Marie de l'Incarnation

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Marie de l'Incarnation
Image illustrative de l’article Marie de l'Incarnation
Sainte, missionnaire, fondatrice
Naissance
Tours, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 72 ans) 
Québec, Drapeau de la Nouvelle-France Nouvelle-France
Nom de naissance Marie Guyart
Ordre religieux Ordre de Sainte-Ursule
Béatification
par le pape Jean-Paul II
Canonisation
par le pape François
Vénéré par Église catholique
Fête 30 avril

Marie Guyart, en religion Marie de l'Incarnation, née le à Tours et décédée le à Québec, est une mystique ursuline et missionnaire catholique fondatrice des ursulines de la Nouvelle-France. Elle fonde également le premier couvent dédié à l’enseignement féminin en Amérique du Nord. Marie de l'Incarnation est canonisée par le pape François le . Elle est fêtée le 30 avril.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Marie Guyart est née en France le 28 octobre 1599, à Tours, probablement rue des Tanneurs. Ses parents sont Florent Guyart et Jeanne Michelet. Le couple a eu huit enfants[1]. C'est un foyer catholique où les enfants Guyart sont encouragés à s'instruire[2].

On sait peu de choses de son éducation si ce n'est qu'elle fréquenta l'école. Elle avoue avoir reçu une « bonne éducation [qui lui] avait fait un bon fonds dans [s]on âme pour toutes les choses du christianisme et pour les bonnes mœurs[3] ».

Grâces mystiques[modifier | modifier le code]

À l'âge de sept ans, Marie a une première grâce mystique qui la conduit à se donner au Christ. Elle fait alors un rêve marquant qu'elle racontera bien plus tard (1653) :

« En mon sommeil, il me sembla que j’étais dans la cour d’une école champêtre, avec quelqu’une de mes compagnes... Ayant les yeux levés vers le ciel, je le vis ouvert et Notre-Seigneur... en sortir et qui par l’air venait à moi qui, le voyant, m’écriai à ma compagne : “Ah! Voilà Notre-Seigneur ! C’est à moi qu’il vient !” […] Mon cœur se sentit tout embrasé de son amour. Je commençai à étendre mes bras pour l’embrasser. Lors, lui, le plus beau de tous les enfants des hommes, avec un visage plein d’une douceur et d’un attrait indicible, m’embrassant et me baisant amoureusement me dit : “Voulez-vous être à moi?” Je lui répondis : “Oui” — Lors, ayant ouï mon consentement, nous le vîmes remonter au ciel »[4].

Tableau panoramique de Tours de Charles-Pierre-Antoine Demachy (musée des Beaux-Arts de Tours) vers 1786.

Vers l’âge de 14 ans, elle est attirée par la vie cloîtrée[5]. Elle souhaite être admise chez les Bénédictines de Beaumont, un ordre religieux établi dans la région[6].

Mariage avec Claude Martin[modifier | modifier le code]

Ses parents l'incitent à se marier. À l'âge de 17 ans, Marie épouse le maître ouvrier en soie Claude Martin. De leur union naîtra Claude le [7]. Six mois plus tard, son mari décède. Cette jeune veuve de 19 ans est désormais responsable de la petite fabrique, alors en faillite. Marie se retrouve donc avec des biens à liquider et des dettes sur les bras, en plus d'un enfant à élever. Elle décide de retourner chez son père. On lui fait sentir qu'un nouveau mariage réglerait ses problèmes matériels. Mais l'appel de Dieu et de la solitude est plus fort[5].

L'entrée chez les Ursulines de Tours[modifier | modifier le code]

Le , Marie vit une expérience mystique qu'elle appelle sa « conversion » : l'irruption du Christ dans sa vie[5]. Elle se confesse au premier religieux qu'elle rencontre et se sent transformée. Elle aspire à une vie de recluse, mais sa sœur Claude, mariée au marchand Paul Buisson, l'invite en 1621 à venir vivre chez elle[5]. Elle accepte cette offre pour assurer sa subsistance ainsi que celle de son fils. Marie désire y mener une vie d’abnégation et de servitude.

Pourtant, ses talents d’administratrice sont reconnus par son beau-frère et sa sœur, qui espèrent qu'elle les aidera à consolider leur entreprise de transport fluvial en difficulté. Marie occupe parfois le rôle de gérante lorsqu'ils sont hors de la ville. Ils iront jusqu'à lui confier la direction de l'entreprise en 1625[5]. Cette même année, les grâces mystiques la conduisent toutefois à l'union au Christ. Elle ne peut encore entrer en religion parce qu'elle doit élever son fils Claude, mais elle fait déjà vœu de chasteté, de pauvreté et d'obéissance.

Marie-Madeleine Chauvigny de La Peltrie accompagne Marie Guyart en Nouvelle-France.

Le , elle quitte sa famille et confie son fils Claude à sa sœur. Marie Guyart entre ensuite au couvent des Ursulines de Tours et est appelée Marie de l'Incarnation à partir de 1633 après avoir prononcé ses vœux[8].

Ayant vu un pays inconnu en rêve, elle parcourt les Relations des Jésuites et s'intéresse dès lors au Canada. Si elle rêve de devenir missionnaire, il n'est pas fréquent à l'époque qu'une femme, une religieuse cloîtrée de surcroît, fasse le voyage outre-mer pour y devenir enseignante. Finalement, sa rencontre avec une autre femme, riche et pieuse, Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie, grâce au père Poncet sera déterminante[8].

Religieuse missionnaire à Québec[modifier | modifier le code]

Madame de La Peltrie lui octroie les fonds nécessaires à la fondation d'un monastère au Canada. Grâce au mystique caennnais Jean de Bernières, Marie de l'Incarnation quitte la France en 1639 avec mère Marie Savonnières de Saint-Joseph et mère Cécile de Sainte-Croix, Madame de La Peltrie et une servante, Charlotte Barré, pour fonder un monastère à Québec. Elles arrivent à Québec le 1er août en même temps que des hospitalières venues fonder un hôtel-dieu[9].

Les Ursulines s'installent d'abord en basse-ville de Québec, près de la place publique[9]. Avec Marie de l'Incarnation à leur tête, elles commencent à œuvrer auprès des Autochtones, en particulier des jeunes filles. Mère de l'Incarnation cherche à les évangéliser et les franciser mais elle obtiendra peu de succès[10]. La supérieure des Ursulines se consacre également à l'instruction des jeunes filles françaises de la colonie.

Le 21 novembre 1642, les Ursulines quittent leur premier établissement pour s'installer en haute-ville dans un monastère en pierre[9]. En 1646, elle rédige des constitutions adaptées à la colonie avec l'aide du père Jérôme Lalemant. Quatre ans plus tard, le 30 décembre 1650, le monastère est détruit au cours d'un incendie. Marie de l'Incarnation et ses consœurs trouvent refuge chez Madame de La Peltrie, établie dans une petite maison tout près.

Le premier monastère de 1642 représenté par Joseph Légaré en 1840.

Après cette épreuve, Marie de l'Incarnation participe à la reconstruction du bâtiment. Puis, le monastère et la communauté se développent. En 1660, Anne Bourdon est la première Canadienne à prononcer ses vœux[9].

Même si elle est cloîtrée, Marie de l'Incarnation joue un rôle actif dans la vie de la colonie et est un témoin indirecte de ce qui s'y déroule. En 1663, Québec connaît un tremblement de terre. Elle relate l’événement dans l'une des lettres de l'abondante correspondance qu'elle entretient avec son fils[11]. Elle vit aussi une épidémie de vérole qui atteint durement les peuples autochtones en plus de commenter abondamment les guerres franco-iroquoises et la destruction de la Huronnie. Marie de l'Incarnation est considérée par certains historiens, dont Gervais Carpin, comme étant la première à mentionner l'identité canadienne des colons dans une lettre datée du 16 octobre 1666[12].

Marie de l'Incarnation a beaucoup écrit: des lettres, des relations, des notes spirituelles. Elle signe aussi trois dictionnaires autochtones (français-algonquin, algonquin-français et iroquois) et un catéchisme iroquois. Son fils Claude Martin a publié une Vie (1677) ainsi que Recueil de Lettres (1681).

Décès[modifier | modifier le code]

Madame de La Peltrie décède le 16 novembre 1671[9]. Malade, Mère Marie de l'Incarnation la suit de près. Elle meurt le à Québec à l'âge de 72 ans. Elle est inhumée au monastère des Ursulines de Québec en présence du grand vicaire Henri de Bernières[13]. Ses restes sont déplacés en 1964 dans l'ancienne chapelle Sainte-Angèle.

Hommages[modifier | modifier le code]

Tombe de Marie de l'Incarnation.

Bossuet la proclamait la « Thérèse » de la Nouvelle-France[14]. Henri Bremond a contribué à sa popularité croissante au début du XXe siècle par son ouvrage l'Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis les guerres de religion jusqu'à nos jours[15].

L'édifice Marie-Guyart a été nommé en son honneur en 1989.

En 2008, Jean-Daniel Lafond a réalisé le docufiction Folle de Dieu, avec Marie Tifo dans le rôle de Marie Guyart[16].

Elle est désignée personnage historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec[17] en 2017.

Un monument la représente devant le monastère.

Réalisée par le Pôle culturel du Monastère des Ursulines, une exposition, Signé Marie de l'Incarnation. Fondatrice des ursulines en Nouvelle-France, lui est consacrée pour souligner le 350e anniversaire de son décès, du 30 avril 2022 au 30 avril 2023.


Aujourd'hui, elle suscite l'intérêt de nombreuses personnes et groupes. C'est le cas du Centre d'études Marie-de-l'Incarnation[18] qui a été fondé en 1993 par une entente entre les Ursulines de Québec et la Faculté de Théologie de l’Université Laval. Des équipes de recherche se consacrent à l'étude de ses écrits principalement contenus dans sa correspondance, mais aussi dans son autobiographie spirituelle, la Relation de 1654. Sa figure spirituelle, sa densité humaine et sa solidité psychologique fascinent[19],[20].

« Aussi Marie Guyart doit-elle être considérée sur le même pied d’égalité que les Descartes, Pascal et autres génies de son époque. Sa vie, son œuvre répondent avec éclat à la question qu’on posait avec condescendance, il y a quelque quarante ans à l’apprentie historienne que j’étais : à l’évidence les femmes n’ont rien accompli dans l’histoire : "Où sont les Michel-Ange ou les Newton féminins ?" »

— Dominique Deslandres

Plaque commémorative à Place-Royale dans la basse-ville de Québec.

Son nom se retrouve dans la toponymie à travers le Québec. La ville de Québec a donné le nom Marie-de-l'Incarnation à une rue[21], un pont[22] et un îlot[23]. La ville de Trois-Rivières possède quant à elle une rue Marie-Guyart[24]. C'est aussi le cas pour Gatineau et Saguenay. À Québec, on retrouve un édifice (Édifice Marie-Guyart).

Héritages[modifier | modifier le code]

Sainte Marie de l'Incarnation, peintre anonyme du XIXe siècle.

« Marie de l’Incarnation aura mis à profit sa maîtrise de la technique et son talent personnel très grand dans l’art de la broderie, de la dorure, peinture, architecture, sculpture, et dentelle pour travailler et faire travailler au profit de la subsistance de sa communauté et au bénéfice du linge d’autel et de l’ornementation des lieux de culte. Elle aura laissé 13 000 lettres qu’elle a écrites, dont plusieurs décrivent avec perspicacité les commencements de la société naissante, de même que huit ouvrages majeurs d’écrits spirituels[25]. »

— Louise Harel, 2015

Citations[modifier | modifier le code]

« Dieu ne quitte jamais ceux qui le traitent d'ami et Le préfèrent à toutes choses et à eux-mêmes[26].

« La Vie et l'Amour de Jésus soit toujours votre force et votre tout. »

« La retraite est douce et on ne traite jamais avec Dieu mieux que dans le silence. » »

Béatification - canonisation[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dom Guy Oury, Marie de l'Incarnation, Québec et Abbaye St-Pierre Solesmes, Presses de l'Université Laval, 1973, p. 9-10.
  2. Dominique Deslandres, « Marie de l’Incarnation (1599-1672) », sur www.fondationlionelgroulx.org,
  3. Dominique Deslandres, Marie de l’Incarnation (1599-1672), novembre 2018 (Fondation Lionel-Groulx).
  4. Françoise Deroy-Pineau 2017, p. 77.
  5. a b c d et e Marie-Emmanuel Chabot, o.s.u., « GUYART, MARIE, dite de l’Incarnation (Martin) », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, 1966.
  6. Françoise Deroy-Pineau 2017, p. 79.
  7. Françoise Deroy-Pineau 2017, p. 82.
  8. a et b Marie-Emmanuel Chabot, o.s.u., « GUYART, MARIE, dite de l’Incarnation (Martin) », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, 1966.
  9. a b c d et e Jean-Marie Lebel, Québec 1608-2008. Les chroniques de la capitale, Québec, Presses de l'Université Laval, 2008.
  10. Voir Claire Gourdeau, Les délices de nos cœurs : Marie de l'Incarnation et ses pensionnaires amérindiennes, 1639-1672, Sillery, Septentrion, , 128 p. (ISBN 2-89448-004-0, présentation en ligne)
  11. Claude est entré chez les Bénédictins de Saint-Maur en 1641.
  12. Gervais Carpin, Histoire d'un mot : L'ethnonyme "canadien" de 1535-1691 (Les cahiers du Septentrion), Septentrion, , 225 p. (ISBN 978-2-89448-036-6, lire en ligne), p. 130
  13. Elle est exhumée brièvement, le temps qu'un peintre envoyé par le gouverneur Courcelle fasse son portrait. Ce portrait disparaît en 1686 lors de l'incendie du monastère. En 1699, les Ursulines de Québec reçoivent cependant une copie de l’original. Jean-Marie Lebel, Québec 1608-2008. Les chroniques de la capitale, Québec, Presses de l'Université Laval, 2008.
  14. Selon Pierre-Georges Roy, « Dom Jamet a donc établi que Bossuet a lancé l'expression la seconde Thérèse mais... c'est la lettre de la Mère Marguerite de Saint-Athanase, supérieure des Ursulines de Québec, envoyée aux communautés de France en 1672, qui va nous aider à l'identifier. Cette lettre dit: “Dans l'état actuel du problème, nous croyons donc pouvoir attribuer la paternité de l'expression au père Jérôme Lalemant” ». Pierre-Georges Roy, À travers l'histoire des Ursulines de Québec, Lévis, 1939. Cité dans Andrée Delachaux-Dorval, Marie de l'Incarnation, modèle de femme (1864-1966). De Casgrain à Groulx, mémoire en études québécoises, UQTR, 1987, p. 114.
  15. Quatre siècles de regards sur Marie Guyard, colloque international, Tours, 12-13 mai 2013, Marie de l'Incarnation sous le regard d'Henri Bremond.
  16. Denise Martel, « Un projet né il y a près de 30 ans », Le Journal de Québec, 12 septembre 2008.
  17. « Guyart, Marie - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  18. (en) « Centre d'Études Marie-de-l'Incarnation », sur cemi.ulaval.ca (consulté le ).
  19. Centre d’études Marie-de-l’Incarnation (Université Laval).
  20. L’itinéraire mystique d’une femme, Rencontre avec Marie de l’Incarnation, ouvrage recensé par Guy-Marie Oury, Études d’histoire religieuse, vol. 62, 1996, p. 71-73.
  21. « Rue Marie-de-l'Incarnation », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le ).
  22. « Pont Marie-de-l'Incarnation », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le ).
  23. « îlot Marie-de-l'Incarnation », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le ).
  24. « Rue Marie-de-l'Incarnation », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le ).
  25. Harel 2015
  26. Prions en Église, numéro 256, p. 21.
  27. a b et c « Sainte Marie de l’Incarnation Veuve, Ursuline », sur www.levangileauquotidien.org (consulté le )
  28. a et b « Marie de l'Incarnation », sur Les Ursulines de l'Union canadienne (consulté le )
  29. « Sainte Marie de l'Incarnation », sur nominis.cef.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Pour une bibliographie exhaustive concernant Marie de l'Incarnation, voir la «banque bibliographique» de quelque 3500 entrées du Centre d’études Marie-de-l’Incarnation (CÉMI) de l'Université Laval.

Éditions de l’œuvre[modifier | modifier le code]

Pour des informations détaillées sur l'édition de l’œuvre de Marie de l'Incarnation, voir l'article «La réédition des œuvres de Marie de l’Incarnation. Une généalogie de chercheurs» de Guy-Marie Oury (Laval théologique et philosophique, vol. 53, no 2, juin, 1997, p. 275-284.) et la communication «De Dom Claude Martin aux Bénédictins de Solesmes : l'édition des écrits de Marie de l'Incarnation» donnée par Thierry Barbeau dans le cadre du colloque international Quatre siècles de regards sur Marie Guyard tenu à Tours et Solesmes les 13 et .

  • Marie de l'Incarnation, Relation de 1654 : postface, chronologie et bibliographie d'Alessandra Ferraro, Montréal, Éditions du Boréal, coll. « Boréal compact classique », (1re éd. 1930), 264 p. (ISBN 978-2-7646-2416-6, présentation en ligne)
  • Marie de l'Incarnation (préf. Gérard Pfister), Les Écrits de Tours, Paris, Éditions Arfuyen, coll. « Les carnets spirituels », , 90 p. (ISBN 978-2-84590-006-6, présentation en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, L'expérience de Dieu avec Marie de l'Incarnation : Introduction et textes choisis par Guy-M. Oury, o.s.b., Montréal, Éditions Fides, , 140 p. (ISBN 978-2-7621-2027-1, présentation en ligne)
  • Marie de l'Incarnation (préf. Charles Journet), Correspondance, nouvelle édition par Dom Oury moine de Solesmes, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, , 1084 p.
  • Marie de l'Incarnation, Écrits spirituels et historiques publiés par Dom Claude Martin de la congrégation de Saint-Maur ; réédités par Dom Albert Jamet de la congrégation de France, avec des annotations critiques des pièces documentaires & une biographie nouvelle : II. La correspondance de Marie de l'Incarnation : première partie, la mission de la Nouvelle-France - Suite : 1645-1652, t. IV, Paris et Québec, Desclée, De Brouwer, et cie. et L'Action sociale, , 422 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Écrits spirituels et historiques publiés par Dom Claude Martin de la congrégation de Saint-Maur ; réédités par Dom Albert Jamet de la congrégation de France, avec des annotations critiques des pièces documentaires & une biographie nouvelle : II. La correspondance de Marie de l'Incarnation : première partie, préparation à la mission de la Nouvelle-France, t. III, Paris et Québec, Desclée, De Brouwer, et cie. et L'Action sociale, , 417 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Le témoignage de Marie de l'Incarnation : Ursuline de Tours et de Québec, Paris, Chez Gabriel Beauchesne, éditeur, , 350 p.
  • Marie de l'Incarnation, Écrits spirituels et historiques publiés par Dom Claude Martin de la congrégation de Saint-Maur ; réédités par Dom Albert Jamet de la congrégation de France, avec des annotations critiques des pièces documentaires & une biographie nouvelle : I. Les écrits spirituels de Marie de l'incarnation : première partie, les écrits spirituels de Tours - Suite, t. II, Paris et Québec, Desclée, De Brouwer, et cie. et L'Action sociale, , 512 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Écrits spirituels et historiques publiés par Dom Claude Martin de la congrégation de Saint-Maur ; réédités par Dom Albert Jamet de la congrégation de France, avec des annotations critiques des pièces documentaires & une biographie nouvelle : Introduction générale; I. Les écrits spirituels de Marie de l'incarnation : première partie, les écrits spirituels de Tours, t. I, Paris et Québec, Desclée, De Brouwer, et cie. et L'Action sociale, , 424 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, La vénérable Mère Marie de l'Incarnation, première supérieure des Ursulines de Québec; supplément à sa correspondance, Paris, Arthur Savète, éditeur, 1909?, 103 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Catéchisme de la vénérable mère Marie de L'Incarnation, fondratrice des Ursulines de Québec ou Explication familière de la doctrine chrétienne, Tournai, Paris et Leipzig, Casterman, Libr. internationale catholique et L.-A. Kittler, , 359 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Lettres de la révérende mère Marie de l'Incarnation (née Marie Guyard), t. 2, Tournai, Paris, Leipzig, Casterman, Lib. internationale catholique, L. A. Kittler, , 560 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Lettres de la révérende mère Marie de l'Incarnation (née Marie Guyard), t. 1, Tournai, Paris, Leipzig, Casterman, Lib. internationale catholique, L. A. Kittler, , 557 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Choix des lettres historiques de la vénérable mère Marie de l'Incarnation : première supérieure des Ursulines de Québec en Canada : dédié aux élèves des Ursulines, Clermont-Ferrand, Ferdinand Thibaud, , 402 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, L'École sainte ou Explication familière des mystères de la foy, Paris, Jean-Baptiste Coignard, , 517 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Retraites de la Vénérable Mère Marie de l'Incarnation Religieuse Ursuline : avec une exposition succindte du Cantique des Cantiques, Paris, Chez la Veuve Louis Billaine, , 248 p. (lire en ligne)
  • Marie de l'Incarnation, Lettres de la vénérable mère Marie de l'Incarnation : première supérieure des Ursulines de la Nouvelle France, divisée en deux parties, Paris, Chez Louis Billaine, , 675 p. (lire en ligne)

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Idelette Ardouin et al., Le milieu familial de Marie Guyard : Marie de l'Incarnation, 1599-1672, Tours, Centre généalogique de Touraine, , 115 p. (ISBN 2-908808-35-8)
  • Idelette Ardouin et al., Présence tourangelle au Canada au XVIIe siècle, Tours, Centre généalogique de Touraine, 1999 [1996].
  • Joseph-Louis Beaumier, Marie Guyart de l'Incarnation, fondatrice des ursulines du Canada, 1599-1672, Trois-Rivières, Éditions du Bien public, , 266 p.
  • Henri Bremond, Sainte Marie de l'Incarnation, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Épiphanie », , 208 p. (ISBN 978-2-204-10259-9, présentation en ligne)
  • Henri Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, vol. VI : La conquête mystique. Marie de l'Incarnation. Turba Magna, Paris, Bloud et Gay, éditeurs, , 529 p. (lire en ligne)
  • Raymond Brodeur, Dominique Deslandres et Thérèse Nadeau-Lacour (dir.), Lecture inédite de la modernité aux origines de la Nouvelle-France : Marie Guyart de l'Incarnation et les autres fondateurs religieux, actes du colloque international, Actes du colloque international tenu à Québec du 29 septembre au 3 octobre 2008, Québec, Presses de l'Université Laval, , 486 p. (ISBN 978-2-7637-8941-5, présentation en ligne)
  • Raymond Brodeur (dir.), Marie de l’Incarnation. Entre mère et fils : le dialogue des vocations, Québec, Presses de l'Université Laval, coll. « Religions, cultures et sociétés », , 160 p. (ISBN 2-7637-7734-1, présentation en ligne)
  • Raymond Brodeur, Femme, mystique et missionnaire : Marie Guyart de l'Incarnation, Tours, 1599-Québec, 1672, Actes du colloque organisé par le Centre d'études Marie-de-l'Incarnation (CEIM), Loretteville, Québec, 22-25 septembre 1999, Québec, Presses de l'Université Laval, , 387 p. (présentation en ligne)
  • Henri-Raymond Casgrain, Histoire de la Vénérable mère Marie de l'Incarnation, première supérieure des ursulines de la Nouvelle-France, Québec, Imprimerie de Léger Brousseau, , 248 p. (lire en ligne)
  • Pierre-François-Xavier de Charlevoix, La vie de la mère Marie de l'Incarnation : institutrice et première supérieure des Ursulines de la Nouvelle France, Paris, Chez Antoine-Claude Briasson, , 412 p. (lire en ligne)
  • Jean Comby (dir.) et Laboratoire de recherche de la Faculté de théologie de Lyon, L'Itinéraire mystique d'une femme : rencontre avec Marie de l'Incarnation ursuline, Paris et Montréal, Éditions du Cerf et Bellarmin, , 223 p. (ISBN 2-89007-751-9)
  • Marie de L’Incarnation Ursuline de Tours, fondatrice des Ursulines de la Nouvelle-France, Tours 1599 – Québec 1672: la mystique insigne, la grande française, la mère de la patrie. Conférence donnée à Québec, sous les auspices de l’Université Laval le mardi par Dom A. Jamet, de l’Abbaye de Solesmes, Tours, 1927, XXIII, 54 p.
  • Françoise Deroy-Pineau, Marie de l'Incarnation. Femme d'affaires, mystique et mère de la Nouvelle-France : Tours, 1599 - Québec, 1672, Montréal, Éditions Fides, coll. « Biblio Fides », (1re éd. 1989, Robert Laffont), 336 p. (ISBN 978-2-7621-4013-2, présentation en ligne)
  • Françoise Deroy-Pineau (dir.), Marie Guyard de l'Incarnation, un destin transocéanique : Tours, 1599-Québec, 1672, Actes du colloque organisé par le Groupe universitaire interdisciplinaire d'action et de recherche à Tours (GUIART) sur Marie Guyart, Tours, France, 14 et 15 mai 1999, Paris, L'Harmattan, , 415 p. (ISBN 2-7384-9399-8)
  • Dominique Deslandres, Croire et faire croire : Les missions françaises au XVIIe siècle (1600-1650), Paris, Fayard, coll. « Histoire », , 633 p. (présentation en ligne)
  • Roger Paul Gilbert, Marie Guyart, folie de Dieu : récit témoignage, Médiaspaul, , 135 p. (ISBN 978-2-89420-566-2 et 289420566X, présentation en ligne)
  • Claire Gourdeau, Les délices de nos cœurs : Marie de l'Incarnation et ses pensionnaires amérindiennes, 1639-1672, Sillery, Septentrion, , 128 p. (ISBN 2-89448-004-0, présentation en ligne)
  • Lionel Groulx, La Grande dame de notre histoire : esquisse pour un portrait, Montréal, Éditions Fides, , 61 p. (lire en ligne)
  • Fernand Jetté, La voie de la sainteté d'après Marie de l'Incarnation, fondatrice des ursulines de Québec, Ottawa, Éditions de l'Université d'Ottawa, , 226 p.
  • Claude Martin, La Vie de la Vénérable Mère Marie de l'Incarnation, première supérieure des Ursulines de la Nouvelle-France : tirée de ses lettres et de ses écrits, Paris, Louis Billaine, , 757 p. (lire en ligne)
  • Robert Michel, Vivre dans l'esprit : Marie de l'Incarnation, Montréal, Éditions Bellarmin, , 337 p. (ISBN 0-88502-210-6)
  • Thérèse Nadeau-Lacour, Marie Guyart de l'Incarnation : Une femme mystique au cœur de l'Histoire, Paris, Éditions Artège, , 312 p. (ISBN 978-2-36040-290-8, présentation en ligne)
  • Guy-Marie Oury, Les Ursulines de Québec, Québec, Éditions du Septentrion, , 378 p. (ISBN 978-2-89448-136-3, présentation en ligne)
  • Guy-Marie Oury, Marie de l'Incarnation : physionomie spirituelle, Sablé-sur-Sarthe, France, Solesmes, , 153 p. (ISBN 2-85274-055-9)
  • Guy-Marie Oury, Marie de l'Incarnation (1599-1672), Québec et Solesmes, Presses de l'Université Laval et Abbaye Saint-Pierre, , 607 p.
  • Guy-Marie Oury, Ce que croyait Marie de l'Incarnation et comment elle vivait de sa foi : le livre du tricentenaire, Tours, Mame, , 195 p.
  • Marie-Emmanuel Chabot, Marie de l'Incarnation d'après ses lettres, Ottawa, Ursulines de Québec et Éditions de l'Université d'Ottawa, , 356 p.
  • Pierre-François Richaudeau, Vie de la Révérende Mère Marie de l'Incarnation, Ursuline (née Marie Guyard) : première supérieure du monastère des Ursulines de Québec, Tournai, Paris, Leipzig, Casterman, Lib. internationale catholique, L. A. Kittler, , 519 p. (lire en ligne)
  • Philippe Roy-Lysencourt, Thérèse Nadeau-Lacour et Raymond Brodeur, Marie Guyart de l’Incarnation. Singularité et universalité d’une femme de cœur et de raison, Québec, Presses de l'Université Laval, , 336 p. (ISBN 978-2-7637-4581-7, présentation en ligne)
  • Patricia Smart, De Marie de l'Incarnation à Nelly Arcan. Se dire, se faire par l'écriture intime, Montréal, Boréal, 2014.

Articles ou chapitres de livre[modifier | modifier le code]

  • Raymond Brodeur dir., Regards pluriels sur Marie de l'Incarnation : problématiques actuelles et méthodologies, numéro thématique de Laval théologique et philosophique, vol. 53, no 2, , p. 269-484.
  • Marie-Emmanuel Chabot, o.s.u., « GUYART, MARIE, dite de l’Incarnation (Martin) », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1,‎ (lire en ligne).
  • Françoise Deroy-Pineau, « Lieux de mémoire de Marie de l’Incarnation à Tours », Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique française,‎ (lire en ligne).
  • Alessandra Ferraro, « Henri-Raymond Casgrain. Écrire la vie de Marie de l’Incarnation au XIXe siècle », Études françaises, vol. 59, no 1,‎ , p. 159-174 (lire en ligne)
  • Judith Sribnai, « Une économe en Nouvelle-France. Marie de l’Incarnation et les promesses du territoire », Études françaises, vol. 59, no 1,‎ , p. 59-77 (lire en ligne).

Mémoires et thèses[modifier | modifier le code]

  • Marie Antonia, Marie de l'Incarnation, une femme supérieure (Mémoire de maîtrise), Québec, Université Laval, , 59 p. (lire en ligne).
  • Andrée Delachaux-Dorval, Marie de l'Incarnation, modèle de femme (1864-1966). De Casgrain à Groulx, mémoire en études québécoises, UQTR, 1987.
  • Francine Descombes, Marie de l'Incarnation, Apôtre et mystique (Mémoire de maîtrise), Québec, Université Laval, , 123 p. (lire en ligne)
  • Dominique Deslandres, Attitude de Marie de l'Incarnation à l'égard des Amérindiens (Mémoire de maîtrise), Montréal, Université McGill, (lire en ligne).
  • Claire Gourdeau, Marie de l'Incarnation et ses pensionnaires amérindiennes (1639-1672) : transferts culturels et acculturation (Mémoire de maîtrise), Québec, Université Laval, , 101 p. (lire en ligne)
  • Alexandre Julien, Archéologie intérieure de Marie de l'incarnation : la notion de "corespondance" dans la relation de 1654 (Mémoire de maîtrise), Québec, Université Laval, , 157 p. (lire en ligne)

Autres[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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