Marie-Agnès Gillot

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Marie-Agnès Gillot
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Marie-Agnès Gillot en 2013

Naissance (48 ans)
Caen
Activité principale Danseuse étoile
Style Danse classique
Danse contemporaine
Dance néo-classique
Activités annexes Chorégraphe
Lieux d'activité Paris
Années d'activité Depuis 1990
Formation École de Danse de l'Opéra national de Paris
Maîtres Gilbert Mayer
Patrice Bart
Laurent Hilaire
Descendants Un enfant
Récompenses Prix de l'AROP
Prix Benois de la danse
Distinctions honorifiques Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres
Chevalier de l'Ordre national du Mérite

Scènes principales

Opéra national de Paris

Marie-Agnès Gillot, née le à Caen en Normandie, est une danseuse et chorégraphe française. Elle est étoile du ballet de l'Opéra de Paris.

Les débuts

Marie-Agnès Gillot est née d'une mère comptable et d'un père kinésithérapeute.

Elle abandonne sa vocation première qui était le chant lyrique et commence la danse à l'âge de 5 ans dans les cours de Chantal Ruault[1].

Ses professeurs décèlent en Marie-Agnès Gillot de nombreuses possibilités et lui conseillent de passer le concours d'entrée de l'École de Danse de l'Opéra national de Paris.

Admise, elle quitte Caen pour Paris.

À l'École de Danse à Paris

Marie-Agnès Gillot rencontre des problèmes de santé durant son cursus. Atteinte d'une double scoliose, elle se voit contrainte de porter un corset qu'elle ne quitte que quelques heures par jour pour danser[2].

Marie-Agnès Gillot intègre à l’issue de son cursus le corps de ballet de l’Opéra de Paris en 1989. Car elle n'a que 14 ans et demi, elle a une dispense d’âge.

Elle est promue quadrille en 1991 et coryphée en 1992.

La même année, elle participe au Concours international de ballet de Varna où elle arrive finaliste et participe à la création d'Attentat poétique de Daniel Larrieu .

Sur scène

Marie-Agnès Gillot danse Giselle du chorégraphe suédois Mats Ek en 1993. Cette année elle interprèe également une des fées du prologue de La Belle au bois dormant de Rudolf Noureiev lors de la soirée « Jeunes danseurs » à l'Opéra Garnier.

Elle est promue sujet en 1994 et  participe à la création du ballet Le Parc d’Angelin Preljocaj et danse Sérénade dans le rôle de l’Ange et Capriccio de Balanchine l’année suivante. En 1996 Gillot participe à la création du Magnificat de John Neumeier et est choisie une fois de plus pour danser une soirée Jeunes danseurs (soirée qui a pour but de mettre en avant des jeunes talents) aux côtés de Karl Paquette pour interpréter : le pas de deux du Corsaire (Marius Petipa), Casse-noisette (Noureiev).

Kader Belarbi choisit en 1997 Marie-Agnès Gillot, toujours sujet, pour sa création Salle des pas perdus. Elle danse dans Signes de Carolyn Carlson, La Belle au bois dormant (Noureiev) où elle est la fée Violente, la fée Carabosse ou la fée Lilas. Elle est Henriette et danse le grand pas espagnol dans Raymonda (Noureiev).

Cette même année, Marie-Agnès Gillot reçoit le Prix du Cercle Carpeaux récompensant de jeunes danseurs prometteurs.

Elle participe en 1998 pour la troisième fois à la soirée Jeunes danseurs, où elle danse le grand pas classique hongrois de Raymonda (Noureiev), So schnell de Dominique Bagouet, Le Sacre du printemps de Vaslav Nijinski et le premier pas de deux dans Vaslav (version John Neumeier). Mais Gillot obtient de rôles comme Myrtha dans Giselle, la maîtresse de Lescaut dans L'Histoire de Manon, la reine des dryades ou la danseuse des rues dans Don Quichotte (Noureiev). En début d’année, elle reçoit le prix de l’AROP.

Marie-Agnès Gillot est promue première danseuse en 1999, à l’âge de 24 ans.

Elle participe la même année à Clavigo, création de Roland Petit pour l’Opéra, dans le rôle de L’Étrangère ainsi que Le concours de Maurice Béjart.  

Danseuse étoile

Marie Agnès Gillot est nommée étoile le 18 mars 2004, à la suite de la représentation de Signes de Carolyn Carlson.

Elle devient la première danseuse à être nommée à l’issue d’une œuvre contemporaine[3].

Depuis cette date elle continue à interpréter les ballets donnés à l'Opéra de Paris comme le Boléro (Maurice Béjart), Le Jeune Homme et la Mort (Roland Petit), Le Fils prodigue (George Balanchine), Le Songe de Médée (Angelin Preljocaj) ou Orphée et Eurydice (de Pina Bausch qui a été diffusé en direct de l'Opéra Garnier sur Arte le samedi 16 février 2008). Mais en parallèle Marie-Agnès Gillot se lance dans le travail chorégraphique. Sa première création, intitulée Rares Différences, a lieu en janvier 2007 dans le cadre du festival Suresnes Cités Danse avec la participation de danseurs classiques et hip hop. Cette rencontre entre le hip-hop et la danse contemporaine est appréciée par la presse[4],[5],[6]. Vient ensuite une création pour le Ballet de l'Opéra de Paris en 2012, Sous apparence, où elle expérimente le langage de la pointe, portée aussi bien par des danseurs que par des danseuses. Les décors de cette œuvre très personnelle[7] sont réalisés par Olivier Mosset[8] et les costumes par Walter Van Beirendonck.

En janvier 2012 Marie-Agnès Gillot se produit sur les planches du théâtre du Rond-Point dans un spectacle intitulé Après la bataille de Pippo Delbono, elle partage la scène avec Bobo, qui est trisomique, et Gianluca, qui est, lui, sourd-muet[9].

En mai 2014 elle fait son retour sur la scène de l'Opéra après un congé maternité dans le ballet Orphée et Eurydice de Pina Bausch[10].

Style

Marie-Agnès Gillot est une danseuse atypique. Elle ressemble davantage à une nageuse, ses muscles du dos étant très développés, qu'à une danseuse classique à la silhouette filiforme[11].

Elle déclarera à ce sujet "Je ne fais que 1,73 m, mais avec mes bras de singe et mes jambes interminables, on m'en donne beaucoup plus." [3]. Elle est souvent décrite comme "la danseuse contemporaine" de l'Opéra participant à nombre de créations et de pièces contemporaines mais n'en reste pas moins une danseuse classique pourvue d'une technique d'une rare finesse[12]. C'est également une artiste dotée d'une présence scénique remarquable, appréciée pour ses interprétations sensibles et justes des personnages qu'elle incarne[12][11].

Citations

« J’ai remonté Daphnis et Chloé en 1990, pour le spectacle de l’École de danse. Le rôle principal était confié à Marie Agnès Gillot, toute jeune fille de 15 ans, qui entrera cette même année dans le ballet. Elle avait déjà la technique et l’abattage qui lui permettent aujourd’hui de tout danser, classique et contemporain, mais pas encore la présence qu’elle dégage aujourd’hui. Il y avait alors en elle une faille de fragilité qui en faisait la Daphnis idéale, bien que brune ! »

— Claude Bessy, directrice de l’école de danse du ballet de l’Opéra de Paris[13]

« Marie-Agnès est bleue, plus lointaine, plus introvertie »

— Carolyn Carlson[1]

« Elle a dansé pour moi Le concours où elle était formidable et ça fait des années que je dis : "nommez la étoile, c'est la meilleure que vous ayez et, enfin, ils se sont décidés" »

— Maurice Béjart[14]

« C'est quelqu'un de complexe, à la fois dans le doute et dans l'assurance »

— Brigitte Lefèvre, directrice de L'Opéra de Paris[11]

Activités hors de l'Opéra de Paris

Marie-Agnès Gillot fait une incursion dans le monde de la mode en étant l'égérie des marques Repetto, Hermès et Chanel[11].

Elle fait partie du jury de l'émission La meilleure danse diffusée sur M6 en 2012.

Elle est également la marraine l'association La Chaîne de l'Espoir pour venir en aide aux enfants hospitalisés[15].

Vie privée

Marie-Agnès Gillot a un fils, Paul, qui est né en 2013[16].

Répertoire

Chorégraphies

Récompenses

Distinctions

Filmographie

Ballets

Il s'agit de captations de ballet réalisées durant leur représentation :

Vidéos

Liens externes

Références

  1. a et b http://www.lemonde.fr/style/article/2013/05/24/etoile-sculpturale_3416024_1575563.html
  2. http://www.franceculture.fr/emission-hors-champs-marie-agnes-gillot-2011-12-13
  3. a et b Nathaniel Herzberg, article « Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile du matin au soir », Le Monde daté du 15 août 2010.
  4. Suresnes Cités Danse: Hip-hop en fête par Isabelle Dusanto dans Le Figaro du 16 janvier 2007.
  5. Rosita Boisseau, article « Le hip-hop entre les mains de chorégraphes contemporains », Le Monde daté du 18 janvier 2007.
  6. Marie-Christine Vernay, « Le hip-hop fait diversion », 16 janvier 2007, Libération
  7. http://www.dansesaveclaplume.com/pas-de-deux/laurence-equilbey-sous-apparence-est-une-oeuvre-sur-le-doute/
  8. Création à Garnier, Marie-Agnès Gillot sous apparence par Jean-Laurent Poli sur le site du Huffington Post le 4 novembre 2012.
  9. http://www.parismatch.com/Culture/Art/Marie-Agnes-Gillot-libre-comme-l-etoile-157371
  10. http://www.franceinfo.fr/culture-medias/le-choix-culture/orphee-et-eurydice-choregraphiee-par-pina-bausch-1409121-2014-05-06
  11. a b c et d Au-delà des apparences de Marie-Christine VERNAY le 2 novembre 2012 dans Libération : http://www.liberation.fr/culture/2012/11/02/au-dela-des-apparences_857786
  12. a et b http://www.dansesaveclaplume.com/pas-de-deux/marie-agnes-gillot-phedre-ne-fonctionne-qu-avec-de-fortes-personnalites/
  13. Extrait du livre de Claude Bessy La danse pour passion, édition Lattès
  14. La Parenthèse inattendue, émission diffusée sur France 2 le 29/01/2014. On y voit un extrait vidéo où Béjart parle de Marie Agnès Gillot.
  15. Flashmob au Louvre : vidéo de la chorégraphie ! dans Marie Claire, 2012.
  16. Marie-Agnès Gillot, danseuse, en quatre date, profile par Rosita Boisseau, publié le 3 octobre 2014 dans M, le magazine du Monde.
  17. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2006 », arrêté du 24 juillet 2006 du ministre de la Culture et de la Communication. Page consultée le 13 décembre 2011.
  18. «  Promotion et nomination dans l'Ordre national du Mérite », décret du 15 mai 2009 du Président de la République. Page consultée le 14 décembre 2011.
  19. Site d'Arte : http://creative.arte.tv/fr/community/chanter-danser-par-natalie-dessay-marie-agnes-gillot