Marie-Françoise André

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Marie-Françoise André
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Alain Godard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Marie-Françoise André, née le à Paris, est une géographe et géomorphologue française spécialisée dans l'étude de l'architecture des paysages dans les régions polaires (Labrador, Spitzberg, Laponie, Antarctique). Elle applique ensuite ses connaissances sur l'érosion de la pierre dans le domaine de la préservation du patrimoine, notamment à Angkor. Ses recherches sont récompensées par une médaille d'argent du CNRS.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enseignante-chercheuse en géomorphologie, elle est membre de l'URA 1562 du CNRS à Clermont-Ferrand en 1993 et intègre la même année, à sa création, le Laboratoire de géographie physique et environnementale (GEOLAB)[1]. Maître de conférences à l'université de Limoges en 1994, elle est professeur de géographie à l'université Blaise-Pascal[2] depuis 1997 et assure la direction du GEOLAB pendant neuf ans (1998-2007)[1]. Elle est membre de l'Académie des sciences d'outre-mer[3] et membre senior de l'Institut universitaire de France (2010-2015)[4].

Travaux[modifier | modifier le code]

Après une thèse de 3e cycle sur l’évolution géomorphologique du Nord Labrador, sa thèse d'État, soutenue en 1991, porte sur la dynamique et l’évolution des versants au Spitzberg[5]. Elle étudie ensuite les mutations paysagères au cours du temps et l'influence des variations climatiques en Laponie suédoise et dans la péninsule antarctique[2]. Elle publie également des travaux d’épistémologie sur la géomorphologie[6] et la recherche française sur les pôles[7].

À partir des années 2000, Marie-Françoise André axe ses travaux sur les vitesses de l’érosion de la pierre dans les monuments historiques[8]. Dans le cadre du projet pluridisciplinaire Ta Keo à Angkor, à l'aide de la photogrammétrie et de la géomatique, son équipe parvient à montrer le rôle protecteur de la forêt[9] et donc l’accélération de la dégradation des temples liée à la déforestation[10]. Ce travail sur les causes et les vitesses de la dégradation de l'épiderme des monuments, ainsi que le lien entre géomorphologie et patrimoine[11] a été récompensé par une médaille d'argent du CNRS[12]. Il s'est poursuivi dans le Massif Central[13], en Guyane[14] et dans les îles méditerranéennes (Malte et Chypre).

Enseignante émérite, elle a dirigé une vingtaine de thèses, publié une soixantaine d'articles et rédigé plusieurs ouvrages généralistes sur les paysages polaires[15].

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Monique Fort, Marie-Françoise André, Landscapes and Landforms of France, Springer, , 296 p. (ISBN 9402406697)
  • Alain Godard, Marie-Françoise André, Les milieux polaires, Armand Colin, , 460 p. (EAN 9782200289874)
  • Fabienne Lemarchand, Marie-Françoise André et Frédérique Rémy, Cap sur les pôles : 100 questions sur les mondes polaires, Omniscience, , 222 p. (EAN 9782916097251)
  • Le monde polaire : Mutations et transitions, Ellipses, , 187 p. (EAN 9782729826833)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Site web de la BNF » (consulté le ).
  2. a et b « Marie-Françoise André », sur Laboratoire de géographie physique et environnementale (consulté le ).
  3. Académie des sciences d'outre-mer, « Présentation de Marie-Françoise André »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur academieoutremer.fr (consulté le ).
  4. Institut universitaire de France, « Présentation de Marie-Françoise André », sur iufrance.fr, (consulté le ).
  5. « Les dynamiques spatio-temporelles d'un petit hydrosystème arctique : approche nivo-glaciologique dans un contexte de changement climatique contemporain (bassin du glacier Austre Lovén, Spitsberg, 79°N) », sur theses.fr (consulté le ).
  6. Marie-Françoise André, « La recherche française en géomorphologie : état des lieux et pistes de réflexion (Recent trends in French geomorphology) », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 79, no 1,‎ , p. 15–27 (DOI 10.3406/bagf.2002.2251, lire en ligne, consulté le )
  7. Marie-Françoise André, « Arctique-Antarctique : tendances actuelles de la recherche géographique française (Recent trends in french polar geographical research) », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 80, no 4,‎ , p. 343–348 (DOI 10.3406/bagf.2003.2342, lire en ligne, consulté le )
  8. Marie-Françoise André, « Detecting and predicting climate effects on cultural stone deterioration », Scientific Computing and Cultural Heritage,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Marie-Françoise André et Thomas Warscheid, « The protective role of trees and biofilms in the Angkor archaeological park and related heritage sites », International Co-ordinating Committee for the Safeguarding and Development of the Historic Site of Angkor, UNESCO,‎ , p. 46–48 (lire en ligne, consulté le )
  10. Marie-Françoise André, Denis Mercier, Samuel Étienne et Olivier Voldoire, « Approche géographique de l'érosion des temples d'Angkor : enjeux et perspectives (Geographical approach of the Angkor temple degradation : current issues and prospect) », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 85, no 1,‎ , p. 105–117 (DOI 10.3406/bagf.2008.2603, lire en ligne, consulté le )
  11. Marie-Françoise André, Martine Ambert, jean-jacques delannoy et Fabien Hoblea, « Géomorphologie et patrimoine. », dans Géomorphologie de la France, Dunod, (lire en ligne), p. 201–214
  12. a et b CNRS, « Médailles d'argent du CNRS - Les lauréats 2011 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cnrs.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Françoise André, Bruno Phalip, Julia Bonneau et Murielle Robert, « La durabilité de la pierre monumentale des églises du Massif central : éléments de diagnostic et perspectives de recherche (Stonework durability of the French massif central churches : preliminary diagnosis and future developments) », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 85, no 1,‎ , p. 95–104 (DOI 10.3406/bagf.2008.2602, lire en ligne, consulté le )
  14. Marie-Françoise André, Pierre Boivin, Anne-Laure Goron et Erwan Roussel, « Mission “ Roches gravées de Guyane ” (20-30 juin 2013). », Rapport d'étape., Direction des Affaires Culturelles de Guyane,‎ , p. 39 pages (lire en ligne, consulté le )
  15. « Base de données IDREF », sur IDREF (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]