Système de coordonnées équatoriales

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Schéma des coordonnées équatoriales. La Terre est au centre. Le prolongement de son équateur sur la sphère céleste donne l'équateur céleste (cercle bleu). De même pour ses pôles nord et sud. L'écliptique (cercle jaune) est le plan de l'orbite de la Terre autour du Soleil. Le cercle horaire, ou méridien de l'étoile considérée, est le grand cercle passant par les pôles et l'étoile elle-même. L'intersection de l'écliptique avec l'équateur céleste définit deux points. Celui pointant dans la constellation des Poissons s'appelle le point vernal. À partir de ce point, on établit l'ascension droite sur l'équateur céleste (ligne rouge horizontale).
La déclinaison est déterminée à partir de la position de l'objet sur le méridien (ligne rouge verticale).

Le système de coordonnées équatoriales est un système de coordonnées célestes dont les valeurs sont indépendantes de la position de l'observateur. Ce système utilise comme plan de référence la projection, sur la sphère céleste, de l'équateur de la Terre. Cette projection est l'équateur céleste, qui divise le ciel en deux hémisphères, chacun ayant comme axe de référence la projection d'un pôle terrestre, perpendiculaire à l'équateur céleste. À partir de ces divisions, le système permet d'établir deux coordonnées angulaires : l'ascension droite et la déclinaison[1],[2].

  • L'ascension droite () est l'angle mesuré sur l'équateur céleste à partir d'un point de référence, le point vernal, ou équinoxe de printemps correspondant à l'intersection entre l'équateur céleste et l'écliptique. C'est au point vernal que le soleil apparaît au premier jour du printemps. À partir de ce point, l'angle est mesuré vers l'est et comporte 24 divisions horaires[1]. Chacune des heures se divise en minutes et en secondes horaires[note 1].
  • La déclinaison () est l'angle mesuré perpendiculairement entre l'équateur céleste et l'objet céleste observé. Elle se mesure en degrés, positifs pour les objets situés dans l'hémisphère nord et négatifs pour ceux de l'hémisphère sud. La déclinaison varie ainsi de -90° (pôle sud) à +90° (pôle nord) en passant par 0° à l'équateur céleste[1].

L'ascension droite et la déclinaison sont les équivalents en astronomie équatoriale de la longitude et de la latitude[2] terrestres.

Dans les messages d'alerte émis par les professionnels, l'ascension droite est parfois exprimée en degrés. Il s'agit bien d'une coordonnée équatoriale d'ascension droite (α ou A.D.), avec 1 heure d'ascension droite qui équivaut à 15 degrés. Par exemple, une ascension droite de 77.5° correspond à 5h 10m.

Époques[modifier | modifier le code]

La rotation (en vert), la précession (en bleu) et la nutation en oblique (en rouge) de la Terre.

L'instabilité de l'axe de rotation de la Terre engendre avec le temps de légers changement des points de référence du système de coordonnées équatoriales. Ainsi, la précession des équinoxes entraîne une rotation de l'axe vers l'Ouest sur une période d'environ 26 000 ans. Quant à elle, la nutation entraîne une oscillation supplémentaire en direction nord-sud[3].

Ces changements sont pris en compte en établissant des époques. Ainsi, les coordonnées équatoriales d'un objet seront déterminées en fonction d'une époque donnée. De nos jours, l'époque standard est J2000.0.

Exemples[modifier | modifier le code]

Par exemple, α Ursae Minoris, qui est située presque dans l'axe de rotation de la Terre (on l'appelle pour cela l'étoile polaire) a une ascension droite de 2h 31m et une déclinaison de 89° 15. Bételgeuse, la géante rouge de l'épaule gauche d'Orion est située à 5h 55m d'ascension droite et 7° 24 de déclinaison. La ceinture d'Orion est située très près de l'équateur céleste, qui coupe la constellation en deux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ces dernières ne correspondent pas aux minutes et secondes d'arc d'un degré.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c FC, « Repérage d’un astre sur la sphère céleste », sur cral.univ-lyon1.fr, Observatoire de Lyon, , p. 1.
  2. a et b Serge Jodra, « Coordonnées équatoriales », sur cosmovisions.com, .
  3. NAO 1961, p. 20, 28.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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