Marcy (Nièvre)

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Marcy
Marcy (Nièvre)
La mairie de Marcy.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne
Maire
Mandat
Guy-André-Jean Gaujour
2020-2026
Code postal 58210
Code commune 58156
Démographie
Gentilé Marcycois
Population
municipale
139 hab. (2021 en diminution de 14,72 % par rapport à 2015)
Densité 9,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 18″ nord, 3° 24′ 29″ est
Altitude Min. 209 m
Max. 383 m
Superficie 14,31 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Marcy
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Marcy
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Marcy

Marcy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Marcy est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Clamecy. La superficie de la commune est de 1 431 hectares. Son altitude varie entre 209 et 383 mètres[1]. Elle compte 153 habitants en 2017, appelés les Marcycois et les Marcycoises.

Le village est implanté dans le nord de la Nièvre, à environ 50 km de Nevers (par la route). Il est situé à 6 km de Varzy et à 22 km au sud-ouest de Clamecy, son chef-lieu d'arrondissement.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Sainte-Eugénie, le ruisseau de Marcy, le ruisseau de Trinay sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

Outre le bourg, la commune regroupe les hameaux de Cœurs, Fly, Martins (les), Rémilly et Trinay.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 903 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Premery », sur la commune de Prémery à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Marcy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,4 %), prairies (35,5 %), forêts (15,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune dériverait du nom d’homme latin Marcius ou Martius, auquel se serait ajouté le suffixe acum[15].

La première occurrence du nom de la commune date de 1518 : Marciacum[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

L’ancienne « école du haut ».
  • Marcy serait née dans le courant du VIIe siècle.
  • En 1798, le curé Jean-Baptiste-Alexandre Taillat, « prêtre souverainement immoral », est accusé de semer le trouble dans la commune et d’avoir expulsé le nouvel acquéreur du presbytère[17].
  • 1820 : construction de la mairie-école[18].
  • En 1906[19], le nombre d'habitants de Marcy, qui compte 204 maisons, s'élève à 404 individus. La commune compte un curé, un garde champêtre, deux instituteurs et quatre cantonniers. La profession la plus représentée est celle de propriétaire cultivateur (66), suivie par les ouvriers agricoles (20) - souvent qualifiés de domestiques -, les cultivateurs (13), les domestiques (7), les journaliers (6), les agriculteurs (2) et les fermiers (2). Les commerçants se comptent sur les doigts de la main : deux épiciers, un aubergiste et un marchand de bestiaux. Les artisans sont plus nombreux : quatre charpentiers, trois maçons, trois charrons, deux maréchaux-ferrants, deux sabotiers, un tonnelier, un basse-courier, un jardinier... La Compagnie des chemins de fer emploie deux gardes-barrières et deux poseurs[20]. La commune compte également deux rentiers. Au total, on relève à Marcy vingt-cinq professions différentes. Il n’y a, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme dans la commune. Enfin, dix-sept enfants de l’assistance et deux nourrissons sont placés dans des familles d’accueil du village.
  • 1914-1918 : 24 noms[21] figurent sur le monument aux morts de la commune[22].
  • 1972 et 1974 : fermeture successive des deux écoles de la commune, l’école du bas et l’école du haut[18].

Religieux[modifier | modifier le code]

  • 1692 : Edme-Ravaud de Vieilbourg, abbé de l’abbaye de Marcy, prieur, seigneur spirituel et temporel du prieuré de Cessy, Saint-Malo, Coche et Vielmanay[23].

Seigneurs[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1995 mars 2008 Paul Aucoin   Exploitant agricole
mars 2008 [Quand ?] Pierre Aubery   Calligraphe
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 139 habitants[Note 3], en diminution de 14,72 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
577512527569973592632614649
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
602552566540588575539507512
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
436403359287287260242222236
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
209215154140124147159162168
2018 2021 - - - - - - -
148139-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27]. |recens-prem=2008.)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Religieux
  • Église Saint-Sulpice d'architecture gothique qui a été retouchée en 1820, conservant un chœur et une chapelle gothiques. La toiture du porche forme une coupole demi-circulaire tout à fait originale. Ouverte tous les jours[28].
Civils
  • Anciens lavoirs.
  • Vieille maison à colombages dans le bourg, près de la mairie.
  • On peut aussi voir quelques traces d'une ancienne voie romaine dans les alentours du village.

Galerie[modifier | modifier le code]

Promenade photographique à Marcy :

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Romain Baron et sa femme dans les années 1960.
  • Romain Baron (1898-1985) : professeur de lettres, historien local et écrivain, né à Rémilly, hameau de Marcy ; a écrit de nombreuses études sur l'histoire de la commune et de la région.
  • Jean-Louis Verrier (1915-2001) : peintre né à Marcy ; en 2012, la fille de l'artiste a fait don à la commune de 250 œuvres[29].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Marcy et Prémery », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
  16. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
  17. Jean-Louis Charton, « Les cloches en 1798, objet de sédition », Blanc-Cassis, no 161, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, septembre 2021 (ISSN 0291-0810).
  18. a et b Anne Dourneau, « L’école à Marcy au tournant des années 1960 », Bulletin de l’Association pour la sauvegarde et la mise en valeur du vieux Varzy, no 31 , 2019.
  19. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 156/1.
  20. Le poseur est chargé de poser et réparer les rails sur la ligne de chemin de fer.
  21. Il s’agit de : Aristide COLAS, Désiré MAURE, Gaston Vincent LIÈVRE, Georges PICARD, Fernand Gaston GILLET, Henri RIGAULT, Alban ROSSIGNOL, Raoul DE GIETER, Paul PITOIS, François Alphonse AUGOIN, Louis Marcel SIMON, Lucien LIÈVRE, Alphonse DUMONT, Henri Émile BOURGEOIS, Jean COUSTILLÉ, Raymond André GILLET, Joseph ARISTIDE, Jean Joseph JACQUIAU, Edmond LAINÉ, Georges MASSON, Gilbert François BACHELIER, Victorin BLOND, Louis ROSSIGNOL et Louis MOUGNE.
  22. « Monument aux morts de Marcy », Nièvre Passion.
  23. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
  29. « L’univers du peintre Jean-Louis Verrier », Le Journal du Centre, 14 juillet 2015.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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