Maison Estignard

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Maison Estignard
(hôtel Estignard, hôtel Fayard)
La maison Estignard.
Présentation
Type
Destination actuelle
Propriété de la commune
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Construction
Patrimonialité
Localisation
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Commune
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La maison Estignard, également appelée hôtel Estignard, hôtel Fayard ou maison Renaissance[1], est une maison française implantée à Périgueux dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle a été édifiée au XVIe siècle.

Présentation[modifier | modifier le code]

La maison Estignard se situe en Périgord central, au centre du département de la Dordogne, au centre-ville de Périgueux, dans son ensemble urbain, en rive droite de l'Isle. C'est une propriété privée sise 3 et 5 rue Limogeanne.

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction de la maison Estignard remonte entre les XIVe et XVIe siècles[1],[2]. Vers 1630, elle est achetée et occupée par Jean du Chesne et sa famille[2]. La demeure est ensuite le foyer de la famille des Faure de Rochefort au XVIIIe siècle puis, après la Révolution française, celui des Déglane[2].

La maison doit son nom à Jean Étienne Joseph Estignard (1787-1873), maire de Périgueux, qui est l'un des propriétaires qui l'a longtemps habitée au XIXe siècle, après s'être marié avec Claire Déglane, l'héritière de la demeure[2]. Avant son décès, Jean Estignard demande que l'hôtel particulier soit légué à la ville de Périgueux, mais la cession n'a pas lieu[2]. En 1889, la maison est classée au titre des monuments historiques[1]. La maison passe par alliance à la famille Lapeyre, puis à la famille Audy[2].

Après une délibération du conseil municipal le , la maison Estignard est vendue à la ville le , avec l'accord de ses propriétaires (Jean Michel Audy, Marie Julie Gaudet veuve de Jean Joseph Audy, et Eva Hélène Lehmann épouse de Jean Michel Audy)[2]. La maison est restaurée en 1953, puis en 2001 pour des travaux de toiture[2].

Appartenant à la ville de Périgueux, l'édifice est vendu en à une société, déjà propriétaire du château de la Tour-Blanche[3].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le corps de logis principal s'étend le long de la rue Limogeanne[2]. À l'ouest est accolé un corps de logis plus modeste[2]. Extérieurement, les façades richement sculptées présentent de nombreuses fenêtres à meneaux[2]. En 2020, le rez-de-chaussée sur la rue Limogeanne est occupé par deux commerces, une bijouterie et une coutellerie[3].

L'entrée sud de la maison donne sur une petite cour intérieure dominée par un pignon imposant[2].

À l'intérieur, l'édifice recèle un escalier en colimaçon, d'immenses cheminées, un plafond en bois du XVIe siècle et des vitraux du XVIIIe siècle[3]. La porte qui donne sur l'escalier était décorée de la salamandre de François Ier et aurait été construite par Raymond de Fayard, un magistrat périgourdin[2]. Au troisième étage, des peintures avec des petits écus blancs sur fond gris, imitant une fourrure héraldique, ornent les murs[2].

L'historien Guy Penaud considère la maison Estignard comme « l'un des chefs-d'œuvre de la Renaissance périgourdine »[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Maison Renaissance », notice no PA00082755, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 15 octobre 2020.
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o Penaud 2003, p. 197.
  3. a b et c Émilie Delpeyrat, « L'hôtel Estignard peut enfin rêver d'un avenir », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 16.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]