Marek Hłasko

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Marek Hlasko)
Marek Hłasko
Portrait de Mark Hłasko
crédit : Zbigniew Kresowaty.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Famille
Hłasko-Leliwa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Hłasko (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Sonja Ziemann (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Premier pas dans les nuages (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Marek Jakub Hłasko[1] né le 13[2] ou à Varsovie et mort le [3] à Wiesbaden est un écrivain et scénariste polonais et une des grandes figures de la littérature polonaise d'après-guerre. À l'instar de Jack Kerouac, son œuvre est un mélange de vécu, de souvenirs et de fiction. Il est vu par plusieurs critiques comme une incarnation de James Dean, menant une vie brève et aventureuse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père est fonctionnaire et issu d'un milieu bourgeois (vieille noblesse Hłoski des armoiries de Leliwa) et sa mère Maria Łucja (née Rosiake). Marek Hłasko a trois ans lorsque ses parents divorcent en 1937. Son père décède le .

Sa carrière littéraire débute en 1951 lorsqu'il écrit Baza Sokołowska, sa première série de nouvelles. Hłasko devient correspondant de Trybuna Ludu, l’organe du Parti communiste polonais. Il est considéré rapidement comme l'un des écrivains les plus talentueux de sa génération, comme l'« étoile montante » de la brève période de déstalinisation que constitue l'Octobre polonais de 1956[4].

Il reçoit alors une bourse d'études et en profite pour fuir le communisme dans son pays en 1956, et est dès lors calomnié par le régime en place. Il devient un auteur de nouvelles traduites dans le monde entier.

Agnieszka Osiecka et Marek Hłasko

Leur amour se développe entre 1956 et 1957. Agnieszka Osiecka est alors une étudiante de vingt et un ans, en revanche Marek Hłasko est connu dans tout le pays grâce au succès de son premier conte Premier pas dans les nuages. Leur relation est assez houleuse, principalement du fait que Hłasko, privé par son pays de Visa, ne peut revenir en Pologne après l'avoir quittée. Agnieszka Osiecka fait tout pour qu'il reçoive l'accord de la part des autorités communistes pour son retour. En vain. Elle rencontre Hłasko pour la dernière fois en à Los Angeles. Elle effectue le voyage aux États-Unis grâce à une bourse. Tout ce que lui reste après la mort de son grand amour, c'est la correspondance privée qu'il entretient avec elle, ainsi qu'une machine à écrire. Elle la garde sur son bureau jusqu'à la mort.

Au cours de ses voyages, une fois hors du bloc de l'Est, il habite en France, à Paris (1958)[5], où il collabore à la revue Kultura ; voyage en Allemagne, en Israël, à Tel Aviv, pratiquant plusieurs métiers avant d'entamer une carrière dans l'écriture : chauffeur routier, son visa pour Israël est temporaire parce qu'il n'est pas juif, proxénète apprenti reporter en entreprise (qui le fait considérer, passer pour un délateur - notamment auprès du régime communiste). Par ses nouvelles et ses romans, il tente entre autres d'expliquer sa vie aux gens restés en Pologne et de décrire la vie teintée de communisme. Il travaille pour la télévision et le cinéma, aux États-Unis. Marié à l'actrice allemande Sonja Ziemann depuis 1961, qu'il a rencontrée en 1957 les du tournage de l'adaptation de sa nouvelle L'Impossible Dimanche (Le Huitième Jour de la Semaine) à l'écran[1], il meurt prématurément à l'âge de 35 ans, après l'absorption d'alcool et de barbituriques ; rien ne corrobore la thèse du suicide[6]. Il est enterré Cimetière du Sud (Wiesbaden) ; sa mère obtiendra l'autorisation de rapatrier ses cendres en Pologne en 1975[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Ósmy dzień tygodnia (1957)
  • Następny do raju (1958)
  • Cmentarze (1958)
  • Wszyscy byli odwróceni (1964)
  • Brudne czyny (1964)
  • Drugie zabicie psa (1965)
  • Nawrócony w Jaffie (1966)
  • Sowa córka piekarza (1967)
  • Sonata marymoncka (posthume 1982)
  • Palcie ryż każdego dnia (posthume 1985)[8]

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Wilk (fragment powieści) (1954)
  • Szkoła (fragment powieści) (1954)
  • Złota jesień (fragment powieści) (1954)
  • Noc nad piękną rzeką (fragment powieści) (1954)
  • Głod (fragment powieści) (1956)
  • Pierwszy krok w chmurach (1956) – collection
    • Dom mojej matki
    • Robotnicy
    • Okno
    • List
    • Finis perfectus
    • Dwaj mężczyźni na drodze
    • Baza Sokołowska
    • Żołnierz
    • Kancik, czyli wszystko się zmieniło
    • Pijany o dwunastej w południe
    • Odlatujemy w niebo
    • Pierwszy krok w chmurach, Śliczna dziewczyna
    • Najświętsze słowa naszego życia
    • Lombard złudzeń
    • Pętla
  • Stacja (1962)
  • Opowiadania (1963)
  • Piękni dwudziestoletni (1966)[9]
    • Amor nie przyszedł dziś wieczorem
    • Namiętności
    • Port pragnień
    • Zbieg
    • Krzyż
    • Miesiąc Matki Boskiej
    • Szukając gwiazd
    • Powiedz im, kim byłem
    • W dzień śmierci Jego
  • Umarli są wśród nas (posthume 1986)
  • Pamiętasz, Wanda? (posthume 1986)
  • Trudna wiosna (posthume 1986)
  • Brat czeka na końcu drogi (posthume 1986)

Ouvrages traduits[modifier | modifier le code]

  • Le Dos tourné [« Wszyscy byli odwróceni »] (trad. du polonais par Joanna Ritt et Jacqueline Trabuc), Éditions du Seuil, coll. « Cadre vert », , 253 p. (ISBN 978-2-02-001528-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • L'Impossible Dimanche (Le Huitième Jour de la Semaine) et autres nouvelles [« Śliczna dziewczyna (Ósmy dzień tygodnia)/Pierwszy krok w chmurach »] (trad. du polonais par T.G. Domanski & P. Berthelin), Grenoble, Éditions Cynara, (1re éd. 1956), 178 p. (ISBN 2-87722-000-1), « Quatrième de couverture ». Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • L'Impossible Dimanche (Le Huitième Jour de la Semaine)/Le Premier Pas dans les Nuages [« Śliczna dziewczyna (Ósmy dzień tygodnia)/Pierwszy krok w chmurach »] (trad. du polonais par Agnès Wisniewski), Grenoble, Éditions Cynara, (1re éd. 1956), 121 p. (ISBN 2-87722-001-X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • La Belle Jeunesse [« Piękni dwudziestoletni »] (trad. du polonais par Agnès Wisniewski), Lausanne/Paris, Éd. Noir sur Blanc, , 241 p. (ISBN 978-2-88250-267-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • La Mort du deuxième chien [« Drugie zabicie psa »] (trad. du polonais par Charles Zaremba, préf. Charles Zaremba), Bordeaux, Mirobole, coll. « Horizons blancs », , 192 p. (ISBN 978-2-37561-037-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Converti à Jaffa [« Nawrócony w Jaffie »] (trad. du polonais par Charles Zaremba, préf. Charles Zaremba), Bordeaux, Mirobole, coll. « Horizons blancs », , 176 p. (ISBN 978-2-37561-097-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Œuvres adaptées au cinéma[modifier | modifier le code]

  • Koniec nocy (1956, réalisation : Julian Dziedzina, Paweł Komorowski, Walentyna Uszycka)
  • Ósmy dzień tygodnia (1957, réalisation : Aleksander Ford)
  • Pętla (1958, réalisation : Wojciech Jerzy Has)
  • Baza ludzi umarłych (1958, réalisation : C. Petelski)
  • Wszyscy byli odwróceni (1969, réalisation : Thomas Fantl)
  • Suburbs (OF IBIS) (1972, réalisation : Lordan Zafranović)
  • Sonata marymoncka (1987, réalisation : Jerzy Ridan)
  • Isprani (1995, réalisation : Zrinko Ogresta)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hłasko 216, p. 11
  2. 2016 Préface, p. 5-6
  3. 2016 Préface, p. 5
  4. Agnieszka Grudzinska, L'Octobre polonais : le XXe congrès et la culture en Pologne, La Revue russe, Année 2006, 28, pp. 27-36
  5. 2018 Préface, p. 10
  6. Hłasko 216, p. 5
  7. 2016 Préface, p. 14
  8. 2018 Préface, p. 11
  9. La Belle Jeunesse, autobiographique

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]