Marguerite de La Marck-Arenberg

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Marguerite de La Marck
Image illustrative de l’article Marguerite de La Marck-Arenberg

Titre Comtesse d'Arenberg
(1541-1599)
Autres titres Princesse d'Arenberg et du Saint-Empire
Prédécesseur Robert III de La Marck-Arenberg
Successeur Charles d'Arenberg
Biographie
Dynastie 2e Maison d'Arenberg
(Maison de La Marck)
Naissance
château de Reckheim
Décès (à 72 ans)
château de Zevenberghe
Père Robert II de La Marck (1506-1536)
Mère Walburga d'Egmond (1500-1547)
Conjoint Jean de Ligne

Blason de Marguerite de La Marck

Marguerite de La Marck ( - château de Reckheimchâteau de Sevenberg) fut comtesse puis princesse d'Arenberg.

Famille[modifier | modifier le code]

Fille de Robert II (15061536), comte de La Marck, seigneur d'Arenberg et de Mirwart, issu d'une branche cadette de la célèbre famille, et de sa femme, Walburge d'Egmond[1] (15001547), Marguerite hérita très jeune des titres et des biens de son frère aîné Robert III de La Marck à la mort de ce dernier en 1544, sans héritiers de son mariage avec Anne van Glymes-Berghes (1492-1541). Deux sœurs cadettes complétaient la fratrie : Marie, mariée à Sébastien de Helfenstein et Mathilde, mariée au landgrave Louis-Henri de Leuchtenberg.

En 1547, elle épousa Jean de Ligne, baron de Barbançon, qui avait combattu en tant que commandant en service de l'Espagne. Charles Quint approuva ce mariage à l’origine de la 3e Maison d'Arenberg. Deux ans plus tard, la seigneurie d'Arenberg fut érigée en comté. Le couple eut quatre enfants :

L'ascension de la Maison d'Arenberg[modifier | modifier le code]

Dès l’année 1559, les fiefs de la famille s'accroissent grandement par l’acquisition de la terre et baronnie de Sevenberg en Hollande que Corneille de Berghes (1458-1509) (de), seigneur de Grevenbroeck, céda à la comtesse Marguerite, sa petite-nièce.

Jean fut tué en 1568 à la bataille de Heiligerlee et Marguerite se retira alors au château d'Arenberg.

En 1570, l’empereur Maximilien II la choisit comme gouvernante et « dame pour accompagner », en France, l’archiduchesse Élisabeth, sa fille, qui y allait épouser Charles IX de France. À la mort de ce dernier, Elisabeth exprima le souhait de retourner dans sa patrie et pria la comtesse douairière d’Arenberg de lui faire de nouveau compagnie dans ce voyage.

Philippe II, durant tout son règne, lui témoigna la plus grande considération et lui prouva aussi qu’il gardait le souvenir des services de son mari : il lui fit ainsi compter dix mille florins lors de l’établissement de chacune de ses deux filles. En 1588, il lui accorda une pension de deux mille florins, outre une gratification de douze mille florins. Dans les dernières années de sa vie, elle s’était retirée à Sevenberg, comme en une espèce de lieu neutre.

En 1571, l'empereur Maximilien II confirma aux comtes d’Arenberg l’immédiateté impériale, le droit minier et le droit de battre monnaie. La comté disposant de la souveraineté juridique, ses sujets avaient interdiction de s'adresser aux tribunaux en dehors de la seigneurie.

Portrait de la comtesse d'Arenberg par François Clouet.

L'action de Marguerite[modifier | modifier le code]

Sous le gouvernement de la comtesse Marguerite, le château d'Arenberg fut agrandi et une nouvelle chapelle construite en 1576. La comtesse mit en place dans ses Etats un système de répartition par provinces (« Landesordnung ») et encouragea l'exploitation minière et la métallurgie, établissant un code forestier destiné à répondre aux besoins en charbon de bois pour la fonte. Elle joua également un rôle important aux Pays-Bas espagnols et à la cour impériale un rôle important, qui lui valurent à elle et à son fils Charles d'être créés princes d'Empire en 1576.

Enfin, fervente catholique, elle s'investit dans la lutte contre la sorcellerie, contre laquelle elle publia un règlement en 1593.

Elle s'éteignit le au château de Sevenberg.

« C’était, dit Emanuel van Meteren (nl), une sage et habile dame[2]. »

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
D'après le portrait ci-dessus :

Parti : au I, écartelé de Ligne et de Barbançon, au II, de La Marck.


Ascendance[modifier | modifier le code]

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Descendance[modifier | modifier le code]

Marguerite épousa, le , Jean de Ligne (1525 † Tué le - à la bataille de Heiligerlee), baron de Barbançon, fils de Louis de Ligne ( † vers 1559), seigneur de Barbançon, et de Marie van Glymes ( † vers 1566)[3], héritière de Sevenberg.

Par une stipulation de leur contrat de mariage, leurs enfants devaient prendre et relever le nom et les armes d’Arenberg, ce qui a été observé. Ensemble, ils eurent :

  1. Charles (15501616), comte d'Arenberg, marié, le à Beaumont (Hainaut), avec Anne-Isabelle de Croÿ (15631635), duchesse d'Aerschot, princesse héritière de Chimay, dont postérité ;
  2. Marguerite (), mariée, le , avec Philippe II (vers 1545), 3e comte de Lalaing (1537-1582), baron d'Escornaix, seigneur de Waurin, grand bailli du Hainaut, chevalier de la Toison d'or, dont 2 filles ;
  3. Robert (), 1er prince de Barbançon (), seigneur de Rotselaar, marié en avec Claudine (), née posthume, fille de Jean Philippe II de Salm-Neuviller (ou Salm-Dhaun) ( † Tué le - bataille de Moncontour), dont :
    1. Albert François ( - Madrid), 2e prince de Barbançon, gouverneur de Namur, marié le avec Marie de Barbançon ( † après 1675), vicomtesse de Dåve, fille de Evrard de Barbançon ( † ), vicomte de Dave, dont :
      1. Marie Dorothée Caroline (1622-1646), mariée en 1636 avec Ottavio Piccolomini d'Aragona ( - Florence), 1er prince Piccolomini, 7e duc d'Amalfi, seigneur de Nachod, feld-maréchal imperial ;
      2. Isabelle (1623 - Barbançon - Paris), mariée en premières noces, le à Anvers, avec Albert François de Lalaing ( † 1643), comte de Hoogstraeten, dont une fille, Marie Gabrielle de Lalaing ( † - Anvers), comtesse de Hoogstraten ; puis, en secondes noces, le à Bruxelles, avec Ulrich von Württemberg ( - Stuttgart - Stuttgart), duc de Württemberg-Neuenbürg, dont Marie Anne Ignace (1693), duchesse de Württemberg-Neuenbürg
      3. Jacques Claude (1644) ;
      4. Octave Ignace ( † Tué le - bataille de Neerwinden (1693)), 3e prince de Barbançon (1674-1693), comte d'Aigremont et de La Roche-en-Ardenne, vicomte d'Aure, seigneur de Villemont, marié, le avec Teresa María Manrique de Lara (), fille du 1er comte de Frigiliana (es), dont :
        1. María Teresa Joaquina (), mariée en 1695 avec Isidoro Folch de Cardona ( † 1699), marquis de Guadameste ; en 1700 avec Gaspar Antonio de Guzmán ( † 1712 - Barbastro), capitaine général de Galice ; le avec Henri de Wignacourt, comte de Lannoy, dont une fille ;
        2. María Manuela (), mariée à Madrid, avec Agustín Hurtado de Mendoza , 7e comte de Orgaz (es), sans postérité ; mariée en 1713 avec Jaime Fernández de Híjar de Portugal y Silva (né en 1695), dont un fils ;
  4. Antonia (ou Antoinette) Wilhelmine (), mariée le avec Salentin IX d'Isembourg-Grenzau (1532), archevêque de Cologne (1567-1577), qui abdique l'archevêché électoral de Cologne pour se marier, dont deux fils. Antonia, restée veuve, devient camerera mayor de l'infante d'Espagne.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fille de Florent d'Egmont (vers 14701539), comte de Buren et de Marguerite de Glymes (14811551) (voir Maison de Glymes)
  2. Biographie nationale de Belgique
  3. Fille de Corneille de Berghes (1458-1509) (de), seigneur de Grevenbroeck

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]