Lucien Degoutte

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Lucien Degoutte
Fonctions
Député français

(12 ans et 7 jours)
Élection 10 novembre 1946
Réélection 17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 2e du Rhône
Législature Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Blacé (Rhône)
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Lyon 6e (Rhône)
Nationalité Française
Diplômé de École des arts et métiers de Cluny
Profession ingénieur

Lucien Degoutte, né le à Blacé (Rhône) et mort le à Lyon (Rhône)[1], est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ingénieur de formation, il a fait ses études à l'École des arts et métiers de Cluny. Il commence sa carrière professionnelle en tant que chef de travaux d'électrification et d'équipement des campagnes, mais est victime d'un accident de travail. En 1936, il devient directeur de l'Office public d'habitations à bon marché de Lyon. Le régime de Vichy le révoque en 1942. Il rentre alors définitivement en résistance[2]. En 1941, il créa, avec le docteur Jean Fousseret, le journaliste Léonce Krabbe et l'imprimeur Henri Chevalier, le groupe « Coq enchaîné »[3]. Le groupe a payé un lourd tribut durant cette période, avec 16 morts et 23 déportés, dont seulement 13 reviendront vivant[4]. Il sera emprisonné deux fois durant cette période, ce qui lui vaudra la Croix de guerre. En 1945, il devient chef de cabinet du maire de Lyon, Édouard Herriot[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Lucien Degoutte fait ses premières armes en politique au sortie de la Seconde Guerre mondiale, en se présentant aux élections législatives de 1945, pour la deuxième circonscription du Rhône. Il est en deuxième position sur la liste radicale-socialiste, conduite par Camille Rolland, qui n'obtient que peu de voix[2].

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

Du au , il est élu député du Rhône. Il participe à plusieurs commissions parlementaires : Commission de la production industrielle de 1946 à 1951 au nom de laquelle il dépose plusieurs rapports, de la Commission des moyens de communication, en 1947, de la Commission du travail et de la Sécurité sociale, de 1947-1951, et sera nommé juré à la Haute Cour de justice de 1947 à 1948. Il dépose neuf propositions de loi ou de résolution. Il approuve les projets de loi relatifs au plan Marshall, ainsi que ceux sur le Conseil de l'Europe ou le pacte Atlantique[2].

Du au , il est élu pour son second mandat de député du Rhône. Il participe à la Commission du travail et de la Sécurité sociale de 1951 à 1955, et la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre de 1951 à 1954. Par contre, il s'oppose à la ratification des accords de Paris. Il vote contre favorables à l'enseignement privé. Favorable au cessez-le-feu en Indochine, il s'abstient lors du vote de confiance après la Bataille de Diên Biên Phu[2] en 1954. L'année suivante, il présente au Congrès extraordinaire du Parti radical de mai 1955 la motion qui contribue au changement de majorité car dès l'ouverture elle souligne les contradictions consistant à participer à un gouvernement de coalition et vouloir mettre en pratique une radicale[5].

Du au , il est élu, pour un troisième mandat, en tant que député du Rhône. Il est membre de la Commission du suffrage universel et de la Commission de la production industrielle de 1956 à 1957. Le , il dépose une proposition de résolution demandant au gouvernement de régulariser le marché des vins à appellation d'origine contrôlée. Il vote pour la confiance au général de Gaulle, les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle. Il est désigné par la Commission du suffrage universel pour représenter l'Assemblée nationale au sein du Comité consultatif constitutionnel[2].

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

En octobre 1947, il est élu conseiller municipal de Quincié-en-Beaujolais.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives municipales de Lyon, 6e arrondissement, année 1963, acte de décès no 300, cote 2E3389
  2. a b c d e et f « Lucien Degoutte », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
  3. Jean-Pierre Lévy, Mémoires d'un franc-tireur : itinéraire d'un résistant, Paris, Éditions Complexe, , 177 p. (OCLC 490809493), p. 71 [lire en ligne].
  4. Alain Guérin, Chronique de la résistance, Omnibus, , 1824 p. (ISBN 978-2-258-08440-7, lire en ligne), p. 376.
  5. "Le congrès radical extraordinaire vote à main levée une motion" dans Le Monde du 6 mai 1955 [1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]