Lucette Descaves

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Lucette Descaves
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
VersaillesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hélène Lucette Descaves
Nationalité
Formation
Activités
Père
Conjoints
Autres informations
Instrument
Genre artistique

Lucette Descaves (Paris, Versailles, [1],[2]), née Hélène Lucette Descaves[2], est une pianiste et pédagogue française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Lucette Descaves est la fille du commissaire de police Eugène Descaves (dont le frère est l'écrivain Lucien Descaves) et la filleule de Camille Saint-Saëns. Suzanne Valadon est par ailleurs une amie de la famille.

Le père de Lucette affiche un goût prononcé pour la peinture. Il rencontre les jeunes peintres de l'école de Paris, tels Vlaminck, Picasso ou encore Modigliani, qu'il est l'un des premiers à découvrir, et constitue une collection à l'époque où la cote de ces artistes est au plus bas. Derain peint son portrait et Picasso dédicace un arlequin à Lucette, tout comme Utrillo, un poème, quelques années plus tard.

Encouragée par sa mère, elle étudie le piano dès l'âge de sept ans[3]. À dix ans, en 1916, alors que Gabriel Fauré en est le directeur, elle entre au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris dans la classe de Marguerite Long[4], qui la considérait comme son héritière spirituelle, puis ultérieurement dans celle d'Yves Nat[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Ayant obtenu son premier prix en 1923[3], elle est chargée de la classe préparatoire. Pendant les années de guerre, elle a notamment pour élève le jeune Michel Legrand, qui, symboliquement, lui demandera d'apparaître en 1988 dans la scène du jury de piano de son film autobiographique Cinq Jours en Juin[5]. Par la suite, elle devient également l'assistante d'Yves Nat, puis reprend une classe comme professeur de piano en 1947[3]. Jusqu'en 1976, sortiront de sa classe plusieurs générations de premiers prix. Parmi ses élèves, figurent Michel Legrand, Pierre Vozlinsky, Bruno Fabius, Monique Barabino, Myriam Birger, Olivier Greif, Brigitte Engerer[6], Bruno Rigutto, Katia et Marielle Labèque, Jean-Yves Thibaudet[7],[8], Pascal Rogé, Nathalie Béra-Tagrine, Géry Moutier, Caroline Assier, Jean-Claude Pennetier, Jacques Boisgallais, Catherine Joly, Georges Pludermacher, Patrick Zygmanowski, Minou Drouet[9],[10], Alain Jacquon et Marie-Bénédicte Lavoine.

À sa retraite du CNSM, elle poursuivra son activité d'enseignante au conservatoire de Rueil-Malmaison, dirigé par un de ses anciens élèves, Jacques Taddei.

Parallèlement à son activité pédagogique, elle mène une carrière de concertiste sous la direction de chefs d'orchestre tels que Philippe Gaubert, Charles Munch, Pierre Dervaux et André Cluytens. Elle consacre une grande partie de son répertoire aux compositeurs de son temps : elle a joué et créé des œuvres concertantes de Pierné, Vierne, Arrieu, Tomasi (Cyrnos), Martinů (Concerto, Tre Ricercari avec Monique Haas)… Elle travaille les œuvres pour piano d'Albert Roussel et d'Arthur Honegger avec les compositeurs, avant de les enregistrer sur microsillon. Elle répète le troisième concerto de Prokofiev avec le musicien et le joue en sa présence aux Concerts Poulet, le [3]. Elle croise également Stravinsky. Mais elle demeure surtout la créatrice des Cinq danses rituelles ()[3] et du Concerto pour piano, à la première audition mouvementée[3] (), d'André Jolivet. Elle rejouera cette œuvre plus de cent fois[3], notamment sous forme de ballet. Elle est également la créatrice du Concerto pour piano de Jean Rivier (1954)[3].

Mariée tout d'abord en 1932[2] au chef d'orchestre et pianiste Georges Truc (décédé en 1941), directeur artistique de Pathé-Marconi, elle épouse en secondes noces en 1967[2] le chef d'orchestre Louis Fourestier[3].

Éditeur et écrit[modifier | modifier le code]

  • Un nouvel art du piano : exposés et documentation de pédagogie pianistique, Paris, Fayard, , 343 p. (OCLC 5260470) Éd. révisée : Billaudot, 1978 et 1990 (BNF 63481398), (BNF 36184932).
En tant qu'éditrice

Discographie[modifier | modifier le code]

Au sein de compilations

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c et d Acte de naissance n°383 du 04/04/1906 Paris 16e
  3. a b c d e f g h i et j Pâris 2004, p. 225-226.
  4. « https://www.naxosmusiclibrary.com/sharedfiles/booklets/ONY/booklet-ONYX4004.pdf »
  5. « Blue Note BLUE NOTE 30th ANNIVERSARY: MICHEL LEGRAND TRIO - 2011-04-01 », sur www.bluenote.net (consulté le )
  6. (en-US) Margalit Fox, « Brigitte Engerer, French Pianist, Dies at 59 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) « Lucette Descaves | Lively Foundation », sur www.livelyfoundation.org (consulté le )
  8. http://www.kennedy-center.org/artist/index/A5101
  9. (en) « Minou Drouet : A Forgotten Child Poet », sur pigtailsinpaint.org (consulté le ).
  10. (en) « May | 2017 | Agapeta », sur agapeta.wordpress.com (consulté le )
  11. a b c et d « The AHRC Research Centre for the History and Analysis of Recorded… », sur rhul.ac.uk (consulté le ).
  12. Jolivet sur lire en ligne sur Gallica
  13. Roussel lire en ligne sur Gallica

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]