Marie Duru-Bellat

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Marie Duru-Bellat, née en , est une sociologue française, professeur de sociologie à l'Institut d'études politiques de Paris ; ses recherches portent principalement sur les inégalités sociales, les inégalités hommes-femmes, la mixité et la méritocratie au sein du système éducatif français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie Duru-Bellat est conseillère d'orientation de 1974 à 1984, elle soutient en une thèse intitulée La demande d'éducation à l'issue de l'enseignement secondaire : étude longitudinale d'une cohorte de candidats bacheliers, sous la direction de l'économiste Jean-Claude Eicher (1929-2003)[1] à Dijon.

En , elle est nommée enseignante-chercheuse en sciences de l'éducation à l'université de Bourgogne, rattachée à l'Institut de Recherche sur l’Éducation : sociologie et économie de l'éducation[2] et responsable de l'équipe sociologie de l'éducation. Ses thèmes de recherche sont les inégalités sociales et sexuées à l'école, la stratification sociale et le rapport entre générations, les politiques et dynamiques éducatives.

Elle a été membre du Haut conseil pour l’évaluation de l’école (2000-2004), ainsi que de la Commission Université-Emploi (avril-) [3].

Ses principaux ouvrages ont porté sur les inégalités sociales et les inégalités homme-femme au sein de l'éducation et de la socialisation. Elle remet notamment en cause la démocratisation du système éducatif français.

Elle a notamment écrit Le Collège de l'an 2000, un rapport sur les collèges, en collaboration avec François Dubet et Alain Bergounioux à la demande de la ministre déléguée à l'Enseignement scolaire de l'époque, Ségolène Royal[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • avec A. Mingat, Comportement des bacheliers : modèle de choix de disciplines, Éditions Dunod, 1979.
  • L'école des filles : quelle formation pour quels rôles sociaux ?, Éditions L'Harmattan, 1990, réed. 2004[5],[6],[7],[8],[9].
  • avec Agnès Henriot-Van Zanten , Sociologie de l'école, Armand Colin, 1992 (1re édition), 2006 (3e édition), 2018 (5e édition)[10],[11].
  • avec Alain Mingat, Pour une approche analytique du fonctionnement du système éducatif, PUF, 1993[12].
  • avec François Dubet , L'hypocrisie scolaire : pour un collège enfin démocratique, Éditions du Seuil, 2000.
  • Les inégalités sociales à l'école : Genèse et Mythes, PUF, coll. « Éducation et formation », (lire en ligne)[13].
  • L'inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie, Éditions du Seuil, 2006[14],[15],[16],[17].
  • avec Agnès van Zanten, Sociologie du système éducatif. Les inégalités scolaires, PUF, coll. Licence socio, 2009.
  • Le mérite contre la justice, Les Presses de Sciences Po, coll. Nouveaux débats, 2009[18].
  • avec François Dubet et Antoine Vérétout, Les sociétés et leur école. Emprise du diplôme et cohésion sociale, Éditions du Seuil, 2010.
  • Altergouvernement, ouvrage collectif avec Paul Ariès, Geneviève Azam, Marc Dufumier, Claude Égullion, Jean-Baptiste Eyraud, Susan George, Jean-Marie Harribey, Franck Lepage, Philippe Leymarie, Laurent Mucchielli, Aline Pailler, Nathalie Péré-Marzano, Fabien Piasecki, Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot, Clarisse Taron, et Jacques Testart, éditions Le Muscadier, 2012.
  • Pour une planète équitable. L'urgence d'une justice globale, La République des idées, Seuil, 2014[19].
  • 10 propositions pour changer l'école. avec François Dubet, Editions du Seuil, 2015.
  • La tyrannie du genre, Presses de Sciences Po, 2017[20],[21],[22].
  • Inégalités sociales scolaires, In: Patrick Savidan, Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, PUF, 2018.
  • avec François Dubet, L'école peut-elle sauver la démocratie ?, Le Seuil, , 240 p. (ISBN 978-2021459708).

Rapports[modifier | modifier le code]

  • Rapport à la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire : François Dubet, Alain Bergounioux et Marie Duru-Bellat, Le Collège de l'an 2000 : rapport à la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire, La Documentation française, coll. « Collection des rapports officiels », , 144 p. (lire en ligne [PDF]).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie critique[modifier | modifier le code]

  • Marie Baudry de Vaux, « Marie Duru-Bellat, L'École des filles : quelle formation pour quels rôles sociaux ?, Paris, l'Harmattan, (Bibliothèque de l'éducation), 2004, 2é éd. », Formation Emploi, no 91,‎ , p. 118 (lire en ligne).
  • Emmanuel Beaubatie, « Marie Duru-Bellat, La Tyrannie du genre (Presses de Sciences Po, 2017)  »,  Sociologie (Comptes rendus),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Claude Carpentier UPJV-CURSEP, « Notes Critiques : Duru-Bellat (Marie). L’inflation scolaire : les désillusions de la méritocratie. Paris : Seuil (La république des idées), 2006 », Carrefours de l'éducation, vol. 1, no 21,‎ , p. 185 à 213 (lire en ligne).
  • Farinaz Fassa, « Review of Marie Duru-Bellat: La tyrannie du genre, by Marie Duru-Bellat », Nouvelles Questions Féministes, vol. 39, no 2,‎ , p. 202–205 (lire en ligne).
  • Jean-Claude Forquin, « Duru-Bellat (Marie) et Henriot-Van Zanten (Agnès) — Sociologie de l'école », Revue française de pédagogie, vol. 104,‎ , p. 117-119 (lire en ligne).
  • Olivier Galland, « Duru-Bellat Marie, L'école des filles. Quelle formation pour quels rôles sociaux ? », Revue française de sociologie, vol. 33, no 1,‎ , p. 105-106 (lire en ligne).
  • Jean-François Giret, «  Duru-Bellat Marie. L’inflation scolaire : les désillusions de la méritocratie  »,  Revue française de pédagogie, no 155 ,‎  avril-juin 2006 (DOI 10.4000/rfp.291, lire en ligne).
  • Viviane Isambert-Jamati, « M. Duru-Bellat – L’école des filles : quelle formation pour quels rôles sociaux ? », Revue française de pédagogie, vol. 151,‎ , p. 174-176 (lire en ligne).
  • Annick Kieffer, « Marie Duru-Bellat, Les inégalités sociales à l'école. Genèse et mythes », Sociologie du travail, vol. 46, no 3,‎ (DOI 10.4000/sdt.29484, lire en ligne).
  • Bernard Lahire (35ᵉ année, Dossier-débat. Systèmes productifs : les modèles en question), « Marie Duru-Bellat, L'école des filles. Quelle formation pour quels rôles sociaux ?, 1990 », Sociologie du travail, no 1,‎ , p. 125-127 (lire en ligne).
  • Gabriel Langouët, « Duru-Bellat (Marie), Mingat (Alain). — Pour une approche analytique du fonctionnement du système éducatif », Revue française de pédagogie, vol. 107,‎ , p. 149-150 (lire en ligne).
  • Christian Maroy, « La méritocratie : seule en cause ? : Discussion de l’ouvrage de Marie-Duru-Bellat, Le Mérite contre la justice, Paris, Presses de Sciences Po, 2009 »,  SociologieS,‎ (DOI 10.4000/sociologies.3779, lire en ligne).
  • Pierre Merle, « Duru-Bellat Marie, Van Zanten Agnès, Sociologie de l'école », Revue française de sociologie, vol. 41, no 2,‎ , p. 385-387 (lire en ligne).
  • Lionel Njeukam, «  Marie Duru-Bellat, Pour une planète équitable. L’urgence d’une justice globale  », Lectures,‎ (DOI 10.4000/lectures.14215, lire en ligne, consulté le ).
  • Françoise Poulet, « M. Duru-Bellat. L’inflation scolaire – Les désillusions de la méritocratie », L'orientation scolaire et professionnelle, vol. 37, no 4,‎ , p. 569-570 (lire en ligne).
  • Tristan Poullaouec, « Marie Duru-Bellat, L’inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie  »,  Sociologie du travail, vol. 49, no 3,‎ (DOI 10.4000/sdt.22630, lire en ligne).
  • Manon Tremblay, « Marie Duru-Bellat, La tyrannie du genre, Paris, Les Presses SciencesPo, coll. « Domaine Genre », 2017, 308 p. », Recherches féministes, vol. 31, no 2,‎ , p. 257260 (DOI 10.7202/1056257ar, lire en ligne).
  • Pierrette Verlaan, « Duru-Bellat, M. (2004). L’école des filles : quelle formation pour quels rôles sociaux ? Deuxième édition revue et actualisée. Paris : L’Harmattan. », Revue des sciences de l’information,‎ (DOI 10.7202/017899ar, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]