Magdeleine Bérubet

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Magdeleine Bérubet
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Lucienne Madeleine Anne Marie BérubetVoir et modifier les données sur Wikidata
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Magdeleine Bérubet, de son vrai nom Lucienne Madeleine Anne Marie Bérubet, est une actrice et dramaturge française née à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le et morte dans cette même ville le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un opticien clermontois, née en 1884, Magdeleine Bérubet étudie d'abord le chant et le violoncelle avant de se tourner vers le théâtre[1],[2]. Elle effectue ses études secondaires dans une école religieuse clermontoise, et y fait un peu de théâtre[1]. À 25 ans elle part en Angleterre y enseigner le français, la musique et la littérature[1]. Elle y rencontre aussi Pablo Casals[1].

À la suite du déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle revient à Clermont-Ferrand, et y travaille comme infirmière bénévole[1]. La guerre terminée, maîtrisant la dactylographie, elle devient secrétaire d'un sénateur à Paris[1]. Elle s'intéresse de nouveau au théâtre et s'abonne au Vieux-Colombier lorsque Jacques Copeau y revient. Mais elle désire aussi connaitre le théâtre de l'«intérieur»[1]. En 1921, elle fait partie du groupe fondateur du théâtre de l'Atelier dirigé par Charles Dullin. Elle est la partenaire de Louis Jouvet lors de la création en 1923 de Knock ou le Triomphe de la médecine, de Jules Romains. Elle devient célèbre par son interprétation de la «dame en violet»[1]. Elle continue ensuite dans d'autres mises en scène, notamment de Charles Dullin ou de Jouvet[1]. Elle est également l'auteure de plusieurs pièces de théâtre dont l'une, Monsieur Sardony, est dédiée à Pablo Casals, « génie magnifique, dont l'art, divin, incomparable, unique, demeure pour moi source inépuisable d'inspiration »[1]. Une autre des pièces qu'elle a écrite, La communion des Saints, est mise en scène par Georges Pitoëff en 1928. La pièce est bien accueillie par la critique, mais l'accueil est plus mitigé en salle[1],[3]. Elle se tourne ensuite vers le théâtre de boulevard et le cinéma, devenu parlant, jouant notamment dans le film de Jean Renoir, La Chienne, avec Michel Simon[1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle retourne dans sa ville natale, et y crée un cours d'art dramatique au conservatoire de Clermont-Ferrand[1] où elle enseigne jusqu'en 1958.

Elle remonte ensuite de temps à autre sur les planches à Paris, jouant par exemple en 1959 dans une pièce écrite par Tennessee Williams, La Descente d'Orphée, mise en scène par Raymond Rouleau, avec Arletty[1],[4], ou interprétant en 1961 le personnage de Mme Pernelle dans Tartuffe, avec François Périer. Elle fait également différentes apparitions à la télévision. On note en particulier sa prestation amusante dans son interprétation d'un personnage secondaire, Madame Bonnemain, personne âgée pensionnaire d'une maison de retraite, dans l'épisode Le Dessus des cartes de 1960 de la série télévisée Les Cinq Dernières Minutes[5]. Mais une crise d'arthrose l'amène à revenir une nouvelle fois à Clermont-Ferrand.

Elle y meurt en 1970[1], et est inhumée dans le cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand[6].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédienne[modifier | modifier le code]

Auteur[modifier | modifier le code]

  • La grande recherche, 1920.
  • Monsieur Sardony, 1922.
  • Le terrier, 1922.
  • La Communion des saints, 1928.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o André Degaine, Histoire du théâtre dessinée, éditions Nizet, , « Magdeleine Bérubet », p. 407-408
  2. La clermontoise Magdeleine Berubet Louis Passelaigue Le Gonfanon n*85 Argha 2019
  3. « Spectacle : La communion des Saints Paris (France). Théâtre des Arts - 16-10-1928 », sur BnF
  4. « Spectacle : La descente d'Orphée Paris (France) : Théâtre de l'Athénée - 16-03-1959 », sur BnF
  5. Jacques Siclier, « Les Cinq Dernières Minutes », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « Madeleine Bérubet(1884-1970) », La Montagne, Clermont-Ferrand,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]