Virus de la maladie bronzée de la tomate

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Tomato spotted wilt orthotospovirus

Tomato spotted wilt orthotospovirus
Description de cette image, également commentée ci-après
Symptômes sur des fruits de la maladie bronzée de la tomate.
Classification ICTV
Realm Riboviria
Règne Orthornavirae
Embranchement Negarnaviricota
Sous-embr. Polyploviricotina
Classe Ellioviricetes
Ordre Bunyavirales
Famille Tospoviridae
Genre Orthotospovirus

Espèce

Tomato spotted wilt orthotospovirus
ICTV 2019[1]

Synonymes

  • Dahlia oakleaf virus[2]
  • Dahlia ringspot virus[2]
  • Dahlia yellow ringspot virus[2]
  • Mung bean leaf curl virus[2]
  • Pineapple yellow spot virus[2]
  • Tomato spotted wilt tospovirus[1],[2]
  • Tomato spotted wilt virus[1]

Le virus de la maladie bronzée de la tomate, Tomato spotted wilt orthotospovirus, est une espèce de virus du genre Orthotospovirus (famille des Tospoviridae) à répartition cosmopolite. C'est un virus à ARN monocaténaire à polarité négative rattachés au groupe V de la classification Baltimore. C'est un phytovirus qui infecte de nombreuses espèces de plantes, qui est responsable d'une des principales maladies virales des cultures de tomates (maladie bronzée de la tomate) et qui affecte également des plantes adventices mais aussi de nombreuses autres plantes maraîchères ainsi que des plantes ornementales. Il est transmis par divers insectes-piqueurs, principalement des thrips et notamment le thrips californien (Frankliniella occidentalis).

Ce virus a été classé comme numéro 2 dans la liste des 10 principaux phytovirus en phytopathologie moléculaire[3].

Les symptômes sont très variés et se présentent souvent sous forme de taches sur les feuilles et les tiges, pouvant être confondus avec le symptômes d'autre maladies des plantes, voire de carences.

En l'absence de traitement curatif, la lutte passe par la prévention et la lutte contre les invasions de thrips. Des variétés de tomates présentant une résistance génétique au virus ont été mises au point[4].

Le virus est connu en France depuis 1933 mais les premières épidémies datent de la fin des années 1980, qui ont vu l'introduction de Frankliniella occidentalis depuis la Californie[5].

Plantes-hôtes[modifier | modifier le code]

Le TSWV infecte une vaste gamme de plantes-hôtes, ce qui contribue à son impact économique sur les cultures au niveau mondial. On connaît plus d'un millier d'hôtes différents de ce virus, parmi lesquels des plantes cultivées de très grande importance agronomique comme la tomate et le tabac[6].

Parmi les hôtes les plus importants figurent notamment[7] :

Symptômes[modifier | modifier le code]

Les symptômes d'une infection par le TSWV varient selon les plantes-hôtes, mais il existe également une variabilité des symptômes au sein d'un même type d'hôte en fonction de l'âge de la plante, de la nutrition et de l'environnement (en particulier la température)[8]. Les symptômes courants sont notamment un retard de croissance, des taches annulaires sur les fruits et la nécrose des feuilles[9]. Il existe de nombreuses souches différentes du TSWV, et les variations des symptômes peuvent également être dues à des différences dans le nombre de souches présentes[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c ICTV. International Committee on Taxonomy of Viruses. Taxonomy history. Published on the Internet https://talk.ictvonline.org/., consulté le 23 janvier 2021
  2. a b c d e et f (en) « Tomato spotted wilt virus (tomato spotted wilt) », sur Invasive Species Compendium (ISC) CABI (consulté le ).
  3. (en) Scholthof KB et al;, « Top 10 plant viruses in molecular plant pathology », Molecular Plant Pathology, vol. 12, no 9,‎ , p. 938-954 (DOI 10.1111/j.1364-3703.2011.00752.x., lire en ligne).
  4. (en) « Tomato Spotted Wilt Virus », sur Disease & Pest Managment, Louisiana State University Agricultural Center.
  5. Jacques Barnouin, Ivan Sache et al. (préf. Marion Guillou), Les maladies émergentes : Épidémiologie chez le végétal, l'animal et l'homme, Versailles, Quæ, coll. « Synthèses », , 444 p. (ISBN 978-2-7592-0510-3, ISSN 1777-4624, lire en ligne), V. Barrière d'espèces et émergences virales, chap. 27 (« L'émergence de maladies virales chez les plantes : des situations variées et des causes multiples »), p. 284.
  6. (en) Sherwood JL, TL German, JW Moyer et DE Ullman, « Tomato spotted wilt virus », sur The American Phytopathological Society, (consulté le ).
  7. (en) « Tomato spotted wilt virus(TSWV00) », sur EPPO Global Database, Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP) (consulté le ).
  8. (en) Rupert J. Best, « Tomato Spotted Wilt Virus », dans Advances in Virus Research Volume 13, vol. 13, Advances in Virus Research, (ISBN 9780120398133, ISSN 0065-3527, DOI 10.1016/S0065-3527(08)60251-1), p. 65–146.
  9. (en) « Tomato Spotted Wilt Virus », Clemson University, South Carolina (consulté le ).
  10. (en) « Tomato Spotted Wilt Virus fact sheet », sur vegetablemdonline.ppath.cornell.edu (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Référence biologique[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]