Famille de Poulpiquet

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Famille de Poulpiquet
Image illustrative de l’article Famille de Poulpiquet
Armes

Blasonnement D'azur à trois pallerons (pies de mer) d'argent, becqués et membrés de gueules[1]
Devise De peu, assez[1]
Branches du Halgouët
de Brescanvel
de Coatlez
de Lanveguen
Période XIVe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Bretagne
Pays de Léon
Demeures Château de Trégranteur
Château des Corbinières
Charges Président à la Chambre des comptes de Bretagne
Conseillers au parlement de Bretagne
Sénateur
Députés
Conseillers généraux
Maires
Fonctions militaires Officiers
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Quimper et Léon
Récompenses militaires Ordre de Saint-Michel
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Montres 1427, 1447, 1503, et 1534
Réformation de la noblesse 1668 à Rennes
Admis aux honneurs de la Cour 1788
Autres ANF-1938

La famille de Poulpiquet est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Plouzané, dans le Finistère, en Bretagne. Sa filiation est suivie depuis 1395[2]. Elle a été maintenue noble en 1668 à Rennes. Elle a été admise à l'ANF en 1938[3].

Odonymie[modifier | modifier le code]

D'après Pol Potier de Courcy, Poulpiquet viendrait de deux mots bretons : « POULL » qui signifie « mare » et « PIGED » qui signifie "pies".

Les armoiries montrent des pies huitrières (pattes et bec rouges), "Mor-big" ou "Poull-pig" (pie de mer ou de mare), pluriel Poullpiged.

Branches[modifier | modifier le code]

La famille de Poulpiquet a formé quatre branches, dont deux sont subsistantes, les branches du Halgouët et de Brescanvel :

  • du Halgouët
  • de Brescanvel
  • Coatlez (prononcé Coatlès)
  • Lanveguen

Branche du Halgouët (1395)[modifier | modifier le code]

Guyomarc'h Poulpiquet, qui épouse Marie du Halgouët en 1380, est le premier auteur connu de cette famille. La famille du Halgouët est originaire de Plouzané, dans le Finistère. Le château médiéval du Halgouët est tombé en ruines.

Branche de Brescanvel (1668)[modifier | modifier le code]

La branche de Brescanvel descend de Jacques de Poulpiquet qui épouse Françoise Le Roux de Brescanvel en 1668. La famille Le Roux de Brescanvel est originaire de Brélès, dans le Finistère, à 20 km de Plouzané.

Jean-Marie-Dominique de Poulpiquet de Brescanvel fut évêque de Quimper et Léon entre 1823 et 1840.

Branche de Coatlez[modifier | modifier le code]

La branche de Coatlez descend de Guillaume de Poulpiquet. Il épousa par contrat le 25 septembre 1514 Aliénor de Touronce. Il recueillit Keranroux en Plouzané et plusieurs héritages à la place du manoir du Poulpiquet. Il mourut le 17 octobre 1536, laissant de son mariage son fils Mahé.

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Guyomarc'h Poulpiquet épouse en 1380 Marie du Halgouët, héritière de la seigneurie du Halgouët[a].
  • Hervé de Poulpiquet, seigneur du Halgouët, de La Roche-Durand, en Plougonvelin, de Lanvaon en Plouguerneau. Il est nommé chevalier de l'ordre de Saint-Michel le 15 août 1625[4].

Branche du Halgouët[modifier | modifier le code]

Branche de Brescanvel[modifier | modifier le code]

Branche de Coatlez[modifier | modifier le code]

  • René de Poulpiquet de Kerbudan, né en 1643, comparut à la réformation de la noblesse du 7 novembre 1668. Il fut déclaré noble, issu d'ancienne extraction noble, et de qualité d'écuyer au rôle des nobles de la juridiction de Lesneven, par arrêt du 7 novembre 1668, justifiant de sa noblesse depuis 1395.
  • Jean Claude de Poulpiquet, seigneur de Coatlez, de Kermen, de la Villeneuve, né le 27 mai 1652. Il fut capitaine d'une compagnie de cavalerie.
  • François Joseph de Poulpiquet, seigneur de Kermen, Coatlez, Kerliviry, né le 19 mars 1676, fut nommé lieutenant des maréchaux de France le 29 avril 1703 au département de Lamballe. Il siégea aux États de Bretagne en 1736.
  • Joseph Guillaume de Poulpiquet, seigneur de Coatlez, né le 30 aout 1711 à la Villeneuve. Il fut page de la Petite Ecurie du Roi le 5 février 1727. Officier aux gardes françaises, chevalier de l'ordre de Saint-Louis. Il siégea aux États de Bretagne en 1736, 1738, 1740, 1746.
  • Louis Marie de Poulpiquet de Coatlez, né le 2 juillet 1756, fut reçu page de la chambre du roi le 29 mai 1770, puis lieutenant au Royal-Marine. Pendant la Révolution, il n'émigra pas, il cacha à Kernevez Monseigneur de La Marche, évêque de Quimper.

Branche de Lanveguen[modifier | modifier le code]

  • Charles René de Poulpiquet, né le , capitaine au Régiment de la Martinique, aide-major au gouvernement général de la Grenade.
  • Alexandre Marie de Poulpiquet de Lanveguen, baptisé le à Gouézec, lieutenant au régiment Royal-Comtois, émigré dans l'armée royaliste, officier au régiment du Dresnay, puis de Léon, participe à l'expédition de Quiberon. Dit "Sans-Quartier", il lance des actions punitives contre les "patriotes" (partisans de la Révolution), par exemple le soir du 24 fructidor an III à Moëlan[5]. Il est fusillé par les troupes révolutionnaires le 12 brumaire an IV () sur la place Saint-Michel à Quimperlé, contre l'avis du général Lazare Hoche qui avait accordé la vie sauve aux royalistes faits prisonniers à Quiberon. Plus de 700 royalistes furent ainsi massacrés. Une chapelle du souvenir est dressée sur les lieux[6].

Seigneuries[modifier | modifier le code]

La famille de Poulpiquet a possédé les seigneuries suivantes :

  • Poulpiquet, Le Halgouët, Kermen, Coatlez, Lauvergez (Lanvequen), Kerahor, Kernec'h, Brescanvel[7], Tréméidic, Coëtedern, Locmaria (Plouzané); de Keranglaz, Lannovan, La Villeroche, de la Roche-Durand, d'Hugères, de la Chevronniere, de La Varenne et de Juzet, d'Anguignac, de Montnoël, d'Estiviry, de Kerambartz, Kerismel et de Kernevez, de Keriven-Mao, Kerduban, du Francis et de Kersanvec.

Possessions[modifier | modifier le code]

Armes et devises[modifier | modifier le code]

  • Armes : D'azur à 3 pallerons (pies de mer) d'argent, becqués et membrés de gueules[8].
  • Devises :
    • Poulpiquet : en breton : « euz a neubeut awalc'h » ; en français : "de peu assez".
    • du Halgouët : en breton : « ker guen hag haleguec » ; en français "blanc comme le saule".
    • et aussi : « Je sers qui m'aime ».

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille de Poulpiquet sont : du Halgouet, de La Mazière, Tourouce, Derrien, Le Vayer, de Keranrais, Goupillon du Mennec, Mol, de Penmarch de Coatenuz (Coatmez), de Keroulas, d'Aiguillon, Bonnier de La Coquerie, de Lescu, de Coeuvres de La Berrière, Picaud de Quéhéon, de Bédée du Moulin-Tizon, de Gibon de Kerisouet, de La Tousche de Limouzinière, Bonin de La Villebouquays, de Kaerbout, Richard de La Pervenchère, de L'Espée, de Boutray, Colin de La Biochaye, Barbier de Lescoet, Le Roux de Brescanvel, Le Mercier de Trédern, de Kernez, Denis de Lesmel, de Kermel, de Blois, Fautras de La Guérinière, Delaroque de Trémaria, Bigot d'Engente, du Chemin d'Especeaux, Le Borgne de Kermovan, de Penfentenyo de Kervéréguen, Chesnel, de Goesbriand, Saget de La Jonchère, de Beauchef de Servigny, Audren de Kerdrel, de Witte, de Kerouartz, Budes de Guébriant (1804), de Farcy de Saint-Laurent (1809), de Carheil (1817), du Breil de Pontbriand de La Caunelaye (1905), Henrys d'Aubigny d'Esmyards (1919), de Lorgeril (1929), de La Cropte de Chantérac, Achard de Leluardière (1945), de Gaulle (1957), du Merle, Le Père de Graveron, Taittinger (2005), Rioult de Neuville, d'Alteroche (2016), Chevallier-Chantepie[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La famille du Halgouët est également originaire de la trève de Plouzané : Guy Le Borgne, Armorial de Bretagne, ibid, p. 108 : « DU HALGOUËT : anciennement audit lieu en Plouzané, évêché de Léon, d'azur au lion morné d'or. Il y a longtemps que cette maison a fourny des conseillers en ce Parlement, outre plusieurs autres officiers et encore à présent il y a un Maitre des Requestes ordinaire de l'Hôtel de sa Majesté & Conseiller en ses conseils »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Potier de Courcy
  2. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, 2007, p.158
  3. Annuaire de l'ANF, Albédia, Aurillac, 2017, p. 61
  4. a b c d e f g et h Henri Frotier de La Messelière, Filiations bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1922, tome IV, p. 477-491
  5. (en) « Mémoires et Photos », sur memoiresetphotos.free.fr (consulté le ).
  6. Eugène de La Gournerie, "Les débris de Quiberon, souvenirs du désastre de 1795 : suivis de la liste des victimes...", 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55866203/f73.image.r=Pont-Aven
  7. a et b Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 5, p. 364
  8. Guy Le Borgne, Armorial de Bretagne, Rennes, 1681, p. 237

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]