MOVE (organisation)

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MOVE est une organisation écologiste anarchiste liée au mouvement Black Power fondée par John Africa (en) à Philadelphie en 1972.

Description[modifier | modifier le code]

MOVE est un groupe politique lié au Black Power « non-violent, révolutionnaire, anti-système capitaliste, pour un retour à la nature[1]. »

Les membres de MOVE étaient des végétaliens et des partisans passionnés du droit des animaux. Le groupe vécut en communauté et souvent participa à des manifestations publiques liées aux questions qu'ils jugeaient importantes.

MOVE fut décrite par CNN comme « une organisation peu structurée essentiellement Noire, dont les membres ont tous adopté le nom de famille Africa, revendiquant un retour à la nature et critiquant la technologie »[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Depuis leur fondation en 1972, leurs actions ont attiré l'attention du département de police de Philadelphie. Un incident majeur se produisit en 1978, lorsque la police perquisitionna leur maison à Powelton Village. Ce raid entraîna la mort d'un policier et l'emprisonnement de neuf membres du groupe, désormais connus sous le nom des « neuf de MOVE ». Après cela, le groupe déménagea plus à l'ouest dans une maison au 6221 Osage Ave.

En 1985, la police lâcha une bombe sur leur maison d'un hélicoptère, pour tenter de mettre fin à un affrontement armé. L'explosion provoqua un incendie dans lequel onze personnes furent tuées, dont cinq enfants et le leader du groupe, John Africa. Seuls deux occupants survécurent, Ramona, un adulte et Birdie, un enfant. En outre, soixante-cinq maisons furent détruites et tout le bloc brûla[3].

Le , Debbie Africa, l'une des neuf personnes arrêtées en 1979 et « l’une des plus anciennes prisonnières politiques des États-Unis » put quitter sa prison. Samedi , Janine Phillips Africa et Janet Holloway Africa obtinrent une libération conditionnelle après 40 ans de détention. Le , Delbert Orr Africa, un membre du groupe Move emprisonné depuis 42 ans, fut libéré de l’établissement correctionnel d’État de Pennsylvanie[4]. Chuck Africa fut libéré le après 42 ans de détention[5]. Deux membres de Move emprisonnés décédèrent durant leur détention : Merle et Phil Africa, décédés en 1998 et 2015.

Le , 35 ans après les faits, le conseil municipal de Philadelphie officiellement présenta ses excuses pour la décision en 1985 de larguer une bombe sur le pâté de maisons occupé par le groupe séparatiste[6],[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « [titre manquant] », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest (consulté le ).
  2. Philadelphie, city officials ordered to pay 1,5 million $ in MOVE case; 1996-06-24; CNN.
  3. MOVE siege returns to haunt city
  4. (en) Ed Pilkington, « Move 9 member Delbert Orr Africa freed after 42 years in prison », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Ed Pilkington, « Chuck Sims Africa freed: final jailed Move 9 member released from prison », sur The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le )
  6. (en-US) John Ismay, « 35 Years After MOVE Bombing That Killed 11, Philadelphia Apologizes », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. Ed Pilkington, « The day police bombed a city street: can scars of 1985 Move atrocity be healed? », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]