M95 (galaxie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

M95
Image illustrative de l’article M95 (galaxie)
La galaxie spirale barrée NGC 3351.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lion
Ascension droite (α) 10h 43m 57,7s[1]
Déclinaison (δ) 11° 42′ 14″ [1]
Magnitude apparente (V) 9,7 [2]
10,5 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,62 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 7,4 × 5,0[2]
Décalage vers le rouge 0,002595 ± 0,000013[1]
Angle de position 13°[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Astrométrie
Vitesse radiale 779 ± 1 km/s [1]
Distance 9,940 ± 1,135 Mpc (∼32,4 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(r)b[1] SBb[2],[4]
Dimensions environ 24,58 kpc (∼80 200 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) Pierre Méchain[4]
Date [4]
Désignation(s) M 95
PGC 32007
UGC 5850
MCG 2-28-1
CGCG 66-4
IRAS 10413+1158[2]
Liste des galaxies spirales barrées

M95 (NGC 3351) est une galaxie spirale barrée relativement rapprochée et située dans la constellation du Lion. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 128 ± 24 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 16,63 ± 1,22 Mpc (∼54,2 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome français Pierre Méchain le . Charles Messier a observé cette galaxie quatre jours plus tard et il l'a inscrite à son catalogue[4].

M95 (NGC 3351) a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(rs)bc dans son atlas des galaxies[5],[6].

La classe de luminosité de M95 est II et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, M95 est une galaxie à sursaut de formation d'étoiles[1].

À ce jour, 62 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 9,940 ± 1,135 Mpc (∼32,4 millions d'al)[3], ce qui est à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Étant donné que cette galaxie est assez près du Groupe local, la valeur obtenue de ces mesures est sans doute plus près de la distance qui nous sépare de cette galaxie.

Un disque entourant le noyau[modifier | modifier le code]

Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de M95. La taille de son demi-grand axe est estimée à 410 pc (~1 335 années-lumière)[7].

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de M95 serait comprise entre 1,9 et 6,4 millions de [8].

Selon une autre étude publiée en 2006 et basée sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3430, on obtient une valeur de 107,1  (13 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[9].

Supernova SN 2012aw[modifier | modifier le code]

La supernova 2012aw dans M95.

La supernova à effondrement de cœur (type II) SN 2012aw a été découverte dans M95 le par Paolo Fagotti et Jure Skvarc[10]. La courbe de lumière de SN 2012aw présentait un plateau important après 27 jours, ce qui la classifiait comme une supernova de type II-P[11]. La disparition de l'étoile à l'origine de la supernova a été confirmée par des observations dans le domaine de l'infrarouge proche. La comparaison de la luminosité observée avec le modèle de l'évolution stellaire a permis de déterminer que cette étoiles était une géante rouge dont la masse était de 12,5 ± 1,5 [12].

M95, une galaxie du groupe de M96[modifier | modifier le code]

La galaxie M95 fait partie du groupe de M96 (NGC 3368). Ce groupe de galaxies, aussi appelé par certains groupe du Lion I, contient au moins 12 galaxies dont NGC 3299, M96 (NGC 3368), NGC 3377, M105 (NGC 3379), NGC 3384, NGC 3412 et NGC 3489[13]. Le groupe de M96 est en réalité l'un des deux sous-groupes du groupe du Lion I. L'autre sous-groupe est le triplet du Lion constitué des galaxies M65 (NGC 3623), M66 (NGC 3627) et NGC 3628[14]. Le groupe du Lion I est l'un des nombreux groupes du superamas de la Vierge.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Messier 95 » (voir la liste des auteurs).
  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 3351 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3300 à 3399 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3351 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3351 » (consulté le ).
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3351
  6. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3351 » (consulté le )
  7. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  8. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  9. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3,‎ the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)
  10. (en) « Supernovae 2012aw in M95 » (consulté le )
  11. Amanda J. Bayless, Tyler A. Pritchard, Peter W.A. Roming et al., « The Long-lived UV "Plateau" of SN 2012aw », The Astrophysical Journal Letters, vol. 764,‎ , L13, 6 pages (DOI 10.1088/2041-8205/764/1/L13, Bibcode 2013ApJ...764L..13B, lire en ligne)
  12. Morgan Fraser, « The disappearance of the progenitor of SN 2012aw in late-time imaging », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society:, vol. 456#1,‎ , L16-L19 (DOI 10.1088/2041-8205/764/1/L13, Bibcode 2013ApJ...764L..13B, lire en ligne)
  13. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  14. (en) « L'univers jusqu'à 100 millions d'années lumière, Le Superamas de la Vierge » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

    •  NGC 3343  •  NGC 3344  •  NGC 3345  •  NGC 3346  •  NGC 3347  •  NGC 3348  •  NGC 3349  •  NGC 3350  •  NGC 3351  •  NGC 3352  •  NGC 3353  •  NGC 3354  •  NGC 3355  •  NGC 3356  •  NGC 3357  •  NGC 3358  •  NGC 3359