M12 (amas globulaire)

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M12
Image illustrative de l’article M12 (amas globulaire)
L'amas globulaire Messier 12.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Ophiuchus
Ascension droite (α) 16h 47m 14,5s[1]
Déclinaison (δ) −01° 56′ 52″ [1]
Magnitude apparente (V) 6,1[2]
Dimensions apparentes (V) 16 [2]

Localisation dans la constellation : Ophiuchus

(Voir situation dans la constellation : Ophiuchus)
Astrométrie
Vitesse radiale −41,35 ± 0,20[3] km/s
Distance environ 4,9 kpc (∼16 000 al)[4]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas globulaire
Classe IX [2]
Galaxie hôte Voie lactée
Masse 217 000[5] M
Magnitude absolue -7,32[4]
Âge 13,95 × 109 a [6]
Particularité(s) =
Découverte
Découvreur(s) Charles Messier[7]
Date [7]
Désignation(s) GCL 46[2]
Liste des amas globulaires

M12 (ou NGC 6218) est un amas globulaire situé dans la constellation d'Ophiuchus à environ 16 000 a.l. (4,9 kpc) du Soleil et à 14 700 a.l. (4,5 kpc) du centre de la Voie lactée[4]. M12 a été découvert par l'astronome français Charles Messier en 1764[7].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La vitesse radiale héliocentrique de cet amas est égale à (−42,2 ± 0,5) km/s[4] ou de (−41,4 ± 0,2) km/s selon la base de données Simbad[3]. Le signe négatif signifie que l'amas s'approche du système solaire.

Métallicité et âge[modifier | modifier le code]

Selon Forbes et Bridges, sa métallicité est estimée à −1,14 [Fe/H] et son âge d'environ 12,67 milliards d'années[6].

Selon une étude publiée en 2011 par J. Boyles et ses collègues, la métallicité de l'amas globulaire NGC 6218 est égale à -1,37 et sa masse est égale à 217 000 . Dans cette même étude, la distance de l'amas est estimée à environ 4,8 kpc (∼15 700 al)[5].

La métallicité d'un objet céleste est le logarithme du rapport de sa concentration en fer sur celle du Soleil. Une métallicité évaluée entre −1,14 et −1,37 signifie que la concentration en fer de M12 est comprise entre 4,2 % et 7,2 % de celle du Soleil. Après le Big Bang, l'Univers étant surtout composé que d'hydrogène et d'hélium, la métallicité était pratiquement nulle. L'univers s'est progressivement enrichi en métaux (éléments plus lourds que l'hélium) grâce à la synthèse de ceux-ci dans le cœur des étoiles. La métallicité des amas du halo de la Voie lactée varie d'un centième à un dixième de la métallicité solaire, ce qui signifie que ces amas se composent de deux sous-groupes, les relativement jeunes et les vieux[8]. Selon sa métallicité, M12 serait donc un amas relativement jeune.

Composition[modifier | modifier le code]

M12 renferme quelque 200 000 étoiles[9]. Les étoiles les plus brillantes de M12 sont de magnitude 12[9]. Helen Sawyer Hogg a déterminé que le type spectral global de l'amas est F7 et que la moyenne des 25 étoiles les plus lumineuses est de 13,97. Allan Sandage a observé 13 étoiles variables dans cet amas[10].

Historique[modifier | modifier le code]

Dans son carnet d'observation, Messier a noté ses observations de M11 et de M12 dans la nuit du 30 au . Au sujet de M12, il le décrit comme une nébuleuse ronde ne contenant pas d'étoiles dont le diamètre peu atteindre 3 minutes d'arc[11].

Johann Bode et John Herschel ont respectivement observé cet amas le et le [7]. William Herschel a été le premier à résoudre les étoiles de M12 en [10].

Observation[modifier | modifier le code]

Position de M12 et M10 dans la constellation d'Ophiuchus.

M12 est à environ 3,3° au nord-ouest de M10 et à 8,0° au nord-ouest de Delta Ophiuchi (Yed Prior). Avec une magnitude apparente de 6,1, M12 est presque visible à l'œil nu. On peut cependant l'observer aisément avec des jumelles dans des conditions sombres. Avec un petit télescope d'une ouverture de 20 cm ou plus, on peut résoudre ses étoiles[9]. Un télescope de 25 cm révèle un noyau de 3' et un halo d'étoiles s'étendant sur une région de 10'[9].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Results for object NGC 6218 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c et d « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6200 à 6299 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b (en) « Simbad, M 12 -- Globular Cluster » (consulté le )
  4. a b c et d (en) « CATALOG OF PARAMETERS FOR MILKY WAY GLOBULAR CLUSTERS : THE DATABASE, Compiled by William E. Harris, McMaster University » (consulté le )
  5. a et b J. Boyles, D. R. Lorimer, P. J. Turk, R. Mnatsakanov, S. Lynch, S. M. Ransom, P. C. Freire et K. Belczynski, « YOUNG RADIO PULSARS IN GALACTIC GLOBULAR CLUSTERS », The Astrophysical Journal, vol. 742, no 1,‎ , p. 12 pages (DOI 10.1088/0004-637X/742/1/51, Bibcode 2011ApJ...742...51B, lire en ligne [PDF])
  6. a et b Duncan A. Forbes et Terry Bridges, « Accreted versus in situ Milky Way globular clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 404#3,‎ , p. 1203-1214 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.16373.x, Bibcode 2010MNRAS.404.1203F, lire en ligne)
  7. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6218 » (consulté le ).
  8. « Université de Liège, Département d'Astrophysique, Géophysique et Océanographie, Omas globulaire » (consulté le )
  9. a b c et d (en) « Messier 12: Gumball Globular » (consulté le )
  10. a et b « Observatoire de Paris, Messier 12 » (consulté le )
  11. (en) « Charles Messier's Original Catalog of 1771 » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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