Louis de Guyenne
Titres
–
(18 ans, 10 mois et 26 jours)
Prédécesseur | Charles de France |
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Successeur | Jean de France |
–
(environ 14 ans)
Prédécesseur | Charles de France |
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Successeur | Charles de France |
Titulature |
Dauphin de France Duc d'Aquitaine |
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Dynastie | Maison de Valois |
Naissance | |
Décès |
(à 18 ans) Paris (France) |
Sépulture | Nécropole de Saint-Denis |
Père | Charles VI de France |
Mère | Isabeau de Bavière |
Religion | Catholicisme |
Louis de France, duc de Guyenne. Né le 22 janvier 1397, mort le 18 décembre 1415. Fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière. Il fut le troisième dauphin de France.
Biographie
Louis de France est né le 22 janvier 1396 à l'Hôtel Saint-Pol à Paris. Il est baptisé le 23 janvier 1396 en l'église Saint-Paul à Paris par Jean de Norry, archevêque de Vienne[1].
Il est fait duc de Guyenne en 1401, duché érigé en pairie. En 1412 il reçoit aussi le titre de comte de Mortain.
Le 31 août 1404, il est marié à Marguerite de Bourgogne (1393-1441), fille aînée de Jean sans Peur.
Le 31 décembre 1409, malgré son très jeune âge, il est nommé chef du Conseil du Roi à cause de la folie de son père. Sa mère Isabeau de Bavière et son beau-père Jean sans Peur sont toutefois les vrais dirigeants du Conseil.
Il apparait véritablement sur la scène politique en 1413 au moment de la révolte cabochienne. Exerçant nominalement le pouvoir au nom de son père toujours malade, il doit faire face au soulèvement d'une partie des Parisiens menés par les bouchers de Simon Caboche, agent du parti Bourguignon.
Lors de l'émeute du 27 avril 1413, la foule parisienne vient réclamer sous ses fenêtres les têtes des "traîtres", en premier lieu celle de Pierre des Essarts[2]. Le dauphin réplique qu'il n'y a pas de traître chez lui, mais il doit finalement céder et une liste de cinquante personnes à châtier est lue sous la pression des émeutiers par son chancelier Jean Jouvenel des Ursins. Furieux, Louis se plaint de cet affront au véritable instigateur de cette émeute, son beau-père le duc Jean sans Peur. Mais ce dernier étant à ce moment maître de la capitale, le dauphin est réduit à l'impuissance. Il est ainsi contraint de s'entourer de conseillers bourguignons et de laisser ceux-ci mener des massacres dans la capitale.
Quelques mois plus tard le dauphin appuie la chute des Cabochiens et le retour au pouvoir du parti des Armagnacs. Ces derniers instituent une répression féroce à l'égard de tous les sympathisants bourguignons, à tel point que Louis se retrouve à nouveau le jouet des évènements. Presque prisonnier au Louvre, il écrit à Jean sans peur à l'hiver 1413 pour lui demander de l'aide mais le duc de Bourgogne ne peut rentrer dans la capitale.
Il meurt dans l'indifférence en à 18 ans, quelques semaines après la bataille d'Azincourt où il n'était d'ailleurs pas. Son frère cadet Jean de Touraine lui succède comme dauphin de France.
Le mécène et amateur d'art
Au cours de sa courte vie, le prince parvient à commander de nombreuses œuvres d'art aux artistes de son époque, à l'occasion de la constitution de son hôtel particulier ainsi que pour sa chapelle privée[3]. Outre des pièces d'orfèvrerie et de tissus, Louis de Guyenne est le commanditaire d'un bréviaire enluminé par certains des plus grands artistes de l'époque (Bibliothèque de Châteauroux), un missel (Bibliothèque Mazarine, ms. 406, inachevé), un recueil de comédies de Térence et certains historiens de l'art voient en lui le commanditaire des heures dites de Bedford[4].
Ascendance
Voir aussi
Bibliographie
- Françoise Autrand, Charles VI le roi fou, Fayard, 1986 (ISBN 2213017034)
- Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard, 1980 (ISBN 2213008981)
- Lebailly Émilie. « Le dauphin Louis, duc de Guyenne, et les arts précieux (1409-1415) », Bulletin Monumental, Tome 163 no 4, année 2005. p. 357-374 [lire en ligne]
Articles connexes
Notes et références
- Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, t. I, La Compagnie des Libraires, Paris, 1725, p. 113
- Favier, p.430
- Émilie Lebailly, op.cit.
- Patricia Stirnemann, « Les Très Riches Heures et les Heures Bedford », Revista de História da Arte, no 7, , p. 139-151 (lire en ligne)