Lucius de Tongres

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Lucius de Tongres
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Biographie
Activité

Lucius de Tongres est un auteur médiéval. Il semble avoir été reconnu au XIIe ou au début du XIIIe siècle, comme historien-chroniqueur de Tongres et de la Belgique. On sait peu de choses de lui, et uniquement parce qu'elles ont été rapportées par d'autres, via quelques fragments de ses œuvres.

Éléments de biographie[modifier | modifier le code]

On suppose que Lucius a vécu au XIIe ou au début du XIIIe siècle. Les arguments en faveur de cette datation sont que :

  1. plusieurs auteurs du XIIIe siècle le citent comme antérieur à eux ;
  2. les chroniques de Tongres sont écrites en prose française, prose qui ne semble pas avoir été utilisée par les chroniqueurs médiévaux avant le XIIème ;
  3. Lucius évoque le blason en véritable roi d'armes comme d'une science dont les principes étaient à son époque déjà arrêtés[1].

Antonius Sanderus (Antoon Sanders), dans sa Bibliothèque des manuscrits de la Belgique (Bibliotheca belgica manuscripta, écrit au XVe siècle, en 1643 plus précisément) mentionne un exemplaire de l' Histoire des Belges de Lucius de Tongres, conservée in-folio, dans le cabinet de Jean Le Comte, chevalier et seigneur de Jandrain, secrétaire des conseils d'État et privé [2] On ignore d'ailleurs si ce manuscrit était intégral ou même s'il contenait plus que les fragments cités par Jacques de Guyse (qui considérait cependant Lucius de Tongres comme l'une des autorités en matière de chronique antique des Belges et de la Belgique, comme il considérait Hugues de Toul, Nicolas Rucler et Clairembaud qu'il a également étudié et cité).

Écrits[modifier | modifier le code]

Ses écrits originaux ont été perdus, sans doute lors des incendies d'archives et de bibliothèques survenus durant les nombreuses guerres qui se sont succédé en Belgique.

Il est l'un des auteurs (notamment repris par Jacques de Guyse), qui font remonter la fondation du peuple belge à un groupe de Troyens ayant émigré en Belgique.

J. de Guise cite de lui des fragments de son sixième chapitre des Histoires (capitule VI historiarum suarum, où il parle de la fondation d'une ville nommée Belgis (Bavay selon de Guyse) par le prince Bavo, originaire de Phrygie et cousin de Priam. Cet épisode fut considéré par de nombreux auteurs comme une pure fable, qui aurait par exemple pu être copiée par Lucius au XIIIe siècle (dans un roman latin du XIIe siècle ?), mais d'autres lui ont accordé un certain crédit, dont Agricol-Joseph Fortia d'Urban[3], historien qui s'est beaucoup intéressé aux origines de la Gaule, avec la Société des antiquaires de France dont il faisait partie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Robert B. Rigoulot, Imaginary History and Burgundian State-building: The Translation of the Annals of Hainault
  • Sur l'Histoire de la Belgique, voir aussi, en complément, Édition date de 1549, par Richard de Wassebourg [4]
  • présentation de l'exemplaire de la bibliothèque de Mons ; Annales Hanonniae, prima pars (f. 1r-185r) ; dans un volume composite contenant aussi Declaratio proprietatum quarundam regionum (f. 188r-222r) écrit par Ludolphe de Suchem (Ludolphus Suchemensis), et Testamenta XII Prophetarum (f. 222v-223v) écrit par Robert Grosseteste (Robertus Grosseteste) et Statuta papalia et alia utilia (f. 224r-234r), Chronicon (f. 234v-237v)de Jacob van Maerlant,
    d'après P. Faider, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque publique de la ville de Mons, Gent-Paris, 1931, p. 178-180. (www.scriptorium.be).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bibliographie nationale, publiée par l’Académie royale des Sciences, Lettres et Beaux-arts de Belgique (Lucius de Tongres, Hugues de Toul...)
  • Iacobi de Guisia annales historiae illustrium principum Hanoniae in: « article », sur Monumenta Germaniae Historica(Mons, 1334 - Valenciennes, 1399)
  • Fortia d'Urbain, Histoire de Hainault par Jacques de Guyse, traduite en français avec le texte latin en regard, en 19 vols, Paris, 1826-38.
  • Anne Rouzet, Les Chroniques de Hainaut, De Jacques de Guise, Mardaga, Liège, 1982, [Format : 14 x 24], (ISBN 2-8021-0038-6)
  • Jacques de Guyse (avec annotations de Jean Lefevre), Histoire de Hainaut, tome III, traduite en français, avec le texte latin en regard, et accompagnée de notes (le texte est publié la première fois sur deux manuscrits de la bibliothèque du Roi) [by marq. Fortia d'Urban. With] Suppl. Annales de Hainaut, par Jacques de Guyse, Jean Lefevre, Imprimerie de H Fournier, rue de Seine, n°14. À Paris, chez A. Sautelet et Cie, libraires, Place de la Bourse. À Bruxelles, chez Arnold Lacrosse, imprimeur-libraire, M DCCC XXVII (période couverte : depuis la guerre du consul Fabius contre les Arvernes, l'an 121 avant notre ère jusqu'à, la défaite de Quintilius Varus, l'an 9 de notre ère.), 15 vol. et 2 tables, (Bruxelles 1826-1836). (version Musée royal de Mariemont)
  • Monsieur de Bernières, Mémoire concernant le Hainault. Ad Hoste. Gand, [v. 1698].
  • François Vinchant et Antoine Ruteau, Annales de la province et comté d'Haynau (…), Mons : Havart, 1648.

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Raynouard, Le Journal des savans, juillet 1831, et le marquis De Fortia à propos de Jacques De Guyse Vol III, X, 213 (Lien vers Google livre)
  2. source
  3. Fortia d'Urban, Histoire de Hainault par Jacques de Guyse, traduite en français avec le texte latin en regard, en 19 vols, Paris, 1826-38.
  4. Richard de Wassebourg tome premier, Avec Google livre. Éditeur : V. Sattenas, 1549 ; original conservé à la Bibliothèque municipale de Lyon (Bibliothèque jésuite des Fontaines)