Maigret et la Grande Perche

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Maigret et la Grande Perche
Auteur Georges Simenon
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Roman policier
Éditeur Presses de la Cité
Lieu de parution Paris
Date de parution 1951
Chronologie
Série Commissaire Maigret

Maigret et la Grande Perche est un roman policier de Georges Simenon, publié en 1951 aux Presses de la Cité. Il fait partie de la série des Maigret.

Simenon a écrit ce roman du 1er au dans sa grande propriété isolée, dénommée Shadow Rock Farm, à Lakeville (Connecticut), États-Unis, soit à quelque 5 800 km de Paris où se déroule l'action.

Résumé[modifier | modifier le code]

Ernestine Jussiaume, que Maigret a dû arrêter il y a dix-sept ans alors qu'elle était une prostituée connue sous le surnom de la Grande Perche, vient faire part au commissaire de ses inquiétudes au sujet de son mari. Ce dernier, Alfred le Triste, est un cambrioleur malchanceux spécialisé dans les coffres-forts. Deux jours plus tôt, il s'est introduit chez le dentiste Guillaume Serre pour le cambrioler, lorsqu'il a aperçu dans le bureau le cadavre ensanglanté d'une femme. Effrayé, il s'est enfui et a téléphoné à sa femme pour lui raconter son aventure. Ernestine, qui ignore où se cache son mari, n'a vu qu'une solution : avertir Maigret, que l'on dit si compréhensif...

Interrogé, Serre nie. Cet homme taciturne vit avec sa mère dans une maison bourgeoise de Neuilly et semble y mener une vie réglée dans les moindres détails. Suivant les conseils de sa mère, femme dominatrice, il s'est remarié avec Maria Van Aerts, une Néerlandaise gaie et fortunée ; celle-ci n'a supporté que deux ans le climat pesant et austère entretenu par le dentiste et sa mère. Le soir du cambriolage, elle devait quitter son mari et rejoindre une amie à Amsterdam. L'enquête apprend à Maigret que Maria n'est jamais arrivée à Amsterdam.

Bien qu'il ne possède pas de preuves suffisantes, le commissaire fait perquisitionner dans la maison de Neuilly d'où, naturellement, le cadavre a disparu – et soumet Serre à un interrogatoire long et pénible ; au cours de cette « lutte de poids lourds », le dentiste, nullement impressionné, n'avouera rien. Maigret comprend alors qu'il fait fausse route : par son attitude, Serre veut en réalité protéger sa mère, car c'est bien elle qui a tué Maria d'un coup de revolver. En fait, c'est son troisième meurtre : elle avait déjà empoisonné son mari, qui dilapidait sa fortune, et la première épouse de son fils. Pendant toute sa vie, elle a été hantée par la crainte de la misère ; afin de s'assurer un bien-être matériel qui ne lui a pourtant jamais manqué, elle n'hésitait pas à tuer pour s'approprier la fortune de ses proches. Elle s'apprêtait d'ailleurs à empoisonner son fils pour l'empêcher de tout révéler au commissaire.

Son grand âge lui évitera la peine capitale.

Aspects particuliers du roman[modifier | modifier le code]

La complicité entre policiers et gens du milieu devient ici une collaboration volontaire. L’élément le plus attachant du roman est sans doute l’affrontement entre deux hommes de même prestance, Maigret et Serre.

Fiche signalétique de l'ouvrage[modifier | modifier le code]

Cadre spatio-temporel[modifier | modifier le code]

Espace[modifier | modifier le code]

Paris. Neuilly-sur-Seine.

Temps[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine ; l’enquête dure trois jours et se déroule en été.

Les personnages[modifier | modifier le code]

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

Guillaume Serre, dentiste, veuf (sa femme est la victime), la cinquantaine.

Autres personnages[modifier | modifier le code]

  • Maria Serre, née Van Aerts, Néerlandaise, seconde épouse de Serre, 49 ans, la victime
  • Mme Serre, mère de Guillaume, 76 ans
  • Ernestine Jussiaume, née Micou, dite la Grande Perche, ancienne prostituée
  • Alfred Jussiaume, dit Alfred le Triste, son mari, cambrioleur.

Éditions[modifier | modifier le code]

Adaptations[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Maurice Piron, Michel Lemoine, L'Univers de Simenon, guide des romans et nouvelles (1931-1972) de Georges Simenon, Presses de la Cité, 1983, p. 330-331 (ISBN 978-2-258-01152-6)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]