Maria Anna Mozart

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Maria Anna Mozart
Description de cette image, également commentée ci-après
Maria Anna Mozart vers 1785.
Surnom Nannerl
Nom de naissance Maria Anna Walburga Ignatia Mozart
Naissance
Salzbourg
Blason de la Principauté archiépiscopale de Salzbourg Principauté archiépiscopale de Salzbourg
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Décès (à 78 ans)
Salzbourg
Blason de la Principauté archiépiscopale de Salzbourg Principauté archiépiscopale de Salzbourg
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Activité principale Pianiste, claveciniste, compositrice
Style Classique
Maîtres Leopold Mozart
Ascendants Leopold Mozart
Anna Maria Pertl
Conjoint Johann Baptist von Berchtold zu Sonnenburg (m. 1784)
Descendants Leopold Alois Pantaleon Sonnenburg
Jeanette Sonnenburg
Maria Babette Sonnenburg
Famille Wolfgang Amadeus Mozart (frère)

Maria Anna Walburga Ignatia Mozart, née le à Salzbourg et morte le dans la même ville, surnommée Nannerl, est une compositrice, pianiste et claveciniste de l'époque classique. Fille de Leopold et d'Anna Maria Mozart, elle est la sœur du compositeur Wolfgang Amadeus Mozart.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Maria Anna Mozart enfant, huile sur toile de 1762, par Pietro Antonio Lorenzoni.

À l’âge de 7 ans, son père, Leopold Mozart, commence à lui enseigner le clavecin. Elle a le potentiel d'une enfant prodige. Son père l'emmène alors dans plusieurs grandes villes, dont Vienne et Paris pour exploiter son talent. Elle est très tôt reconnue comme une excellente joueuse de clavecin et de piano-forte, l'ancêtre du piano actuel.

Fin de carrière en raison de son statut de femme[modifier | modifier le code]

Maria Anna Mozart et Wolfgang Mozart jouant du clavecin, accompagnés par leur père Leopold. Tableau de Johann Nepomuk della Croce, vers 1780.

Cependant, selon le souhait de ses parents et l'usage de cette époque, il lui fut impossible de continuer une carrière en tant que musicienne. Selon l'encyclopédie musicale New Grove, « à partir de 1769 on ne lui a plus permis de montrer son talent artistique lors des voyages avec son frère, car elle avait atteint l'âge de se marier. »[réf. incomplète] On sait qu'elle composa elle-même des morceaux, car Wolfgang fait l'éloge de ces pièces dans sa correspondance avec Nannerl[réf. nécessaire]. Lors d'un concert, Wolfgang affirme que le morceau qu'il vient d'interpréter a été composé par sa sœur. Irrité et mécontent, Leopold ordonne à sa fille de ne plus écrire de musique, estimant qu'une femme ne peut devenir compositrice. Aucune de ses pièces n'a été publiée ni retrouvée[1],[2],[3],[4],[5],[6].

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Wolfgang et Maria Anna sont très proches dans leur enfance, au point de développer un langage secret entre eux. Cependant, après la rébellion de Wolfgang contre son père, ils perdent contact et ne recommencent à se parler, de façon très formelle, qu'après la mort de Leopold. Elle se marie en 1784 avec un magistrat, Johann Baptist Franz von Berchtold zu Sonnenburg (1736-1801), dont elle n'est pas amoureuse[réf. nécessaire], trouvant toutefois agréable de porter un nom aristocratique. De cette union naissent un fils et deux filles.

Nannerl s’occupe des enfants de la famille et leur enseigne la musique, néanmoins aucun ne deviendra musicien.

À la mort de son époux, en 1801, elle retourne vivre à Salzbourg, à deux pas de sa belle-sœur Constance Mozart qu'elle déteste, et gagne sa vie en donnant des cours de musique.

Sa santé décline et, après qu’elle fût devenue aveugle, Maria Anna Mozart meurt le 29 octobre 1829.

Dans les arts[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Elmar Krekeler, « Stammen einige Mozart-Werke von seiner Schwester? », Die Welt,‎ (lire en ligne).
  2. (en) Sylvia Milo, « The lost genius of Mozart's sister », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  3. (en) Jonathan Pearlman, « Mozart's sister 'composed works used by younger brother' », The Telegraph,‎ (lire en ligne).
  4. (en) Rita Charbonnier, « Was Nannerl as Great a Genius as Mozart himself? », sur Ritacharbonnier.com.
  5. Bertrand Dermoncourt, « Nannerl Mozart, l'autre prodige de la famille », L'Express,‎ (lire en ligne).
  6. Jacques Mandelbaum, « "Nannerl, la soeur de Mozart" : la soeur virtuose et sacrifiée de Mozart », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]