Lycée Jean-de-La-Fontaine (Paris)

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Lycée Jean-de-La-Fontaine

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Façade principale du lycée sur la place de la Porte-Molitor.
Histoire et statut
Fondation 1938
Type Établissement public local d’enseignement (EPLE)
Administration
Académie Paris
Proviseur Marianne Dodinet
Études
Formation Lycée général et technologique (S, ES, L, TMD)
Options Classes à horaires aménagés musique,
Option internationale du baccalauréat (OIB japonais)
Langues anglais, allemand, espagnol, italien, japonais, vietnamien, chinois.
Localisation
Ville 16e arrondissement de Paris
Pays Drapeau de la France France
Site web lyc-jean-de-la-fontaine.ac-paris.fr
Coordonnées 48° 50′ 41″ nord, 2° 15′ 23″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Lycée Jean-de-La-Fontaine (Paris)

Le lycée Jean-de-La-Fontaine est un établissement public local d’enseignement français construit en 1938, par l'architecte Gabriel Héraud (1866-1941), regroupant un collège et un lycée. Il est situé 1, place de la Porte-Molitor à Paris, dans le 16e arrondissement et porte le nom du poète et fabuliste français Jean de La Fontaine (1621-1695). Il est surtout réputé pour son enseignement d'excellence en classes orientales (chinois, japonais et vietnamien) et en horaires aménagées (sport et musique).

Ce site est desservi par la station de métro Michel-Ange - Molitor.

Historique du lycée[modifier | modifier le code]

La construction du lycée Jean-de-la-Fontaine s’échelonne entre 1935 et 1938, à l'emplacement des anciennes fortifications de Paris. Il permet tout d'abord de désengorger le lycée Molière voisin[1] ; il s'agit donc à l'origine d'un lycée de jeunes filles. C'est au lycée Claude-Bernard voisin que sont scolarisés les garçons du quartier.

Il porte initialement le nom de lycée de la Porte Molitor, avant d'être renommé lycée Jean-de-La-Fontaine par décret du 1er juin 1938. Désormais autonome, il accueille pour sa première rentrée, le 4 octobre 1938, environ 700 jeunes filles. Sa première directrice est Madame Valensin, qui reste en fonction jusque 1951. Une cérémonie d'inauguration officielle était prévue pour la rentrée 1939 mais le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale conduit à son annulation[1].

Le lycée change de fonction pendant l'Occupation. À partir du 5 août 1940, il est occupé par les services administratifs de la Kriegsmarine allemande. Les élèves sont alors hébergées au lycée Janson-de-Sailly, situé dans le même arrondissement. En , après la Libération, il sert d’hôpital militaire pour les troupes américaines[1].

En octobre 1945, le lycée rouvre ses portes. Tirant profit d'une réforme de l'enseignements, Mademoiselle Rousselle y anime le groupe d'enseignants responsables des « classes nouvelles » jusqu'en 1951 et crée la première bibliothèque du lycée[1].

À partir de 1947, sous l'impulsion de l'inspecteur général Loucheur, le lycée accueille des classes préparatoires au professorat d'éducation musicale, destinées à former les professeurs de musique ; elles sont supprimées en 1974, quand le concours CAEM est remplacé par le CAPES, désormais préparé à l'université. De 1958 à 1969, une classe préparatoire à l'ENSEP pour les matières de lettres et de langues est aménagée. En 1974, on y intègre un « collège 900 » puis, en 1976, sont créées des sections artistiques musique et danse[1].

Le lycée devient mixte en 1970[1].

Architecture du lycée[modifier | modifier le code]

Entrée principale.
Détail des toits.

Situation[modifier | modifier le code]

Le lycée est situé à la porte d'Auteuil, dans un quadrilatère délimité par la place de la Porte-Molitor, l'avenue du Général-Sarrail, la rue Meryon et le boulevard Murat. Il est desservi par la station de métro Michel-Ange - Molitor (lignes 9 et 10).

Plusieurs équipements sportifs de qualité entourent le lycée : le stade du Parc des Princes, le stade Roland-Garros, le stade Jean-Bouin ainsi que le stade Georges-Hébert. Le jardin des serres d'Auteuil et le square du Tchad sont enfin des espaces verts voisins de l'établissement.

Architecture générale[modifier | modifier le code]

Détail de l'horloge donnant sur le boulevard Murat.

Le lycée Jean-de-La-Fontaine est un bâtiment rectangulaire ayant la forme d'un « quadrilatère ouvert »[1]. Il est haut de six étages, et il comporte deux sous sols.

On pénètre dans l'établissement par de grandes portes en fer forgé.

Bâtiment lumineux doté de lignes épurées et décoratives, il est dessiné dans un style caractéristique des années 1930 par l'architecte Gabriel Héraud (1866-1941)[1],[2].

Inauguré en 2002, un nouveau CDI (centre de documentation et d’information) est construit sur un des gymnases du lycée[1]. Il a été dessiné par l’architecte Jacques Lucan.

Décoration[modifier | modifier le code]

  • Grande peinture murale dans la salle qui sert pour les élections.

Orchestre du lycée Jean-de-la-Fontaine et auditorium Yves-Lancelin [modifier | modifier le code]

À partir de 2001, les élèves de la Maîtrise de Radio France sont scolarisés dans des classes à horaire aménagés, de la 6e à la 3e[1] mais également de la seconde à la terminale.

Orchestre du lycée Jean-de-la-Fontaine [modifier | modifier le code]

Fondé en 2011 sous l'initiative de Madame Courroy (professeur d'éducation musicale), l'orchestre du lycée Jean-de-la-Fontaine est le premier orchestre permanent de l'établissement. Cet orchestre est régulièrement dirigés par les chefs d'orchestre Karim Affreingue et Matthieu Lecoq. Il a été créé dans le but de favoriser la pratique musicale des lycéens de Paris au sein d'un orchestre et d'apporter la culture au sein d'un établissement scolaire, en plus de l'enseignement apporté par les conservatoires de musique dépendant du ministère de la Culture. Son orchestre se compose principalement des élèves issus des séries du baccalauréat TMD (techniques de la musique et de la danse), des séries L (littéraire) et S (scientifique) du lycée Jean-de-la-Fontaine, mais l'orchestre accueille aussi de nombreux élèves venant d'autres lycées parisiens et de conservatoires de musique.

Auditorium Yves-Lancelin [modifier | modifier le code]

En 1993, un auditorium baptisé au nom d'Yves Lancelin (proviseur du lycée jusqu'en 2005) est inauguré. Il est le lieu de répétition et la salle de concert de l'orchestre du lycée[1].

Classement du lycée[modifier | modifier le code]

En 2013, le lycée Jean de la Fontaine devient le lycée le plus demandé de Paris[3].

En 2015, dans le classement de L'Express, le lycée se classe 48e sur 109 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 469e au niveau national[4]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[5].

Enseignements dispensés[modifier | modifier le code]

Les matières enseignées au lycée sont les mathématiques, le français, l'histoire-géographie, les SVT, la physique-chimie, la philosophie, l'EPS et, selon les filières, les sciences économiques et sociales et la littérature. Parmi les deux langues (LV1 et LV2) à choisir, sont proposées l'anglais, l'allemand, l'espagnol et l'italien. Les élèves de seconde peuvent choisir comme option les MPI (mesures physiques et informatiques), les SES (sciences économiques et sociales) et les MPS.

Le lycée compte les filières scientifiques, économiques et sociales et littéraires ainsi qu'une filière techniques de la musique et de la danse. Depuis 1976, il existe des classes à horaires aménagés « musicales et chorégraphies », depuis 1990 une classe à horaires aménagés tennis (en partenariat avec les ligues de tennis de Paris et des Hauts-de-Seine) et depuis les années 1990, des classes trilingues (français-anglais-japonais, français-anglais-vietnamien, français-anglais-chinois)[1]. Le lycée propose également l'option internationale du baccalauréat.

Le lycée Jean de la Fontaine héberge aussi la Maîtrise de Radio France, une structure musicale d'enseignement de la musique professionnelle de production de concert attachée à Radio France[1]. Les élèves de la Maîtrise de Radio France à partir du collège jusqu'au baccalauréat sont scolarisés dans cet établissement, où la musique a une place très importante.

Population scolaire[modifier | modifier le code]

La cité scolaire compte pour sa rentrée scolaire 2014-2015, plus de 1600 élèves.

Personnalités liées au lycée[modifier | modifier le code]

Façade avenue du Général-Sarrail.
Façade rue Meryon.

Depuis que le président Nicolas Sarkozy a emménagé avec sa femme Carla Bruni-Sarkozy dans l'arrondissement, rue Pierre-Guérin, le lycée est son bureau de vote[6].

En visite officielle en France, l'empereur du Japon Akihito et l'impératrice Michiko visitent le lycée Jean-de-la-Fontaine le .

Le 13 septembre 2018, c'est son fils, alors prince héritier, Naruhito, qui visite le lycée. Il y rencontre plusieurs élèves et professeurs et assiste à deux cours de japonais[7].

Professeurs[modifier | modifier le code]

Élèves[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m « Historique », sur ac-paris.fr (consulté le ).
  2. « Les 40 lycées franciliens labellisés », iledefrance.fr, p. 57.
  3. « Le palmarès des lycées parisiens les plus prisés à la rentrée 2013 », sur Le Figaro Étudiant (consulté le )
  4. Classement départemental et national du lycée
  5. Méthodologie du classement national des lycées français
  6. « Régionales 2010 : "A voté" », 20minutes.fr, 2010.
  7. « Visite du Prince Naruhito, Prince Héritier du Japon le 13 septembre 2018 au Lycée Jean de La Fontaine », sur Académie de Paris (consulté le )
  8. « Jeux Paralympiques d'été 1988 », sur coeurhandisport.fr (consulté le )
  9. Who's Who in France, édition 2015, p. 483.
  10. Marie Bernard, Claire Chazal, une passion française, Éditions du moment, 2014.
  11. Laurent Neumann, Les dieux de la télé existent, je les ai rencontrés, Plon, 1995.
  12. Forum des images, « Les adresses de Catherine Deneuve », sur pariscinemaregion.fr (consulté le ).
  13. Elizabeth Sleeman, The International Who's Who of Women 2002, Europa Publications, 2001.
  14. « Élisabeth Dufourcq », laprocure.com, consulté le 12 avril 2020.
  15. « Aurélie Dupont, l'étoile de midi », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  16. « Marie Laforêt, la "Fille aux yeux d’or", est morte », lemonde.fr, 3 novembre 2019.
  17. Éléna Tissier, « Rencontre avec LEJ aux hivernales de Tinténiac », manifesto-21.com, 2 février 2015.
  18. « Manuel Rocheman », copainsdavant.linternaute.com, consulté le 12 avril 2020.

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]