Lucky Luke contre Pinkerton

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Lucky Luke contre Pinkerton
117e histoire de la série Lucky Luke
Allan Pinkerton en 1862.
Allan Pinkerton en 1862.

Scénario Daniel Pennac, Tonino Benacquista
Dessin Achdé
Genre(s) Franco-Belge
Aventure

Personnages principaux Lucky Luke
Allan Pinkerton

Éditeur Lucky Comics (Dargaud)
Collection Les Aventures de Lucky Luke d'après Morris
Première publication no 3779 de Spirou (2010)
Nombre de pages 48

Prépublication Spirou (2010)[1]
Albums de la série

Lucky Luke contre Pinkerton est la cent-dix-septième histoire de la série Lucky Luke par Achdé, Daniel Pennac et Tonino Benacquista. Elle est publiée pour la première fois du no 3779 au no 3784 du journal Spirou, puis en album en 2010 dans la collection Les Aventures de Lucky Luke d'après Morris n° 4.

Résumé[modifier | modifier le code]

Au temps de la présidence d'Abraham Lincoln, Lucky Luke doit affronter Pinkerton, chef d'une agence de détectives, la Pinkerton National Detective Agency. En effet, ce dernier réussit à multiplier les arrestations des plus grands criminels et se considère comme le « successeur de Lucky Luke », ce qui ne plaît pas forcément aux frères Dalton...

Au début de l'histoire, on apprend qu'un attentat contre Lincoln se prépare à Baltimore. Luke découvre qu'il ne s'agit que d'une rumeur propagée par Pinkerton pour gagner la confiance du président et accroître le pouvoir de son agence. Lincoln décide néanmoins de faire confiance à Pinkerton.

Ce dernier renforce les services d'espionnage, multiplie les filatures, encourage les dénonciations et compose des fiches sur différents citoyens dans lesquelles il mentionne tous les délits commis par ces personnes — même s'il s'agit de petits faits de corruption ou des délits civils.

Pinkerton est adepte de la tolérance zéro : « En partant du principe qu'en tout honnête homme sommeille une canaille, la suspicion devient une priorité nationale » (cf. page 13).

Le résultat de cette politique ne se fait pas attendre. Rapidement, de nombreux citoyens sont emprisonnés au pénitencier pour des délits mineurs, à tel point qu'il faut à présent désengorger les prisons... en libérant les plus anciens détenus. C'est ainsi que les Dalton retrouvent la liberté — après avoir été arrêtés par Pinkerton, au début de l'histoire.

Bien décidés à abattre Pinkerton, Joe et ses frères attaquent l'agence et font prisonniers le personnel et Pinkerton. Toutefois, en découvrant ses fiches, ils renoncent à l'exécuter et décident de se servir des faits compromettants qui y sont inscrits pour faire chanter les personnes concernées.

Lucky Luke sort ainsi de sa retraite forcée pour arrêter les Dalton. Il détruit également toutes les fiches de Pinkerton par le feu et fait libérer les innocents envoyés en prison.

Caricatures et clins d'œil[modifier | modifier le code]

Contradictions et anachronismes[modifier | modifier le code]

Bien qu'étant un des derniers parus, cet album semble être un des premiers dans l'ordre chronologique de la série, puisqu'il se déroule alors qu'Abraham Lincoln est fraîchement élu, que la guerre de Sécession n'a pas encore eu lieu et donc, que le président n'a pas encore été assassiné. Si l'on suit cette logique, l'apparition des Dalton aux côtés de Lucky Luke est chronologiquement inexacte, l'album mettant en scène ceux-ci pour la première fois se déroule après la mort des frères Dalton historiques, au début des années 1890, soit trente ans après le déroulement du présent album.

De plus, Abraham Lincoln fait expressément référence aux événements qui ont lieu dans Le Fil qui chante, alors qu'il est en route pour Washington pour sa prestation de serment. Or l'inauguration de la ligne télégraphique transcontinentale n'aura lieu qu'à l'automne 1861, alors que Lincoln a pris ses fonctions le précédent. La référence au complot de Baltimore dans l'album indique que l'action se déroule à la fin de .

Enfin, la fiche de Lucky Luke indique qu'il a arrêté Joss Jamon. Or le bandit et son gang ne commencent leur activité qu'après la fin de la guerre de Sécession, comme indiqué sur la première planche de l'album homonyme : techniquement, Lucky Luke n'a pas encore rencontré le bandit.

Références[modifier | modifier le code]