M.E.R.7

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M.E.R.7
logo de M.E.R.7

Création , sous le nom d'Edicorp Publications
Dates clés , rachat par LMBO
Disparition 2012
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Francis Jaluzot (Président)
Francis Folliot (Directeur général)
Activité Groupe de presse
Produits Magazines et sites web de high-tech et de jeux vidéo
Société mère LMBO Finance FCPR, Fondation du Littoral
Sociétés sœurs Canal Jeux Vidéo (JVN.com)

M.E.R.7 (anciennement Edicorp Publications, Future France puis Yellow Media) était un éditeur de presse français, filiale du fonds d'investissement LMBO. Il détenait 15 publications spécialisées dans l'informatique et le jeu vidéo représentant une diffusion mensuelle de près de 300 000 exemplaires[1]. Son siège social était situé au 4 rue de la Paix à Paris. Durant un certain nombre d'années, Future France (M.E.R.7) était le principal éditeur de presse de jeux vidéo en France, appartenant à Future plc jusqu'en 2007, ce dernier ayant racheté Hachette Digital Presse en 2003.

Historique[modifier | modifier le code]

Affiche publicitaire M.E.R.7 pour 2012

Edicorp Publications est créée le [2],[3] par trois amis : Dave Habert, Jean-Michel Durand et Didier Macia[4],[5]. La société édite les revues informatiques Windows News, Home PC et CD-ROM Magazine, à parution mensuelle et diffusés entre 35 500 et 80 000 exemplaires[4],[6]. Entre 1994 et 1995, le chiffre d'affaires d'Edicorp passe d'environ 48 000 000 francs à 67 000 000 francs, soit une croissance de l'ordre de 40 %[4].

Au cours de l'été 1996, la société est rachetée par le groupe britannique Pearson pour un montant non divulgué, et devient filiale à 100 % de Pearson New Entertainment, la filiale presse à centre d'intérêt de Pearson[4],[5]. Selon Didier Macia, l'opération doit permettre à Edicorp d'« accélérer son développement en s'appuyant sur un groupe de dimension internationale[4] ». Entre juin 1996 et avril 1998, le nombre de titres publiés par Edicorp passe de trois à huit. Ce nombre se voit porté à treize les semaines qui suivent, avec le lancement au cours de cette période de Computer Arts, Next Games, PC Max, .Net Pro et PlayPower, abordant respectivement l'art et le design sur ordinateur, les jeux vidéo, l'utilisation de l'ordinateur à la maison, internet au service de l'entreprise, et la PlayStation[5]. Quatre de ces titres sont inspirés de magazines britanniques existants, et tous sont vendus avec un bonus : un ou plusieurs CD-ROM, un supplément éditorial, une couverture dorée ou un prix réduit, le but étant, selon Didier Macia, de « donner au lecteur le sentiment qu'il en a pour son argent[5] ». Edicorp, qui a atteint en 1997 une diffusion cumulée de 500 000 exemplaires mensuels, et a réalisé un chiffre d'affaires de 145 000 000 francs et un résultat net de 15 500 000 francs, investit 15 000 000 francs dans le développement et la promotion de ces cinq titres[5],[6]. Le groupe recrute environ quinze personnes par mois et vise les 600 à 700 000 000 francs[7] de chiffre d'affaires en 2001, avec la publication d'une cinquantaine de magazines[5].

  • En avril 1998, Pearson vend le groupe de magazines Future plc et la société Edicorp Publications à Apax Partners pour 142 millions de livres[6].
  • En novembre 2000, Edicorp Publications est devenu Future France pour renforcer la présence de la marque britannique dans le monde.
  • En mars 2003, Future France rachète Hachette Digital Presse (Joypad et Joystick) pour 5,12 millions d'euros[8]. Ce rachat provoque le départ de nombreux journalistes des deux magazines. Une partie d'entre eux ira fonder le magazine Gaming tandis qu'une autre fondera Canard PC, encore actif aujourd'hui.
  • En août 2005, Future acquiert le magazine Consoles + vendu par Emap[9].
  • En octobre 2007, à la suite de problèmes financiers, Future plc vend Future France à WM7 (appartenant à ses dirigeants et au fonds d'investissement LMBO) pour 18 millions d'euros[10]. Par la suite, la société Canal Jeux Vidéo est créée pour que le groupe rattrape son retard sur le numérique[11].
  • Le , Future France devient Yellow Media[12]. Le , Canal Jeux Vidéo lance JVN.com, son premier portail internet consacré aux jeux vidéo[11].
  • Le , la société est placée en redressement judiciaire[13]. Yellow Media ayant perdu 14 millions d'euros en quatre ans soit la moitié de son chiffre d'affaires. En août, à la suite du redressement judiciaire de Yellow Media, la direction de l'éditeur décide d'arrêter les magazines Joypad et PSM3 n’étant plus rentables[14]. En septembre, Canal Jeux Vidéo, la société sœur de Yellow Media, est aussi placée en redressement judiciaire[15].
  • Le , Yellow Media et Canal Jeux Vidéo (JVN.com) sont rachetés par le fonds d'investissement LMBO[16]. Yellow Media est alors renommé M.E.R.7 et prévoit dès 2012 de rattraper son retard sur le numérique et de lancer de nouvelles formules pour ses magazines.
  • Comme l'avait annoncé Francis Jaluzot, certains magazines de l'éditeur ont eu leurs nouvelles formules: Joystick le , Micro Actuel le , Windows News le , Computer Arts le , Internet Pratique le , Jeux vidéo Magazine le et Consoles+ le .
  • Le , M.E.R.7 lance microactuel.com, site web du magazine spécialisé dans la high-tech[17] et le , le site web JVN.com devient JeuxVideoMagazine.com[18],[19].
  • Le , M.E.R.7 est placée en redressement judiciaire[20].
  • Le , la société est mise en liquidation judiciaire[21].
  • Le , reprise du magazine Jeux vidéo Magazine par des journalistes avec la nouvelle société Link Digital Sprit.

Logos[modifier | modifier le code]

Titres anciennement édités[modifier | modifier le code]

Titres disparus[modifier | modifier le code]

PlayPower[modifier | modifier le code]

PlayPower est un magazine à parution mensuelle lancé le 27 mai 1998, au prix de 25 francs[22]. C'est l'adaptation française du magazine britannique PlayStation Power[23]. La revue se destine aux « accros de la PlayStation[22], », et ambitionne de « leur donner les clés du voyage jusqu'au bout du plaisir[23] ». L'éditorial du premier numéro, signé par le rédacteur en chef Laurent Defrance, promet « des reportages sur les plus grands jeux, des infos venues du monde entier, des critiques impartiales, et surtout des solutions complètes qui vous sauveront du désespoir[24] ». Le premier numéro est accompagné de deux suppléments de 52 pages de trucs et astuces et de solutions[22]. La publication s'arrête en .

Autres titres[modifier | modifier le code]

  • Multimédia Solutions (lancé en 1992, arrêt en )
  • Home PC (lancé en 1995, arrêt en )
  • CD-ROM Magazine (lancé en 1995, arrêt en )
  • Total Play (lancé en 1997, arrêt en )
  • X64 Magazine (lancé en 1997, arrêt en )
  • Next Games (lancé/arrêt en 1998)
  • .net (lancé en 1998, arrêt en )
  • .net pro (lancé en 1998, arrêt en )
  • PC Max (lancé en 1998, arrêt en )
  • Computer Music (lancé en 1999, arrêt en )
  • Consoles Max (lancé en 1999, arrêt en )
  • GameOn (lancé en 1999, arrêt en )
  • Maximum Linux (lancé en 2000, arrêt en , relancé en 2010, arrêt en )
  • Future Music (lancé en 2000, arrêt en )
  • Pages Web Pratiques (lancé/arrêt en 2001)
  • Nintendo, le magazine officiel (lancé en 2002, arrêt en )
  • Joypad (acquis en 2003, arrêt en )
  • PlayStation, le magazine officiel (acquis en 2003, arrêt en )
  • Kid Paddle Magazine (lancé en 2003, arrêt en )
  • Online Gamer (lancé en 2006, arrêt en avec le numéro 17)
  • Nintendo 3DS, le magazine officiel (lancé en 2006 sous le nom de Nintendo DS, le magazine officiel, arrêt en )
  • Les Sims Magazine (lancé en 2006 sous le nom de Les Sims 2 Le Magazine, arrêt en , à la suite du dernier numéro)
  • PSM3 (lancé en 2007, arrêt en )
  • T3 (lancé en 2008, arrêt en )
  • My Lovely Star (lancé en 2009, arrêt en )
  • Pokémon, le magazine officiel (lancé en 2009, arrêt en )
  • Mobile Passion (lancé en 2010, arrêt en )
  • Phone iMag (lancé en 2010, arrêt en )
  • Mega Duel Magazine (lancé en 2011, devenu un supplément de Kids' Mania depuis )

Sites web[modifier | modifier le code]

Adresses[modifier | modifier le code]

Siège social de l'éditeur 4 rue de la Paix, 75002 Paris
Siège des magazines 101-109 rue Jean-Jaurès, 92300 Levallois-Perret
Service abonnements 18-24 quai de la Marne, 75164 Paris cedex 19

Références[modifier | modifier le code]

  1. « 4dconcept.fr/fr/mer7-choisit-l… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. Date d'immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés, cf.Infogreffe.fr.
  3. https://entreprises.lefigaro.fr/yellow-media-92/entreprise-388330417
  4. a b c d et e Rédaction des Échos, « Pearson acquiert le groupe de presse informatique Edicorp », Les Échos,‎ (ISSN 0153-4831, 1636-9653 et 2270-5279, OCLC 39375031, lire en ligne, consulté le )Voir et modifier les données sur Wikidata.
  5. a b c d e et f Rédaction de Stratégies, « Pearson soutient l'essor d'Edicorp : En deux ans, la taille du groupe français a décuplé. Et ses dirigeants comptent bien poursuivre dans cette voie en sortant de l'univers de la presse informatique. », Stratégies, no 1051,‎ (ISSN 0180-6424, OCLC 271459398, lire en ligne, consulté le )Voir et modifier les données sur Wikidata.
  6. a b et c Martine Esquirou, « Pearson vend le groupe de magazines Future Publishing et la société Edicorp », Les Échos,‎ (ISSN 0153-4831, 1636-9653 et 2270-5279, OCLC 39375031, lire en ligne, consulté le )Voir et modifier les données sur Wikidata.
  7. Soit approximativement 91 à 107 000 000 euros.
  8. « Future acquiert Hachette Digital Presse », sur gamekult.com, (consulté le ).
  9. « Emap vend Consoles Plus à Future France », Stratégies,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « afjv.com/press0710/071008_lbo_… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. a et b « afjv.com/press0906/090611_jvn_… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  12. « Future France devient Yellow Media », Stratégies,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  13. http://www.pspgen.com/yellow-media-redressement-judiciaire-actualite-198399.html
  14. « Joypad et PSM3 s'arrêtent - page 1- GamAlive », sur gamalive.com (consulté le ).
  15. « Yellow Media (Joypad, PSM3, JVM...) : Rien ne va plus... - page 1- GamAlive », sur gamalive.com (consulté le ).
  16. « Presse Edition :  : Un repreneur pour Canal Jeux Vidéo et Yellow Media », sur presseedition.fr (consulté le ).
  17. « The domain microactuel.com is registered by NetNames », sur microactuel.com via Internet Archive (consulté le ).
  18. « Abonnement Jeux Vidéo Magazine », sur jeuxvideomagazine.com (consulté le ).
  19. Emmanuel Forsans, « Le groupe MER7/CJV, lance jeuxvideomagazine.com », sur afjv.com, (consulté le ).
  20. « M.E.R.7 (PARIS 2) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 498599836 », sur societe.com (consulté le ).
  21. « Abonnement Jeux Vidéo Magazine », sur jeuxvideomagazine.com (consulté le ).
  22. a b et c « Loading : Édition spéciale ! - Edicorp continue à répondre à votre demande en vous proposant cinq nouveaux magazines. », TotalPlay, no 7,‎ , p. 10.
  23. a et b « Press-0-tech - Fiche magazine : », sur pressotech.com (consulté le ).
  24. Laurent Defrance, « Éditorial : PlayPower Première ! », PlayPower, no 1,‎ , p. 3.