'Aiglemont
Ennemi de Auguste de Maulincour, marquise de San-Réal

Créé par Honoré de Balzac
Romans La Duchesse de Langeais, Ferragus, La Fausse Maîtresse

Le marquis de Ronquerolles est un personnage de La Comédie humaine d’Honoré de Balzac. Noblesse de « deuxième ordre », il est cependant investi d'un pouvoir dont on ne saura l'origine que très vaguement dans l'Histoire des Treize. On ne connaît ni sa date, ni son lieu de naissance et il ne meurt pas dans La Comédie humaine qu'il traverse avec plus ou moins d'importance, mais de façon constante. Il apparaît pour la première fois en 1815, dans La Fille aux yeux d'or, où il rencontre Henri de Marsay sur les Champs-Élysées et où les deux hommes se comprennent d'un simple coup d'œil. Il est question d'enlever Paquita, « la fille aux yeux d'or », à la marquise de San-Réal.

Ronquerolles est d'ailleurs un spécialiste de l'enlèvement puisqu'il participe à celui d'Antoinette de Langeais dans le salon de sa sœur, madame de Sérisy. Il avait auparavant mis en garde son ami Montriveau contre l'arrogance de la noblesse du faubourg Saint-Germain à laquelle la duchesse de Langeais appartient.

Son coup d'éclat est le duel avec Auguste de Maulincour commandité par Ferragus XXIII, chef des Treize, sur lequel il veille au moment de la décrépitude de l'ancien forçat.

L'épouse de Ronquerolles n'est jamais mentionnée, et on parle très peu de ses deux fils, morts du choléra en 1832. Ronquerolles apparaît comme un bretteur, éternel célibataire, « dur à cuire », et cependant assez généreux avec sa nièce, Clémentine du Rouvre, dont il sauve la situation dans La Fausse Maîtresse.

C'est aussi un fin politique qui suit habilement de Marsay. Député du centre gauche en 1823, il devient, en 1827, membre du Conseil privé, ministre d'État grâce à son soutien à de Marsay.

Il apparaît aussi dans :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  • Pierre Abraham, Créatures chez Balzac, Paris, Gallimard, Paris, 1931.
  • Arthur-Graves Canfield, « Les personnages reparaissants de La Comédie humaine », Revue d’histoire littéraire de la France, janvier-mars et avril- ; réédité sous le titre The Reappearing Characters in Balzac’s « Comédie humaine », Chapell Hill, University of North Carolina Press, 1961 ; réimpression Greenwood Press, 1977.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, Répertoire de « La Comédie humaine » de Balzac, introduction de Paul Bourget, Paris, Calmann-Lévy, 1893.
  • Charles Lecour, Les Personnages de « La Comédie humaine », Paris, Vrin, 1967.
  • Félix Longaud, Dictionnaire de Balzac, Paris, Larousse, 1969.
  • Fernand Lotte, Dictionnaire biographique des personnages fictifs de « La Comédie humaine », avant-propos de Marcel Bouteron, Paris, José Corti, 1952.
  • Félicien Marceau, Les Personnages de « La Comédie humaine », Paris, Gallimard, 1977, 375 p.
  • Félicien Marceau, Balzac et son monde, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1970 ; édition revue et augmentée, 1986, 684 p. (ISBN 2070706974).
  • Anne-Marie Meininger et Pierre Citron, Index des personnages fictifs de « La Comédie humaine », Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1981, t. XII (ISBN 2070108775), p. 1519.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, Répertoire de « La Comédie humaine » de Balzac, introduction de Boris Lyon-Caen, classiques Garnier, 2008 (ISBN 9782351840160).