Maison Trochon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maison Trochon
Hôtel des Zéphyrs
La Maison Trochon
Présentation
Destination initiale
Hôtel particulier
Locaux commerciaux
Destination actuelle
Habitation
Locaux commerciaux
Style
Architecte
Construction
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Nantes
voir sur la carte de Nantes

La maison Trochon, ou hôtel Trochon, ou hôtel des Zéphyrs, est un hôtel particulier de style néo-classique bâti au milieu du XVIIIe siècle, situé sur le quai de la Fosse, dans le centre-ville de Nantes, en France. L'immeuble est inscrit au titre des monuments historiques en 1926.

Historique[modifier | modifier le code]

L'immeuble est construit en 1742 par l'architecte Pierre Rousseau, qui œuvrera plus tard lors de l'urbanisation de l'île Feydeau, pour l'armateur et négrier Charles Trochon, sieur de Lorière et de La Ménardière, juge-consul de Nantes et valet de chambre du duc d'Orléans[1].

La façade sur rue et la toiture de la maison Trochon sont inscrites aux titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Architecture[modifier | modifier le code]

Les matériaux utilisés pour la construction sont le tuffeau, le granit et le marbre de Sablé[1]. Classiquement, la maison présente un rez-de-chaussée à entresol, trois étages et des combles couverts d'ardoise et percé de lucarnes. La façade est surmontée d'un fronton sans décor.

Les fenêtres du premier étage donnent sur un balcon filant. Il en est de même pour les deux fenêtres centrales du deuxième étage. Ce procédé dessine un triangle sur la façade. La ferronnerie des balcons est galbée, l'architecte Pierre Rousseau utilisant souvent ce procédé de style baroque tardif dans ses œuvres[1].

Cet immeuble se distingue par le décor de sa façade donnant sur le quai de la Fosse. Sous les balcons encadrant le premier étage, l'« étage noble », des mascarons sont disposés à chaque arc de fenêtre. Au-dessus des autres fenêtres, des agrafes richement sculptées apparaissent. Deux supports des balcons ont donné son surnom à l'immeuble : ils figurent des jeunes garçons dotés d'ailes de papillons, qui ont été baptisés « zéphyrs ». Au centre de la façade, à l'entresol et au premier étage, l'architecte a « signé » son œuvre en disposant des bas-reliefs représentant des instruments de mesure et un globe terrestre. Ils sont surmontés de mascarons représentant Neptune, dieu de la mer, et Mercure, dieu du commerce, qui symbolisent l'activité du propriétaire initial[1].


Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Flohic 1999, p. 702
  2. « Inscription de la Maison Trochon », notice no PA00108749, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 13 mars 2012.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
  • Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :