Maria Chudnovsky

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Maria Chudnovsky
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Maria Chudnovsky en 2011

Naissance (47 ans)
Nationalité Israélienne
Résidence États-Unis
Domaines Informatique
Institutions Université de Princeton
Directeur de thèse Paul Seymour
Site web.math.princeton.edu/~mchudnov

Maria Chudnovsky, née le en URSS, est une mathématicienne d'origine russe et de nationalité israélienne.

Résidente permanente aux États-Unis[1], elle est professeure au département de mathématiques de l'université de Princeton. Ses intérêts scientifiques se situent dans le domaine des mathématiques discrètes, et en particulier dans la théorie des graphes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maria Chudnovsky fait des études secondaires à Saint-Pétersbourg, en Russie, dans un programme particulièrement axé sur les mathématiques[2].

À l’âge de treize ans, elle immigre avec sa famille en Israël. En 1996, elle commence ses études au Technion Israel Institute of Technology à Haïfa où elle obtient sa licence en mathématiques, puis un master en 1999. De 1996 à 1999, elle effectue son service militaire obligatoire dans les forces israéliennes.

Elle part ensuite aux États-Unis, où elle obtient son doctorat de l'université de Princeton sous la direction de Neil Robertson et en collaboration avec Paul Seymour et Robin Thomas[3]. Son travail de thèse est particulièrement remarqué et concerne un problème récurrent de la théorie des graphes.

En 2012, elle épouse Daniel Panner, un violoniste qui enseigne au Mannes College et à la Juilliard School. Ils ont un fils nommé Rafael[4].

Recherche[modifier | modifier le code]

Théorème fort des graphes parfaits[modifier | modifier le code]

Les contributions en recherche de Maria Chudnovsky sont principalement axées sur la théorie des graphes. Sa contribution la plus originale et significative concerne la preuve du théorème fort des graphes parfaits (avec Robertson, Seymour et Thomas), qui caractérise les graphes parfaits comme étant exactement les graphes qui ne possèdent pas, ni eux ni leurs compléments, de cycle induit d'une longueur impaire au moins 5[5],[6],[7].

Bien que cette contribution théorique n’a pas eu de retombée directe sur le problème de la coloration des graphes parfaits, elle a ouvert des perspectives prometteuses. En effet, les travaux poursuivis par la suite ont résolu une autre question ouverte : ils ont décrit un algorithme en temps polynomial qui décide si un graphe est parfait. En effet, dans les autres travaux fréquemment cités où Chudnovsky figure comme coauteure, il y a le premier algorithme en temps polynomial pour la reconnaissance des graphes parfaits (Chudnovsky et al. 2005), et une caractérisation structurelle des graphes sans graphe étoile (Chudnovsky et Seymour 2005)[8].

Titulaire d'un des Prix MacArthur 2012[9], elle obtient un budget de 500 000 $ de la fondation MacArthur en , pour continuer son travail dans le département de génie industriel et de recherche opérationnelle (IEOR), avec un rattachement au département de mathématiques pour la période 2013-2018[10].

La théorie des graphes parfaits est particulièrement adaptée, entre autres, pour la gestion optimale des réseaux de télécommunication en utilisant un nombre de canaux minimum.

Articles (sélection)[modifier | modifier le code]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Maria Chudnovsky Curriculum Vitae », Columbia University.
  2. (en) « Interview with Research Fellow Maria Chudnovsky », sur www.claymath.org, (consulté le )
  3. « Une mathématicienne israélienne résout un problème vieux de 41 ans », (consulté le )
  4. (en) « Striking While the Iron Is Hot », sur nytimes.com, (consulté le )
  5. (en) Dana Mackenzie, « Mathematics: Graph theory uncovers the roots of perfection », Science, vol. 297, no 5578,‎ , p. 38 (DOI 10.1126/science.297.5578.38).
  6. (en) Gérard Cornuéjols, « The strong perfect graph conjecture », dans Proceedings of the ICM, Vol. III (Beijing, 2002), Beijing, Higher Ed. Press, (MR 1957560, lire en ligne), p. 547-559.
  7. (en) F. Roussel, I. Rusu et H. Thuillier, « The strong perfect graph conjecture: 40 years of attempts, and its resolution », Discrete Math., vol. 309, no 20,‎ , p. 6092-6113 (DOI 10.1016/j.disc.2009.05.024, MR 2552645).
  8. Nicolas Trotignon, Graphes parfaits : Structure et algorithmes, Grenoble, Université Grenoble I, Joseph Fourier, (lire en ligne), Introduction :

    « En mai 2002, un groupe de chercheurs (Maria Chudnovsky, Neil Robertson, Paul Seymour et Robin Thomas) a démontré la conjecture forte des graphes parfaits en suivant la méthode proposée par Cornuéjols et al. Cette percée théorique n’a pas eu de retombée directe sur le problème de la coloration des graphes parfaits. En novembre 2002, Chudnovsky, Cornuéjols, Liu, Seymour et Vušković ont résolu une autre question ouverte : ils ont décrit un algorithme en temps polynomial qui décide si un graphe est parfait. »

  9. (en) « 2012 MacArthur Foundation 'Genius Grant' Winners », Associated Press, .
  10. (en) Arnold Dashefsky, Ira Sheskin, American Jewish Year book 2013, Springer, , 847 p. (lire en ligne)
  11. (en) J. R. Minkel, « Maria Chudnovsky », Popular Science,‎ (lire en ligne).
  12. (en) « 2009 Fulkerson Prizes », Notices Amer. Math. Soc.,‎ , p. 1475-1476 (lire en ligne).
  13. (en) Felicia R. Lee, « Surprise Grants Transforming 23 More Lives », New York Times,‎ (lire en ligne).
  14. (en) « Maria Chudnovsky », sur MacArthur Foundation, .
  15. « International Congress of Mathematicians », sur www.icm2014.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maria Chudnovsky » (voir la liste des auteurs).