Marcel Pouget

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Marcel Pouget
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marcel Maurice PougetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Française
Formation
École des beaux-arts d'Oran
Activité
Autres informations
Mouvement

Marcel Pouget (1923-1985) est un artiste peintre français qui a participé au mouvement de la Nouvelle figuration.

Biographie[modifier | modifier le code]

Oran

Né à Oran le [1], Marcel Pouget est en 1943 élève de l'École des beaux-arts d'Oran.

N'ayant pu obtenir de bourse du gouvernement général d'Alger pour étudier à Paris, un groupe d'amateurs lui attribue en 1946 un soutien financier en douze mensualités pour un séjour d'un an à Paris. Il n'effectue qu'un séjour d'une semaine aux Beaux-Arts de Paris, préférant à celle-ci la fréquentation des artistes d'avant-garde de sa génération, et peint alors chez le poète Robert Giraud le tableau inaugurant ce en quoi il est alors qualifié d'« expressionniste abstrait », terme rejeté par Pouget lui-même qui lui préfère celui de « Nouvelle figuration. »

De retour à Oran en 1947, Marcel Pouget voit ses mécènes déconcertés par l'évolution de son expression picturale : pour la moitié d'entre eux, ils refusent de recevoir les tableaux qui leur sont dus. L'artiste s'en retourne alors à Paris pour sa première exposition en métropole (voir expositions ci-dessous).

À partir de 1949, Marel Pouget peint des toiles plus réalistes, pour revenir à l'expressionnisme de la Nouvelle figuration en 1952. « La constante de son œuvre, constate Jacques Busse, est alors qu'il a contribué au maintien de la figuration dans une période d'abstraction prégnante », s'individualisant cependant par rapport aux Pierre Alechinsky, Bengt Lindström, Karel Appel, Maryan S. Maryan ou John Christoforou qu'il fréquente, en s'auto-appliquant le terme de « défiguration ». En 1959, avec sa série des Soleils, Pouget affirme son intention de s'installer dans « sa véritable fonction de psychologue » qu'il désigne aussi sous le nom de « peinture initiatique. »

Il fait partie des artistes exposés par Mathias Fels lors de l'exposition Nouvelle figuration II en 1962.

Pour le théâtre, Marcel Pouget crée le psychoballet Les Mutations à la Biennale de Paris en 1967.

Château d'Ancy-le-Franc

Pour le cinéma, il tourne en 1973 au château d'Ancy-le-Franc un film moyen-métrage intitulé La Salle 9 du Loup[2].

D'un tempérament solitaire et tourmenté, Marcel Pouget meurt de la maladie du légionnaire le (il est inhumé au cimetière du Montparnasse le )[3]. Ainsi que conclut Jacques Busse, « au bout d'une existence douloureuse et minée par la maladie, on peut penser que Marcel Pouget aura recouvré la paix intérieure d'avoir atteint à la perception de l'invisible[4].».

Expositions individuelles et collectives (sélection)[modifier | modifier le code]

Outre les participations de Marcel Pouget, à compter de 1947, au Salon des indépendants, au Salon d'automne, au Salon de mai et au Salon des réalités nouvelles, citons :

  • 1946, « Marcel Pouget », galerie Taillet, Oran.
  • 1948, exposition personnelle organisée par Guy Weelen à la galerie Les Impressions d'art, Paris.
  • 1949, exposition personnelle, galerie Denise Breteau, Paris.
  • 1949-1950, expositions personnelles, galerie Spiebel-Barrero, Paris.
  • 1953, exposition personnelle, galerie Arnaud, Paris. Exposition avec Jean-Michel Atlan, Henri Déchanet et Maryan S. Maryan, Galerie Weiller, Paris.
  • 1954, « Divergence », galerie Arnaud, Paris. Deux expositions à la galerie Art vivant, Paris : la première intitulée Correction d'angle avec Sam Francis, Eugène Leroy et Serge Poliakoff, la seconde avec Bengt Lindström, Lattoré, Cunda, Jonas et Svanson.
  • 1955, exposition galerie Art vivant, Paris, avec Karel Appel, Pierre Alechinsky, Pinchas Maryan, Suzanne Rodillon et André Marfaing.
  • 1957, exposition personnelle, galerie Claude Bernard, Paris.
  • 1960, exposition Expressions d'aujourd'hui, château de Lunéville. Exposition itinérante Kringspontaneism, Suède, Norvège, Danemark. Exposition personnelle, galerie Ariel, Paris.
  • 1961, exposition personnelle, galerie Gummesson, Stockholm. Exposition L'École de Paris à la galerie Nova Spectra, La Haye. Exposition Gouaches de peintres contemporains à la Maison de la Pensée française, Paris.
  • 1962, exposition Recherche 62, Centre américain, Paris. Exposition Une Nouvelle figuration II, galerie Mathias Fels, Paris. Exposition Collections d'expression française, Pavillon de Marsan, Paris. Expositions personnelles à la galerie Ariel et à la galerie Denise Breteau, Paris.
  • 1963, exposition personnelle, galerie Nova Spectra, La Haye. Exposition Idole und Dämonen, musée de Vienne.
  • 1964, exposition Figuration et défiguration, musée de Gand. Participation au 4e prix Guggenheim. Exposition Vingt-cinq peintres de l'École de Paris (Uleo, Suède). Exposition itinérante Nouvelle figuration Pop-Art (musées de La Haye, Vienne, Berlin, Bruxelles). Exposition Quinze peintres de ma génération, galerie Ariel, Paris. Exposition Vingt-huit peintres d'aujourd'hui (galeries Schoeller et Benador). Exposition Le Nord-Sud, Centre américain, Paris.
  • 1965, exposition personnelle, galerie Fanesi, Ancône. Exposition Promesses tenues musée Galliera, Paris.
  • 1966, expositions personnelles galerie Nord, Lille (mai) et galerie Ariel, Paris (novembre).
  • 1967, exposition personnelle à la galerie Claude Bernard sur le thème du "Portrait" (mars), exposition avec Maryan S. Maryan et Bengt Lindström à la galerie Nord, Lille (avril), exposition personnelle à la galerie Marrol, Paris (avril), exposition L'Âge du jazz au musée Galliera (mai).
  • 1968, exposition personnelle, galerie Nord, Lille.
  • 1969, exposition personnelle, galerie Veranneman, Bruxelles.
  • 1970, exposition personnelle, galerie Nova Spectra, La Haye. "Salon des peintres de Paris", Copenhague.
  • 1971, exposition personnelle, galerie Nord, Lille.
  • 1976, exposition Struktur 68, Stedelijk Museum, Amsterdam.
  • 1978, exposition personnelle, galerie Jean Leroy (Lumières et ténèbres), Paris. Expositions collectives, galerie L'Œil de bœuf, Paris, Les uns par les autres, Palais des Beaux-Arts de Lille, Chemins de la création, château d'Ancy-le-Franc et Les années 59, galerie Ariel, Paris.
  • 1979, exposition personnelle, galerie Storme, Lille. Biennale de Sculptures, formes humaines, Musée Rodin, Paris.
  • 1980, exposition personnelle, galerie Dewever, Wakken.
  • 1981 :
  • 1983, La maison des artistes, Paris.
  • 1984, exposition personnelle, galerie L'Œil de bœuf, Paris.
  • 1995, le à l'hôtel Drouot, Paris, vente de l'atelier Marcel Pouget par Guy Loudmer, commissaire-priseur à Paris.
  • 2004, Marcel Pouget - Rétrospective, Espace Paul-Rebeyrolle, Eymoutiers.
  • 2006, décembre, Rétrospective Marcel Pouget (œuvres de 1957 à 1966)' (organisation Jean Pollak), galerie Ariel, Paris[5].
  • 2012, Instincr'Art - Morceaux choisis de la collection de l'abbaye, abbaye d'Auberive.
  • 2015, octobre-novembre, Roger-Edgar Gillet, Maryan S. Maryan, Marcel Pouget, Galerie Guignon, Paris[6].
  • 2016, mars-août, L'esprit singulier - Collection Jean-Claude Volot (abbaye d'Auberive), Halle Saint-Pierre, Paris[7].

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Peintre et poète, chorégraphe et cinéaste, Pouget vivait à Paris depuis l'âge de 23 ans. Il évolua rapidement d'une abstraction sévère et rigoureuse vers une sorte de symbolisme mystique dans une expression beaucoup plus libre et souple : une description pessimiste de la difficulté d'être, à larges traits enfermant des couleurs volontairement désaccordées, chez ce précurseur de la Nouvelle Figuration. » - Gérald Schurr[8]
  • « La couleur est au cœur de son langage expressionniste. Ses personnages sont cernés d'un trait puissant. La Passionaria ou Le Regard, de 1961, appartiennent au monde des passions inassouvies. L'énergie traverse la toile, maçonnée par des aplats de couleurs vives et contrastées. Son geste prémonitoire pactise avec les pensées chtoniennes. Entre l'émerveillement et l'exorcisme, la peinture de Pouget stigmatise l'homme resté dans les limbes. Il réveille par des formes incertaines une luxuriance colorée et édénique, des êtres initiés aux pratiques magiques. » - Lydia Harambourg[5]

Musées[modifier | modifier le code]

Algérie[modifier | modifier le code]

Autriche[modifier | modifier le code]

Belgique[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Israël[modifier | modifier le code]

Macédoine du Nord[modifier | modifier le code]

Suède[modifier | modifier le code]

Abbaye d'Auberive

Collections privées[modifier | modifier le code]

Catalogues expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site http://fiches.lexpress.fr/, Marcel Pouget : Biographie, lire (consulté le 28 juin 2013).
  2. Abécédaire des films sur l'art moderne et contemporain, éditions du Centre Georges-Pompidou, 1985, p. 186.
  3. Site connaissancedesarts.com, Marcel Pouget lire (consulté le 28 juin 2013).
  4. Jacques Busse dans Dictionnaire Bénézit Gründ, 1999.
  5. a et b Lydia Harambourg, « Marcel Pouget, l'insoumis », La Gazette de l'Hôtel Drouot, 15 décembre 2006.
  6. Lydia Harambourg, « Gillet, Maryan, Pouget - Regards croisés », dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°35, 14 octobre 2015, page 225.
  7. a et b Yves Jaeglé, « Le PDG squatte les artistes », Le Parisien, 10 avril 2016
  8. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, page 755.
  9. Sylvain Lecombre, La collection française du Musée d'art contemporain de Skopje, Éditions Magor, Skopje, 2015.
  10. Kapandji Morhange, commissaires-priseurs à Paris, Catalogue de la collection Robert Martin, 9 juin 2016.
  11. Coopérative-musée Cérès-Franco, Marcel Pouget dans les collections
  12. Site centrepompidou.fr, Michel Ragon, galerie Mathias Fels, Nouvelle figuration II, à propos d'un document lire (consulté le 27 juin 2013).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]