Léon Jost

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Léon Jost, né le [1] et mort le à Nantes, est un des 48 otages fusillés par l'Armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, en représailles de l'exécution du Feldkommandant de Nantes le 20 octobre.

Biographie

Léon Jost est le fils d'un responsable de la biscuiterie Lefèvre-Utile. Il est élève du lycée de Nantes de la 8e au baccalauréat (section Moderne). Il entre à la biscuiterie dont il devient lui-même un cadre important : en 1940, il est à la fois directeur de la fabrication et chef du personnel.

Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé en 1915 et subit l'amputation de la jambe gauche.

Léon Jost est ensuite responsable aux niveaux local, départemental et national d'associations d'Anciens Combattants, notamment de l'Union nationale des mutilés et réformés.

Après l'armistice de juin 1940, il entre dans le Comité d'aide aux prisonniers qui intervient pour adoucir le sort des soldats français prisonniers, détenus au quartier Richemont à Nantes et dans les camps de Château-Bougon à Bouguenais et de Châteaubriant. Près de 70 tonnes de nourriture sont collectées et de nombreux camions citernes alimentent les camps en eau potable.

Mais, sous le couvert de cette activité humanitaire, se cache une filière d'évasion qui permet à 2 248 prisonniers de gagner la zone libre et l'Angleterre. Le , Léon Jost est arrêté pour ces activités à Nantes, jugé et condamné à une peine de prison.

Le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz est abattu à Nantes par un groupe de résistants. Les Allemands décident que 50 otages seront fusillés immédiatement. Léon Jost est inclus dans la liste des otages. Il est fusillé le 22 octobre au terrain du Bêle à Nantes avec 15 autres otages, tandis que 27 le sont à Châteaubriant et cinq à Paris[2].

Léon Jost a laissé des souvenirs qui ont été édités :

  • Un dernier tour en ville. Un Nantais de la Belle Epoque aux cinquante otages., Éditions L'Albaron, Thonon-les-Bains, 1991.

Distinctions

Hommages

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Site du lycée Clemenceau à Nantes : [1]

Notes et références

  1. http://www.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH111/PG/FRDAFAN84_O19800035v0201498.htm
  2. Deux otages ont échappé à l'exécution, donc il n'y a eu que 48 fusillés ; malgré cela, le nombre 50 a été retenu : d'où le nom donné au Cours des 50-Otages à Nantes.
  3. http://www.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH111/PG/FRDAFAN84_O19800035v0201473.htm