Charles-Louis Verboeckhoven
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Charles-Louis Verboeckhoven ( Warneton, 5 février 1802 (ou 14 ventôse X) – Bruxelles, 25 septembre 1889 ) est un peintre de marine belge de la période romantique.
Généalogie[modifier | modifier le code]
Il était le fils du sculpteur Barthélemy Verboeckhoven (1759-1840) et de Jeanne-Thérèse Six. Son frère aîné était le peintre animalier Eugène Verboeckhoven (1798-1881). Il épousa Angeline Monté, dont il eut un fils : Louis jr. (Gand, 17 février 1827 - 7 avril 1884), qui devint également peintre[1].
Parcours[modifier | modifier le code]
Warneton et Gand[modifier | modifier le code]
Charles-Louis Verboeckhoven a reçu sa formation artistique de son père et de son frère aîné Eugène, d'abord à Warneton. Puis, en 1815, il continue à Gand après le déménagement de sa famille. La peinture marine et les vues de port lui suscite beaucoup d'intérêt. A cette époque, seuls Frans Balthasar Solvyns (1760-1820), Jean-Baptiste Tency et Dominique de Bast étaient actifs dans cette spécialité en Belgique. Il est inévitable que ses premières œuvres aient suivi leur tradition.
Bruxelles[modifier | modifier le code]
A partir de 1827, il s'établit à Bruxelles avec son père et son frère. Cette année-là, il expose deux oeuvres au Salon de Bruxelles, une « Mer civile » et une « Mer calme ». En 1830, l'attrait pour l'art passe quelque peu au second plan en raison des développements politiques qui conduisent à l'indépendance de la Belgique.
Intermède révolutionnaire[modifier | modifier le code]
Comme son frère Eugène, Louis prend une part très active aux événements de 1830. Il appartenait au Jagerskorps de Chasteler et était enrôlé dans la section d'artillerie du Freikorps de Bruges. Ensuite, il reprend rapidement ses activités artistiques, car des peintures datant de 1831 sont connues.
Carrière[modifier | modifier le code]
Il participera à plusieurs salons comme les « Salons triennaux » de Bruxelles, Gand et Anvers, aux Salons plus modestes des villes de province et aux plus importantes expositions d'art à l'étranger[2]. Ces événements annuels ont forcé Verboeckhoven à une production intense, presque en série, pour laquelle de nombreux voyages dans les villes côtières néerlandaises, françaises et anglaises ont fourni l'inspiration nécessaire.
Des expositions[modifier | modifier le code]
- Exposition des maîtres vivants 1825, Haarlem : "Paysage de plage avec bateaux", "Eau bouillonnante"
- Salon 1826, Cambrai : "Marine", "Naufrage"
- Exposition des maîtres vivants 1826, Amsterdam : "Paysage de plage avec sloop ancré", "Mer du Pacifique avec barge à voile et autres navires", "Mer du Pacifique avec plusieurs bateaux de pêche et autres"
- Salon 1827, Douai : « Mer calme avec sloop au mouillage et yacht. Les pêcheurs arrangent leurs prises sur le rivage », « Mer bouclée avec une péniche sous voiles »
- Exposition des maîtres vivants 1828, Amsterdam : « Mer paisible près de Vlissingen », « Eau de Woelend », « Eau bouillonnante avec deux étalons à voile », « Un bateau aurique à l'ancre »
- Salon 1828, Cambrai : « Mer agitée avec barque de pêche et autres embarcations. Vue dans les environs de Wisch-Capel", "Marine"
- Salon 1833, Valenciennes : "Marine", "Marine. Figures d'Eugène Verboeckhoven"
- Salon 1834, Anvers : "Curieuse mer".
- Salon 1834, Lille : « Marine. Bateaux au mouillage séchant leurs voiles"
- Salon 1836, Cambrai : "Légèrement ils se sont déplacés avec un brick goélette à l'ancre séchant les voiles en vue de Vlissingen",
- Salon 1837, Douai : « Une mer légèrement agitée par la marée montante. Des pêcheurs séchant leurs voiles sur la plage en vue de Westkapelle”
- Salon 1838, Gand : "Mer légèrement agitée avec une goélette brick de la marine marchande qui a embarqué un pilote".
- Salon 1838, Cambrai : « Marine. Soleil couchant"
- Salon 1838, Arras : « Une goélette hanovrienne de la marine marchande embarque un pilote à vue de terre. Mer légèrement agitée ».
- Exposition des maîtres vivants 1841, Amsterdam : « Marine », « Paysage de plage avec personnages de PF Le Roy »
- Exposition des maîtres vivants 1841, La Haye : « Tourner la mer avec une goélette »
- Exposition des maîtres vivants 1842, Amsterdam : « Une eau plate »
- Exposition des maîtres vivants 1843, La Haye : "Une mer agitée"
- Salon 1848, Bruxelles : "Bateaux de pêche au mouillage, séchant leurs voiles" et "Bateaux de pêche au Fort de Lillo"
- Salon 1851, Anvers : "Port d'Anvers"
- Salon 1857, Anvers :"Un galliot au mouillage est préparé pour appareiller"
Plus tard on retrouve de moins en moins Verboeckhoven dans les catalogues d'exposition.
Travail et style[modifier | modifier le code]
Les œuvres de Louis Verboeckhoven sont restées résolument romantiques jusque vers 1842. Cela se reflète dans l'artificialité de la composition, dans la palette de couleurs sensibles et lumineuses, l'éclairage artificiel, le caractère pittoresque et, surtout, la finition lisse et soignée. Mais Verboeckhoven traitait très rarement des thèmes romantiques par excellence, comme les tempêtes et les scènes de naufrage.
Dans le tableau "Marée montante avec brick anglais", Eugène Verboeckhoven a peint les personnages au premier plan. Eugène a également collabora aux oeuvres marines de son frère tout comme il l'a également fait pour d'autres peintres tels que Jean-Baptiste De Jonghe, van Pieter-Frans De Noter, Barend Cornelis Koekkoek, Édouard Delvaux, Louis-Pierre Verwee et Johann Bernard. Klombeck.
Vers 1842, il y eut un changement frappant dans le style de Verboeckhoven qui présente des peintures plus lumineuses et réalistes.
En raison de leur relative précision topographique, de nombreuses marines postérieures à 1842 ont une grande valeur documentaire.
Beaucoup de ces peintures représentent de petits ports le long de l'Escaut, souvent disparus depuis longtemps et oubliés et encore difficiles à identifier.
L'appréciation internationale de Charles-Louis Verboeckhoven s'est reflétée dans les récompenses qu'il a reçues à Bruxelles, Cambrai, Arras et Lille, et dans sa nomination en tant que membre de l'Académie d'Amsterdam.
Localisation des œuvres[modifier | modifier le code]
- Aix-la-Chapelle ("Aix-la-Chapelle")
- Anvers, Musée Royal des Beaux-Arts
- Bruges, Musée Groeninge
- Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
- Cambrai (les oeuvres qui appartenaient à la collection à l'époque ont disparu)
- Cherbourg
- La Fère
- Leipzig
- Liège, Musée d'Art Moderne (Navires sur la côte hollandaise)
- Ostende, Mu.ZEE ( Musée d'Art à la mer )
- Bruxelles, Collection Royale
Iconographie[modifier | modifier le code]
- Il y a un portrait à l'huile de Charles-Louis Verboeckhoven par H. De Coene. Verboeckhoven est représenté en pied devant un décor de mer dans l'uniforme de Jager van Chasteler (Bruxelles, Archives de la Ville).
- Portrait lithographié par Baugniet
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Emmanuel Bénézit (1854-1920), Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs., vol. I. A-C / E. Bénézit, (lire en ligne).
- Les salons retrouvés: éclat de la vie artistique dans la France du Nord, 1815-1848, Association des conservateurs des musées du Nord-Pas-de-Calais, (lire en ligne)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
