Lucens

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Lucens
Lucens
Blason commune CH Lucens (Vaud).svg
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Broye-Vully
Localité(s) Lucens, Oulens
Communes limitrophes Bussy-sur-Moudon
Cremin
Curtilles
Forel-sur-Lucens
Henniez
Montanaire
Moudon
Valbroye
Villars-le-Comte
Villeneuve
Syndic Etienne Berger
NPA 1522
No OFS 5675
Démographie
Gentilé Lucensois
Population
permanente
4 414 hab. (31 décembre 2022)
Densité 249 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 42′ 29″ nord, 6° 50′ 20″ est
Altitude 496 m
Superficie 17,7 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Lucens
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Lucens
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Voir sur la carte administrative du canton de Vaud
Lucens
Liens
Site web www.lucens.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Lucens est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de la Broye-Vully.

Histoire

Le village de Lucens est cité pour la première fois en 964-65 (in villa Losingus)[3]. Son nom est formé à l'origine d'un nom de personne germanique *Lobizo et du suffixe germanique -ingōs signifiant "chez les gens de, chez ceux du clan de". Ce type de formation est adopté dans l'espace galloroman à partir du VIe siècle[4].

Le film C'était hier évoque l'histoire ouvrière du village, prenant prétexte du passage du tour de Suisse à Lucens en 1937.

Lors des référendums du , les communes de Lucens et Oulens-sur-Lucens valident une fusion pour former une nouvelle commune depuis juillet 2011[5].

Le 30 novembre 2014, les communes de Brenles, Chesalles-sur-Moudon, Cremin, Forel-sur-Lucens, Lucens et Sarzens décident de fusionner. La nouvelle commune, qui prendra le nom de Lucens, entrera en vigueur le 1er janvier 2017. Le tableau suivant présente les résultats du vote dans chaque commune[6] :

Commune oui non taux d'approbation
Brenles 59 19 75,6 %
Chesalles-sur-Moudon 51 22 69,9 %
Cremin 21 10 67,7 %
Forel-sur-Lucens 58 43 57,4 %
Lucens 560 134 80,7 %
Sarzens 34 14 70,8 %
Total 783 199 79,7 %

Monuments

Le château de Lucens

Le château de Lucens sert de résidence aux évêques de Lausanne dès la fin du XIIIe siècle. L'évêque Guillaume de Menthonay y est assassiné en 1406, et son barbier, accusé du meurtre, supplicié dans la cour du château avec des tenailles ardentes.

Les campagnes menées par le duc de Bourgogne en 1475 et 1476 endommagent le château.

Durant la période bernoise qui commence en 1536 et se termine en 1798, le château sert pour les baillis qui sont également installés à Moudon. Il est vendu en 1801 à des privés.

L'ancienne chapelle Saint-Agnès est citée pour la première fois en 1365. Large nef à travée couverte d'une voûte d'ogives reposant sur des culots sculptés, chœur voûté de même et ajouré d'une baie à remplages. Vestiges de décors peints sur les murs et les voûtes, du milieu du XVe siècle (Pierre Maggenberg?) et 1588 (Andreas Stoss?)[7].

École (1842) par les architectes lausannois Henri Perregaux et Achille de La Harpe[8].

Cure (1837) par l'architecte Henri Perregaux[9].

Musée Sherlock Holmes

Sherlock Holmes.

Le fils de Sir Arthur Conan Doyle s'installa au Château de Lucens en 1965 et y créa le musée Sherlock Holmes consacré à l'œuvre de son père. Depuis juin 2001 ce musée a été réaménagé dans la « Maison Rouge » de Lucens. Outre des livres et des objets relatifs à Sherlock Holmes, le célèbre détective créé par Conan Doyle, sont également exposés des meubles et affaires personnelles du grand écrivain britannique. Le salon de Sherlock Holmes et du Dr Watson est une reproduction exacte qui a été construite suite au Festival of Britain de 1951, d'après les descriptions minutieuses contenues dans les récits. L'ambiance de ce salon, qui contient des centaines d'objets authentiques, certains étranges et insolites, est rendue fidèlement. On y reconnaît également des objets, ayant appartenu à Conan Doyle, qui l'ont inspiré pour écrire les histoires de Sherlock Holmes.

Industries

La commune compte une usine de production de laine de verre isolante Isover, qui est la branche isolation du groupe Saint-Gobain.

La commune compte également une ancienne centrale nucléaire.

La construction du réacteur débute en 1962. C'était un réacteur à eau lourde refroidi par du dioxyde de carbone et installé dans une caverne de 25 mètres de haut et 20 mètres de diamètre. Il fournissait 30 MW de puissance thermique qui généraient 6 MW d'électricité3. Ce projet de filière nucléaire suisse était porté par la Société nationale pour l'encouragement de la technique atomique industrielle (SNA) fondée en 1961.

Il était prévu de faire fonctionner le réacteur jusqu'à la fin de l'année 1969, mais le , lors d'un démarrage, un problème de refroidissement entraîna une fusion partielle du cœur et une contamination radioactive massive de la caverne. Un rapport de 1979 conclut que la cause de l'accident est la corrosion due à l'humidité régnant dans la caverne.

L'accident est classé au niveau 4 sur les 7 que compte l'échelle Ines, et, en 2009, il était considéré comme l'un des dix les plus sérieux dans le domaine du nucléaire civil dans le monde. Ni le personnel, ni la population ne subirent d'irradiation car les mesures de radioactivité effectuées dans le voisinage ne prouvèrent pas de dépassement des niveaux naturels; les analyses faites à l'hôpital de l'Île à Berne sur le personnel n'ont montrèrent aucune mise en danger, mais la caverne fut sévèrement contaminée.

La caverne est décontaminée et le réacteur démantelé au cours des années suivantes. En 1992, elle est partiellement comblée par du béton et les derniers déchets sont acheminés au centre d'entreposage temporaire de déchets nucléaires à faible radioactivité de Würenlingen en septembre 2003.

À partir d'octobre 1997, les locaux servent de réserve et de dépôt à divers musées et institutions culturelles du canton de Vaud

Références

  1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. « Lucens » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  4. N. Pépin : « Lucens », in A. Kristol (dir.) Dictionnaire toponymique des communes suisses, Neuchâtel, Frauenfeld, Lausanne, 2005.
  5. http://www.vd.ch/fr/themes/territoire/communes/fusions-de-communes/projets-officiels/
  6. Christian Aebi, « Naissance sans douleur ni forceps pour « le grand Lucens » », 24 heures, nos 279-49,‎ , p. 20-21
  7. Guide artistique de la Suisse, Société d'histoire de l'art en Suisse, (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 388
  8. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 337 et suiv.
  9. Monique Fontannaz, Les cures vaudoises. Histoire architecturale, 1536-1845, Bibliothèque historique vaudoise, coll. « BHV 84 », , p. 245-256

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