Marie de Bourgogne (1394-1463)

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Marie de Bourgogne
Image illustrative de l’article Marie de Bourgogne (1394-1463)

Titre duchesse de Clèves
Biographie
Naissance
Dijon
Décès
Kalkar
Père Jean sans Peur
Mère Marguerite de Bavière (1363-1423)
Conjoint Adolphe Ier de Clèves

Blason de Marie de Bourgogne
Dot de Marie de Bourgogne, établit le 15 Mai 1414 par jean Bonnot

Marie de Bourgogne, duchesse de Clèves (1394 – ) est le deuxième enfant de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière[1]. Elle est une sœur ainée de Philippe le Bon. Née à Dijon, elle devient la deuxième femme d'Adolphe Ier de Clèves, comte de La Marck (Adolphe IV), en 1406, mais elle demeure à la cour de son père, à cause de différends concernant la dot, jusqu'en [2]. Cette dot fut établie et rédigée par le secrétaire du Duc, le vicomte Jean Bonnot le 15 mai 1415[3]. Elle devient duchesse de Clèves à partir de 1417, date à laquelle le comté de Clèves est érigé en duché par l'empereur Sigismond.

Marie de Bourgogne et Alphonse de Clèves sont les grands-parents du roi Louis XII et les arrière-grands-parents de Jean III de Clèves, père d'Anne de Clèves, la quatrième reine consort de Henri VIII d'Angleterre. Par leur fille Catherine, ils sont ancêtres de Marie Stuart (reine d'Écosse).

Le duc et la duchesse de Clèves résidaient au château de Wynendaele, dans la Province de Flandre-Occidentale. Elle meurt au Château de Monterberg, à Kalkar dans le duché de Clèves.

Descendance[modifier | modifier le code]

De cette union, sont issus:

Rayonnement[modifier | modifier le code]

Pietà attribuée à Arnt van Tricht.

À la mort d'Adolphe de Clèves en 1448, c'est son fils Jean Ier de Clèves qui lui succède. Marie se retire au château de Monterberg, près de Kalkar. Au retour d'un voyage au Proche Orient en 1449, où il a visité le monastère bénédictin de Bologne, Jean décide avec sa mère de fonder un tel monastère à Kalkar[4]. La création est engagée en 1453 et effective en 1457[5]. Le monastère est occupé par une dizaine de moines. Les bâtiments abritaient de nombreuses œuvres d'art et une grande bibliothèque. Après la sécularisation en 1802, l'église et la plupart des bâtiments sont démolis, les œuvres d'art réparties dans les églises environnantes, notamment dans l’église Saint-Nicolas de Kalkar. Du monastère ne subsiste qu'une partie d'un mur.

La ville est à l'époque assez riche, portée par le développement de l'industrie du tissage de laine. Les bourgeois aisés et la présence de l'aristocratie en la personne de Marie attirent des artistes, sollicités pour la création artistique. L'église de Kalkar, achevée en 1450, et le monastère, sont l'objet de nombreuses décorations. La ville devient, jusqu'au début du XVIe siècle, le centre d'une école de sculpture, l'école de Kalkar, comprenant notamment Heinrich Douvermann. Beaucoup d'œuvres d'art subsistent de cette période. Aussi des savants comme Konrad Heresbach (de), conseiller des ducs de Clèves, humaniste, juriste, éducateur et agriculteur, séjournait alors de temps en temps à Kalkar. Cette époque florissante s'achève au milieu de XVIe siècle, où, après la chute des activités de tissage, des épidémies de peste déciment la population.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Marie de Bourgogne » sur Genealogics.
  2. « Genealogics »
  3. « Document 1 - Dot de Marie, fille du duc Jean sans Peur », sur archives.cotedor.fr (consulté le )
  4. « Dominikaner in Kalkar » sur kirchesite.de.
  5. « Die Dominikaner in Kalkar » sur le site KLE-point.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]