Maladie liée au mode de vie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les maladies liées au style de vie ou maladies de civilisation sont définies comme des maladies liées à la façon dont les gens vivent leur vie. La fréquence d'apparition de ces maladies semble augmenter au fur et à mesure que les pays deviennent plus industrialisés et que les gens vivent plus longtemps. Elles sont souvent dues à une mauvaise alimentation[1],[2],[3], à la consommation d'alcool[4], de tabac, de drogue, ainsi qu'à un manque d'activité physique. Les maladies liées au mode de vie sont les maladies cardiovasculaires[1],[2], l'accident vasculaire cérébral, le cancer[1],[5], l'obésité[2] et le diabète de type 2[2],[6], mais également la maladie d'Alzheimer[7],[8], la démence vasculaire[8], les varices[3], les hémorroïdes[3], la thrombose veineuse[3], l'hypertension[3], l'arthrose[9], l'arthrite et la goutte[10], l'athérosclérose[2], l'asthme, l'hépatite et la cirrhose, la lithiase biliaire[3], la diverticulose[3], l'appendicite[3], la hernie hiatale[3], la maladie de Crohn[11], la bronchopneumopathie chronique obstructive, le syndrome métabolique, l'insuffisance rénale chronique, l'ostéoporose, la dépression[12], les caries[13] et l'acné[14].

Le fait que les descendants des immigrants de pays pauvres ont les mêmes taux de maladies que les autochtones de leur pays de destination indique que ces maladies ne sont pas liées à des facteurs génétiques mais bien à des facteurs environnementaux[3].

Une étude publiée en 2009 et portant sur le suivi de plus de 23 153 Allemands pendant une durée moyenne de 7,8 ans a mis en évidence les effets d'un mode de vie sain sur les maladies chroniques. Celui-ci est défini dans l'étude par 4 facteurs : ne pas fumer, avoir un IMC inférieur à 30, effectuer 3,5 h d'activité physique par semaine et avoir une alimentation saine (riche en fruits, légumes et pain complet et pauvre en viande). Les participants ayant suivi ce mode de vie dans son entièreté (9 % du total) avaient un risque 78 % plus faible de développer une maladie chronique que ceux ne l'ayant pas du tout suivi (moins de 4 %). Dont 93 % plus faible pour le diabète de type 2, 81 % pour l'infarctus du myocarde, 50 % pour l'accident vasculaire cérébral et 36 % pour le cancer[15].

Alimentation[modifier | modifier le code]

La majorité de ces maladies courantes en occident sont relativement rares dans les pays qui n'ont pas adopté l'alimentation de type occidental des pays développés, tout comme elles étaient rares dans les pays occidentaux avant le premier quart du 20e siècle[3].

Les principales différences de l'alimentation des pays développés par rapport aux pays pauvres concernent[3] :

  • Protéines : elles proviennent principalement de sources animales plutôt que végétales.
  • Glucides : l'énergie totale fournie par les glucides est deux fois moindre et la moitié de celle-ci vient des sucres.
  • Matières grasses : elles fournissent trois fois plus d'énergie, principalement de sources animales plutôt que végétales.
  • Fibres : leur apport est de trois à cinq fois plus faible, la majorité provenant des fruits et légumes plutôt que d'aliments de base riches en amidon.
  • Sel : sa consommation est de 10 à 15 g par jour, contre un peu plus d'1 g pour les chasseurs-cueilleurs - chez qui la pression artérielle n'augmente pas avec l'âge.

Manque d'activité physique[modifier | modifier le code]

Consommation d'alcool[modifier | modifier le code]

Drogues, médicaments[modifier | modifier le code]

Tabagisme[modifier | modifier le code]

Smog électromagnétique ?[modifier | modifier le code]

Un nombre croissant d'études évoquent ou démontrent des effets biologiques et environnementaux des champs électromagnétiques (effets thermiques ou non-thermiques, direct ou indirects) de l'exposition à des radiofréquences non ionisantes. On a ainsi récemment découvert (par hasard) à l'Université de l'Iowa que des champs électriques et magnétiques statiques peuvent contrôler le diabète (l'une des maladies de civilisation les plus importantes) chez la souris de laboratoire ; en réduisant sa glycémie et en régulant sa réponse à l’insuline[16] ; Après la parution de cette étude, Louis Slesin dans la revue Microwave News a évoqué une étude de dix ans plus anciennes [17], produite par Samuel Milham (du Ministère de la santé de l'État de Washington), qui posait l'hypothèse qu'une grande partie des maladies dites de civilisation seraient des maladies émergentes du XXe siècle, dues à l'électrification et à l'exposition aux champs électromagnétique qu'elle a induit, plutôt qu'aux autres changements de mode de vie).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) John H. Weisburger, « Eat to live, not live to eat ∗ », Nutrition, vol. 16, no 9,‎ , p. 767–773 (ISSN 0899-9007 et 1873-1244, PMID 11032452, DOI 10.1016/S0899-9007(00)00400-7, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e Phillip Tuso, Scott R Stoll et William W Li, « A Plant-Based Diet, Atherogenesis, and Coronary Artery Disease Prevention », The Permanente Journal, vol. 19, no 1,‎ , p. 62–67 (ISSN 1552-5767, PMID 25431999, PMCID PMC4315380, DOI 10.7812/TPP/14-036, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f g h i j k et l (en) D.P. Burkitt, « Western diseases and their emergence related to diet », South African Medical Journal, vol. 61, no 26,‎ (ISSN 0256-9574 et 2078-5135, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Alcohol Consumption and the Risk of Cancer », sur pubs.niaaa.nih.gov (consulté le )
  5. Preetha Anand, Ajaikumar B. Kunnumakara, Chitra Sundaram et Kuzhuvelil B. Harikumar, « Cancer is a Preventable Disease that Requires Major Lifestyle Changes », Pharmaceutical Research, vol. 25, no 9,‎ , p. 2097–2116 (ISSN 0724-8741, PMID 18626751, PMCID 2515569, DOI 10.1007/s11095-008-9661-9, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) « Medical Definition of Lifestyle disease », MedicineNet,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Leon Flicker, « Modifiable lifestyle risk factors for Alzheimer's disease », Journal of Alzheimer's disease: JAD, vol. 20, no 3,‎ , p. 803–811 (ISSN 1875-8908, PMID 20182016, DOI 10.3233/JAD-2010-091624, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en) Philip B. Gorelick, « Risk Factors for Vascular Dementia and Alzheimer Disease », Stroke, vol. 35, no 11 suppl 1,‎ , p. 2620–2622 (ISSN 0039-2499 et 1524-4628, PMID 15375299, DOI 10.1161/01.STR.0000143318.70292.47, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Ian J. Wallace, Steven Worthington, David T. Felson et Robert D. Jurmain, « Knee osteoarthritis has doubled in prevalence since the mid-20th century », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 114, no 35,‎ , p. 9332–9336 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 28808025, DOI 10.1073/pnas.1703856114, lire en ligne, consulté le )
  10. Randall N. Beyl, Laura Hughes et Sarah Morgan, « Update on Importance of Diet in Gout », The American Journal of Medicine, vol. 129, no 11,‎ , p. 1153–1158 (ISSN 1555-7162, PMID 27452679, DOI 10.1016/j.amjmed.2016.06.040, lire en ligne, consulté le )
  11. R. Shoda, K. Matsueda, S. Yamato et N. Umeda, « Epidemiologic analysis of Crohn disease in Japan: increased dietary intake of n-6 polyunsaturated fatty acids and animal protein relates to the increased incidence of Crohn disease in Japan », The American Journal of Clinical Nutrition, vol. 63, no 5,‎ , p. 741–745 (ISSN 0002-9165, PMID 8615358, lire en ligne, consulté le )
  12. Almudena Sánchez-Villegas, Lisa Verberne, Jokin De Irala et Miguel Ruíz-Canela, « Dietary Fat Intake and the Risk of Depression: The SUN Project », PLOS ONE, vol. 6, no 1,‎ , e16268 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0016268, lire en ligne, consulté le )
  13. P. J. Stoy, « Dental Disease and Civilisation », The Ulster Medical Journal, vol. 20, no 2,‎ , p. 144–158 (ISSN 0041-6193, PMID 14901563, PMCID PMC2479700, lire en ligne, consulté le )
  14. Bodo C Melnik, « Linking diet to acne metabolomics, inflammation, and comedogenesis: an update », Clinical, Cosmetic and Investigational Dermatology, vol. 8,‎ , p. 371–388 (ISSN 1178-7015, PMID 26203267, PMCID PMC4507494, DOI 10.2147/CCID.S69135, lire en ligne, consulté le )
  15. Earl S. Ford, Manuela M. Bergmann, Janine Kröger et Anja Schienkiewitz, « Healthy living is the best revenge: findings from the European Prospective Investigation Into Cancer and Nutrition-Potsdam study », Archives of Internal Medicine, vol. 169, no 15,‎ , p. 1355–1362 (ISSN 1538-3679, PMID 19667296, DOI 10.1001/archinternmed.2009.237, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) « Static EMFs Control Diabetes », sur Microwave News, (consulté le )
  17. (en) Samuel Milham, « Historical evidence that electrification caused the 20th century epidemic of “diseases of civilization” », Medical Hypotheses, vol. 74, no 2,‎ , p. 337–345 (DOI 10.1016/j.mehy.2009.08.032, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Maladie liée au mode de vie.

Articles connexes[modifier | modifier le code]