Mark Webber

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Mark Webber
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Mark Webber en 2014 à Fuji
Biographie
Date de naissance (47 ans)
Lieu de naissance Queanbeyan, Nouvelle-Galles du Sud, Australie
Nationalité Drapeau de l'Australie Australien
Carrière
Années d'activité 2002 - 2013
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
Minardi (2002)
Jaguar (2003-2004)
Williams (2005-2006)
Red Bull (2007-2013)

Statistiques
Nombre de courses 215
Pole positions 13
Podiums 42
Victoires 9

Mark Alan Webber, né le à Queanbeyan en Australie, est un pilote automobile australien qui a disputé le championnat du monde de Formule 1 de la saison 2002 à la saison 2013. Il se consacre désormais à l'endurance avec Porsche.

Biographie

Les débuts

Après avoir débuté sur deux roues, Mark Webber débute en karting en 1991. En 1994, à 18 ans, il dispute le championnat d'Australie de Formule Ford et ses bons résultats lui permettent de faire le grand saut vers l'Angleterre. En 1996, pour sa deuxième saison, il termine deuxième du championnat britannique de Formule Ford et remporte le Formula Ford Festival de Brands Hatch, sorte de Coupe du monde officieuse de la spécialité. En 1997, Webber accède au réputé championnat britannique de Formule 3. Malgré de bons résultats, il se retrouve rapidement confronté au manque de budget. Au cours de l'été, il est sur le point de devoir mettre un terme à sa carrière lorsqu'il reçoit une aide financière providentielle de David Campese, la légende du rugby australien. Cette aide lui permet de finir à la quatrième place du classement général et d'être repéré par Mercedes qui en fait l'un de ses pilotes officiels en championnat FIA GT pour la saison 1998.

Associé à Bernd Schneider, Webber remporte cinq courses mais s'incline au championnat derrière l'autre duo Mercedes, constitué de Klaus Ludwig et de Ricardo Zonta. En 1999, Mercedes se retire du championnat FIA GT pour concentrer ses efforts sur les 24 Heures du Mans. La participation de Webber au Mans manque de se conclure en drame : à cause d'un défaut aérodynamique, sa Mercedes-Benz CLR part dans une série de loopings, lors des essais puis lors du warm-up du samedi matin ; durant la course, le pilote écossais Peter Dumbreck connaît la même mésaventure sur une autre voiture de la marque. Webber s'en sort à chaque fois sans la moindre blessure.

Refroidi par son expérience au Mans, Webber décide de retrouver la monoplace. En 2000, il est recruté par l'écurie de Formule 3000 Eurobet Arrows, considérée comme l'équipe junior de l'écurie de F1 Arrows, dirigée par son compatriote Paul Stoddart. Compte tenu des liens entre Eurobet Arrows et Arrows F1, il effectue également ses premiers tours en Formule 1 en tant que pilote essayeur. Troisième du classement final pour sa première saison dans la discipline, Mark Webber apparaît comme la révélation du championnat et devient pilote essayeur pour Benetton Formula à la fin de l'année. Cette position n'est pas remise en cause lorsque, quelques mois plus tard, Renault rachète Benetton. Flavio Briatore le prend même sous son aile en lui faisant signer un contrat de management à long terme. Parallèlement, il dispute une deuxième saison de F3000 pour le compte de l'écurie Super Nova. Bien que favori du championnat, Webber déçoit en commettant plusieurs erreurs de pilotage qui lui coutent le titre, au bénéfice du Britannique Justin Wilson.

La Formule 1

2002 : débuts chez Minardi

Mark Webber sur Minardi PS02 à Magny-Cours en 2002.

En 2002, Flavio Briatore finance l'accession de Webber en Formule 1 en le plaçant cau sein de la Scuderia Minardi dirigée par Paul Stoddart. Cette saison marque les débuts de Mark Webber en Formule 1. À 26 ans, il est le premier Australien depuis David Brabham en 1994. Dès sa première course, à domicile à Melbourne, il arrache les deux points de la cinquième place profitant notamment du violent carambolage du départ qui a éliminé près de la moitié du peloton. Dans les derniers tours de la course il a résisté à la Toyota F1 Team de Mika Salo qui est finalement parti à la faute. Pour saluer cet exploit, les organisateurs de l'épreuve font une entorse au protocole en permettant à Webber et Stoddart de célébrer leur performance sur le podium après la cérémonie officielle.

Le reste de la saison le voit évoluer en fond de grille, à un niveau habituel pour une Minardi. Il obtient quelques résultats honorables, comme une huitième place en France. Dans la fournaise hongroise, il termine la course privé de tout ravitaillement en boisson. S'il n'est pas en mesure de renouveler sa performance réalisée à domicile, Webber s'affirme comme la révélation de l'année et termine cette première saison seizième, Minardi terminant devant Toyota et Arrows au classement des constructeurs.

2003-2004 : les années Jaguar

Mark Webber au volant de la Jaguar R5 à Indianapolis en 2004.

L'Australie pense avoir trouvé son nouveau prodige et, en 2003, Webber est recruté par Jaguar Racing. Malgré un début de championnat difficile avec quatre abandons (dont un violent accident au Brésil) lors des quatre premières courses, sa grande régularité lui permet ensuite de marquer dix-sept des dix-huit points de Jaguar cette saison et de mener le Grand Prix des États-Unis durant deux tours à la faveur des ravitaillements. Toutefois, il ne parvient pas à faire mieux que sixième, au Nürburgring, à Magny-Cours et à Budapest, et son meilleur résultat reste celui obtenu avec Minardi en 2002. De plus, il prend réellement l'ascendant sur ses deux coéquipiers, Antônio Pizzonia dans un premier temps puis son ancien rival de F3000 Justin Wilson. Il finit le championnat dixième, le meilleur résultat obtenu par un pilote Jaguar.

2004 est beaucoup moins bonne, bien qu'il commence la saison en se qualifiant en première ligne aux côtés de Michael Schumacher en Malaisie ; il rate son départ et abandonne peu après sur tête-à-queue. La Jaguar R5 est une monoplace médiocre qui ne peut lui permettre d'atteindre la zone des points à la régulière. Il en inscrit sept, son meilleur résultat étant une sixième place à Hockenheim. Il aurait pu faire mieux s'il n'avait été pris dans des incidents, notamment avec son équipier Christian Klien avec lequel il s'est accroché à deux reprises, au départ du Grand Prix du Canada et au Brésil. Treizième du classement général, Mark Webber peut être déçu de cette seconde saison avec Jaguar.

2005-2006 : les années Williams

2005
Mark Webber au Grand Prix du Canada 2005.

Frank Williams recrute le pilote australien chez Williams F1 Team-BMW Motorsport mais, en début d'année, les performances de Webber sont en décalages entre les essais et les courses : très rapide lors des qualifications et toujours qualifié parmi les cinq premiers, il rate souvent ses départs et se retrouve impliqués dans plusieurs accrochages comme avec Giancarlo Fisichella à Sepang ou Juan Pablo Montoya au Nürburgring. Malgré ces quelques incidents, il se montre très régulier puisqu'il termine six fois dans les points lors des huit premières courses et obtient son premier podium à Monaco en terminant troisième après une longue lutte avec Fernando Alonso dans les derniers tours.

En deuxième partie de saison, Webber rapporte à l'équipe quelques places d'honneur mais sa Williams n'est alors plus à la hauteur, après que BMW annonce quitter Williams en tant que motoriste pour racheter Sauber, stoppant ainsi tout développement de la monoplace. Les Williams se retrouvent plus proche du milieu de peloton que des Renault F1 Team et des McLaren Racing. Webber termine quatrième à Spa et Suzuka. À Interlagos, comme l'année précédente avec Christian Klien, sa course est ruinée après un accrochage avec son équipier Antônio Pizzonia qu'il a déjà côtoyé chez Jaguar Racing. Il finit le championnat dixième avec trente-six points. Le bilan est donc plutôt satisfaisant pour Webber, mais est aussi légèrement décevant pour un pilote qui était placé en début de saison parmi les outsiders pour le titre de champion du monde.

2006
Mark Webber au Grand Prix de France 2006.

En 2006, Mark poursuit avec Williams, passée au moteur Cosworth. La saison est très difficile pour lui et son équipe à cause d'une monoplace à la fiabilité aléatoire. À Bahreïn, pour l'ouverture du championnat, il finit sixième mais, en Malaisie, les ennuis commencent avec une casse moteur alors qu'il était qualifié quatrième. Le sort s'acharne sur Webber, à domicile, en Australie où, qualifié septième, il mène la course durant deux tours avant de se ranger sur le côté avec une casse de transmission. Après trois points acquis à Imola et un dépassement sur Kimi Räikkönen, les soucis techniques reviennent et conduisent à un abandon en Europe et une neuvième place en Espagne. L'exemple le plus frustrant de cette saison est à Monaco, qualifié deuxième derrière Alonso et devant Räikkönen, il mène durant un tour avant d'abandonner sur un problème technique au quarante-huitième tour alors qu'il était troisième.

Le reste de la saison est pire ; il s'accroche au départ en Grande-Bretagne puis termine le Grand Prix du Canada en douzième position seulement. Un nouvel accrochage survient aux États-Unis, un pneu éclate en France et, quinze jours plus tard en Allemagne, son moteur qui le trahit alors qu'il était cinquième. Après une sortie de piste en Hongrie, il voit le bout du tunnel en Turquie avec une dixième place à la clef. À Monza, où les moteurs sont pourtant très sollicités, il finit dixième avec son fragile Cosworth et marque les premiers points de Williams depuis le Grand Prix d'Europe à Shanghai, où il termine huitième. Victime d'un accident au Japon, il est bousculé par son équipier Nico Rosberg au Brésil lors du départ : pour la troisième fois de suite, il abandonne à Interlagos après un accrochage avec son équipier. Il ne termine que quatorzième du championnat avec sept points.

2007-2013 : les années Red Bull

2007
Mark Webber au Grand Prix de Malaisie 2007.

En 2007, Mark quitte Williams, en pleine restructuration avec l'arrivée de Toyota, pour la jeune équipe Red Bull Racing motorisée par Renault Sport ; une équipe qu'il connaît déjà puisque issue du rachat de Jaguar Racing. Si la RB3, qui ressemble aux précédentes McLaren à cause de l'arrivée d'Adrian Newey présente un bon potentiel, le début de saison est difficile pour Webber et son équipier David Coulthard. Il ne marque pas de points lors des six premières courses de l'année, puis se classe septième aux Etats-Unis. Il marque ensuite des points au Grand Prix d'Europe, sur le Nürburgring. Le Grand Prix, neutralisé au bout de quatre tours à cause de la pluie, est relancé et Webber Mark, profitant des déboires de ses concurrents, remonte à la troisième place qu'il conserve malgré la pression d'Alexander Wurz, empochant ainsi le deuxième podium de sa carrière. Il marque à nouveau en finissant septième en Belgique puis se fait remarquer au Grand Prix du Japon alors qu'un déluge s'abat sur le circuit ; il évite les pièges et atteint la deuxième place jusqu'à l'intervention de la voiture de sécurité à vingt tours du but. Durant cette phase, il est alors percuté par le débutant Sebastian Vettel et abandonne, perdant ainsi un très probable podium. La dernière course de la saison, au Brésil, le voit s'élancer cinquième, mais il abandonne sur un souci technique. Il finit le championnat douzième avec dix points, derrière son équipier David Coulthard et est reconduit pour une saison supplémentaire.

2008
Mark Webber au Grand Prix d'Espagne en 2008.

Dès le début de la saison 2008, la Red Bull est rapide et fiable, ce qui lui permet de finir six fois dans les points lors des huit premières courses. Il réalise sa meilleure performance à Monaco, avec une quatrième place. Il semble avoir pris un réel ascendant sur son coéquipier Coulthard, dont c'est la dernière saison. Paradoxalement, malgré ces bonnes performances, Webber ne parvient pas à obtenir de podiums.

La deuxième partie de saison est en revanche moins bonne. La Red Bull perd peu à peu toutes ses capacités, au profit de la Scuderia Toro Rosso qui se mêle à la lutte pour le podium. Webber obtient quelques points grâce à trois huitièmes places obtenues à Spa, Monza et au Mont Fuji. Au Grand Prix d'Italie, il se qualifie troisième, la pole position revenant au pilote Toro Rosso Sebastien Vettel, vainqueur le lendemain tandis que Webber se contente d'un point. Webber termine la saison onzième avec 21 points, soit deux fois plus que la précédente.

2009
Mark Webber au Grand Prix d'Espagne 2009.
Mark Webber remporte la première victoire de sa carrière au Grand Prix d'Allemagne 2009.

En 2009, l'Australien poursuit avec Red Bull. Coulthard retraité, son nouvel équipier est le jeune Sebastian Vettel. Durant l'hiver, Webber est renversé par une voiture alors qu'il participait à une course caritative qu'il organise dans son pays et se fracture la jambe. Grâce à une intense rééducation, il est prêt pour le premier Grand Prix à Melbourne mais il boitera pendant de nombreux mois. La nouvelle réglementation technique bouleverse la hiérarchie entre les écuries et la Red Bull RB5 créée par Adrian Newey se révèle être une des meilleures voitures du plateau. Les Brawn de Jenson Button et de Rubens Barrichello domine toutefois la première partie de la saison. Le début de championnat de Webber est difficile : accrochage au départ en Australie, sixième place en Malaisie. En Chine, sous la pluie, parfait dauphin de Vettel, il permet à Red Bull de réaliser son premier doublé ; cette deuxième place est son meilleur classement depuis ses débuts.

Après une course catastrophique à Bahreïn, Webber enchaîne les bons résultats : troisième en Espagne, cinquième à Monaco, deuxième en Turquie, il se rapproche de plus en plus de son premier succès et des premières places du classement général. À nouveau deuxième derrière Vettel à Silverstone, Webber obtient sa première pole position au Grand Prix d'Allemagne, au Nürburgring. Le départ de la course se déroule pourtant mal puisqu'il subit deux légers contacts avec Barrichello puis Lewis Hamilton, et se retrouve second derrière le Brésilien. La FIA le juge responsable du choc avec Barrichello et le pénalise. Webber reprend néanmoins la tête de la course après le ravitaillement de Barrichello et remporte sa première victoire, à bientôt 33 ans et après 130 courses disputées. Après une troisième place à Budapest, il est deuxième du classement général, à dix-huit points et demi de Button. Il enchaîne ensuite une série de cinq courses consécutives sans marquer de point, ce qui annihile ses chances de titre. L'Australien est souvent impliqué dans des incidents de course, comme à Monza où il est expédié dehors à la première chicane par Robert Kubica. Il se rattrape cependant au Brésil avec une seconde victoire, éclipsée par le titre mondial de Button. Lors de la dernière course, à Abou Dabi, il sauve in extremis sa deuxième place devant le Button, très pressant en fin de course. Mark Webber finit quatrième du championnat du monde 2009, son meilleur résultat depuis ses débuts.

2010
Mark Webber à Sepang en 2010.
Mark Webber au Canada en 2010.
Mark Webber à Abou Dabi en 2010.

En 2010, pour sa quatrième saison avec Red Bull, Webber est un des favoris pour le titre, tant la nouvelle Red Bull RB6 semble supérieure à la concurrence. Comme d'habitude cependant, il rate son début de saison. Ce n'est que lors de la troisième course, en Malaisie, qu'il lance sa saison. En pole position, il est dépassé au départ par son équipier Sebastian Vettel qui remporte la course, Webber assurant le doublé. Une grande rivalité naît entre le jeune loup couvé par Red Bull et le vétéran décidé à ne pas laisser passer sa dernière chance d'être titré. Alors que tout le monde pense que Vettel a enfin pris l'ascendant dans l'équipe, Webber démontre, lors du retour en Europe, qu'il n'en est rien. Exploitant mieux ses pneumatiques que son rival, il remporte le Grand Prix d'Espagne d'où il s'est élancé en pole position ; il récidive à Monaco. Au Grand Prix de Turquie, Webber réalise sa troisième pole position consécutive. En course, il est harcelé par Vettel et les deux McLaren d'Hamilton et Button. Au quarantième tour, dans la ligne droite précédent la dernière chicane, Vettel tente un dépassement par l'extérieur malgré la farouche résistance de son coéquipier, se rabat trop tôt et les deux voitures se touchent. Vettel abandonne tandis que Webber, avec un aileron cassé, sauve une troisième place ; l'incident offre un doublé à McLaren. Deux clans apparaissent dans l'écurie : un favorable à Webber, plutôt minoritaire, et un groupe pro-Vettel dirigé par Helmut Marko. Christian Horner, officiellement neutre, fait sentir qu'il ne veut pas faire porter la responsabilité de l'accrochage à Vettel.

Webber se classe cinquième au Canada et subit un grave accident sur le circuit urbain de Valence ; au huitième tour du Grand Prix d'Europe, il tente de dépasser Heikki Kovalainen, beaucoup plus lent, mais les deux hommes se comprennent mal. La Red Bull décolle sur la Lotus et part en looping, rebondissant sur le toit avant d'échouer dans les murs de pneus. Webber s'en tire avec une petite commotion cérébrale dont l'existence n'est révélée qu'en fin d'année. Hamilton a entretemps pris la tête du championnat tandis que Vettel est passé devant Webber. Son châssis ayant été détruit dans l'accident, Webber reçoit un ancien châssis de Vettel. Le samedi avant la course, Vettel ayant cassé son aileron avant aux essais, Horner fait monter sur sa monoplace un nouvel aileron plus performant monté à l'origine sur la voiture de Webber, obligé de disputer la course avec une ancienne version de l'aileron. Ayant compris le rôle de porteur d'eau qu'on veut lui faire jouer, l'Australien est décidé à en découdre le lendemain. Second sur la grille tandis que Vettel est en pole position, Webber force le passage : Vettel sort de la piste et crève un pneu, ce qui ruine sa course. Webber remporte l'épreuve devant Hamilton. Alors qu'Horner veut le féliciter, il lui réplique un cinglant « Pas mal pour un no 2 ? » Désormais, les deux équipiers vont s'ignorer jusqu'à la fin de la saison.

Après un décevant Grand Prix d'Allemagne où il termine sixième, Webber remporte une nouvelle victoire en Hongrie, après que Vettel a reçu une sévère pénalité tandis qu'il menait. Il reprend la tête du championnat tandis que les critiques pleuvent sur son rival. À l'automne, il se classe deuxième derrière Hamilton à Spa, et septième à Monza sur un circuit difficile pour sa machine. À Singapour, il s'accroche avec Hamilton qui abandonne et perd toute chance de titre tandis que Webber finit troisième. Il aborde les quatre dernières manches avec onze points d'avance sur Fernando Alonso. Mais juste avant le Grand Prix du Japon, il est victime d'un nouvel accident de vélo qui lui fracture légèrement l'épaule. Seuls le médecin de la FIA et son préparateur physique sont prévenus[1]. Il est dès lors incapable de devancer Vettel et finit second, derrière l'Allemand, à Suzuka et conserve 14 points d'avance sur Alonso et Vettel. En Corée du Sud, sous la pluie, il commet sa première grosse erreur de la saison en tapant le mur avant de revenir en piste percuter Nico Rosberg. Vainqueur, Alonso prend la tête du championnat. Au Brésil, Vettel mène la course devant Webber et Alonso. L'Australien espère qu'Horner va demander à Vettel de s'effacer mais celui-ci a encore ses chances à défendre au championnat et les trois hommes finissent dans cet ordre. Avant la dernière manche, à Abou Dabi, Alonso est en tête avec 246 points contre 238 à Webber et 231 à Vettel. Webber ne réalise que le cinquième temps des qualifications tandis que Vettel est en pole position et Alonso troisième. Après un difficile début de course, il perd le titre en frottant un mur avec une de ses roues arrières. Obligé de stopper pour changer de pneus, il se retrouve englué dans le peloton. Alonso copie sa stratégie et se retrouve dans la même situation, laissant le titre de champion du monde à Vettel. Webber finit la course de sa vie à la huitième place... et termine donc troisième du championnat avec 242 points.

2011
Mark Webber à Sepang en 2011.
Mark Webber à Monaco en 2011.

La Red Bull RB7 de 2011 est encore plus performante et plus fiable que la RB6 ; cependant Sebastian Vettel est devenu l'incontestable meneur de l'équipe. Jamais cette saison il ne sera menacé par son équipier ni par les autres pilotes ; l'Allemand remporte un deuxième titre après onze victoires en dix-neuf courses. Pour expliquer ses contreperformances, Webber évoque ses difficultés d'adaptation aux nouveaux pneus Pirelli. Dès le Premier Grand Prix à domicile des soucis techniques l'handicapent tout le week-end et il finit cinquième. Pendant toute la première partie de la saison il subit des petits dysfonctionnements mécaniques notamment au niveau du SREC d'où des départs ratés et des courses compromises dès leurs débuts. Il réalise néanmoins parfois de belles courses : dix-huitième sur la grille en Chine, il finit troisième et l'aurait sûrement emporté si la course avait duré quelques tours de plus, tant son rythme était rapide. Ce ne sont que quelques soubresauts dans un océan de places d'honneurs, loin des victoires consécutives de Vettel. A Barcelone, il réalise sa première pole position de l'année mais rate son départ et termine quatrième. Il récidive en Grande Bretagne où cette fois, contrairement à l'année précédente, Vettel le déborde sans accroc au premier virage. Il obtient une troisième pole position en Allemagne où il aurait pu gagner sans une erreur de stratégie. Finalement, il monte dix fois sur le podium et n'abandonne qu'à Monza, après un accident. Deux fois second derrière Vettel, en Turquie et en Belgique, l'Australien a maille à partir avec Button, Hamilton, Alonso et Massa au volant de monoplaces inférieures à sa Red Bull. À Spa, il réussit un incroyable dépassement sur Alonso dans le Raidillon de l'Eau Rouge. Finalement, il doit attendre la dernière course, au Brésil, pour remporter sa seule victoire de l'année en dépassant son coéquipier Vettel, victime d'un problème de boîte de vitesses. Il se classe troisième place au championnat du monde 2011, comme l'année précédente, mais cette fois loin derrière son coéquipier.

2012

Pour la manche inaugurale de la saison 2012, Webber se qualifie cinquième puis termine quatrième. En Malaisie puis en Chine, il termine à nouveau quatrième et devance son coéquipier Vettel. À Bahreïn, il finit une nouvelle fois quatrième et pointe à la troisième place du championnat du monde avec 48 points à cinq points du leader Sebastian Vettel. À Monaco, il hérite de la pole position après la rétrogradation de Michael Schumacher et remporte sa seconde victoire dans les rues de la principauté. Il finit ensuite septième au Canada et termine quatrième à Valence après s'être élancé de la dix-neuvième place à cause d'un problème de DRS durant les qualifications. Deux semaines plus tard, il remporte le Grand Prix de Grande-Bretagne et occupe la deuxième place du championnat, à 13 points de Fernando Alonso.

2013

En 2013, les conflits avec son coéquipier deviennent de plus en plus intenses. Le point d'orgue se passe lors du Grand Prix de Malaisie, course durant laquelle Vettel le dépasse pour gagner la course, ignorant les consignes de l'écurie. Le , il signe un contrat avec Porsche qui compte revenir en catégorie LMP1 en Endurance[2]. Il se classe troisième du championnat du monde avec 199 points, derrière Fernando Alonso (242 points) et son coéquipier Sebastian Vettel (397 points).

Résultats en championnat du monde de Formule 1

Résultats saison par saison de Mark Webber en championnat du monde de Formule 1
Saison Écurie Châssis Moteur Pneus GP disputés Victoires Pole positions Records du tour Podiums Dans les points Abandons Points inscrits Classement
2002 KL Minardi Asiatech PS02 Asiatech V10 Michelin 16 0 0 0 0 1 6 2 16e
2003 Jaguar Racing R4 Ford Cosworth V10 Michelin 16 0 0 0 0 7 7 17 12e
2004 Jaguar Racing R5 Ford Cosworth V10 Michelin 18 0 0 0 0 4 8 7 13e
2005 BMW Williams F1 Team FW27 BMW V10 Michelin 19 0 0 0 1 10 3 36 10e
2006 Williams F1 Team FW28 Cosworth V8 Bridgestone 18 0 0 0 0 3 11 7 14e
2007 Red Bull Racing RB3 Renault V8 Bridgestone 17 0 0 0 1 3 7 10 12e
2008 Red Bull Racing RB4 Renault V8 Bridgestone 18 0 0 0 0 9 3 21 11e
2009 Red Bull Racing RB5 Renault V8 Bridgestone 17 2 1 3 8 10 2 69,5 4e
2010 Red Bull Racing RB6 Renault V8 Bridgestone 19 4 5 3 10 17 2 242 3e
2011 Red Bull Racing RB7 Renault V8 Pirelli 19 1 3 7 10 18 1 258 3e
2012 Red Bull Racing RB8 Renault V8 Pirelli 20 2 2 1 4 15 3 179 6e
2013 Red Bull Racing RB9 Renault V8 Pirelli 19 0 2 5 8 15 4 199 3e

Victoires en championnat du monde de Formule 1

Victoires de Mark Webber en championnat du monde de Formule 1
no Année Manche Date Grand Prix Circuit Position départ Écurie Voiture Résumé
1 2009 9/17 Allemagne Nürburgring Pole position Red Bull-Renault RB5 Résumé
2 2009 16/17 Brésil Interlagos 2e Red Bull-Renault RB5 Résumé
3 2010 5/19 Espagne Barcelone Pole position Red Bull-Renault RB6 Résumé
4 2010 6/19 Monaco Monaco Pole position Red Bull-Renault RB6 Résumé
5 2010 10/19 Grande-Bretagne Silverstone 2e Red Bull-Renault RB6 Résumé
6 2010 12/19 Hongrie Hungaroring 2e Red Bull-Renault RB6 Résumé
7 2011 19/19 Brésil Interlagos 2e Red Bull-Renault RB7 Résumé
8 2012 6/20 Monaco Monaco Pole position Red Bull-Renault RB8 Résumé
9 2012 9/20 Grande-Bretagne Silverstone 2e Red Bull-Renault RB8 Résumé

Résultats aux 24 Heures du Mans

Résultats de Mark Webber aux 24 Heures du Mans
Année no Équipe Voiture Moteur Catégorie Équipiers Résultat
1998 35 Drapeau de l'Allemagne AMG-Mercedes Mercedes-Benz CLK LM Mercedes-Benz M119 5,0L V8 GT1 Drapeau de l'Allemagne Klaus Ludwig
Drapeau de l'Allemagne Bernd Schneider
Abandon
1999 4 Drapeau de l'Allemagne AMG-Mercedes Mercedes-Benz CLR Mercedes-Benz GT108C 5,7L V8 LMGTP Drapeau de la France Jean-Marc Gounon
Drapeau de l'Allemagne Marcel Tiemann
Forfait après le warm-up
2014 20 Drapeau de l'Allemagne Porsche Team Porsche 919 Hybrid Porsche 2,0L L4 LMP1 Timo Bernhard
Brendon Hartley
Abandon

Notes et références

  1. Webber se fracture l'épaule, sur motorsport.nextgen-auto.com, consulté le 11 décembre 2010
  2. Mark Webber arrêtera en fin de saison, Le Figaro, 27 juin 2013.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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