Louis Mie

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Louis Mie
Illustration.
Adolphe Rivet, Portrait de Louis Mie,
Périgueux, cimetière du Nord.
Fonctions
Député de la Gironde

(6 mois et 20 jours)
Prédécesseur Pierre Sansas
Successeur Armand Caduc
Biographie
Nom de naissance Jean, Baptiste, Louis, Philippe Mie
Date de naissance
Lieu de naissance Tulle
Date de décès (à 46 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris
Sépulture Périgueux
Nationalité Française
Parti politique Extrême gauche
Profession Avocat

Jean, Baptiste, Louis, Philippe Mie plus connu sous le nom de Louis Mie, est un homme politique français né le à Tulle et mort le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean, Baptiste, Louis, Philippe naît à Tulle le [1] de père et de mère inconnus[2]. Il porte le nom de famille de Justin Mie, polytechnicien, capitaine à la manufacture d'armes de Tulle[3], compagnon de sa mère adoptive, Marie Marguerite Philippine Chirat[2]. Son père est un ardent républicain, membre pendant la Restauration de la Société des droits de l'Homme. Son oncle, Louis Augustin Mie, dit Auguste Mie, est un avocat à Périgueux comme l'était son père, Jacques Mie.

La tombe de Louis Mie au cimetière du Nord de Périgueux.

Il est élève au collège de Périgueux en 1847, puis de celui d'Angoulême en 1848. Il étudie le droit à Poitiers[1]. Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il prend un fusil de chasse et se rend sur la place du Triangle[4], à Périgueux, où s'est réunie une foule. Il se trouve face à un régiment d'infanterie placé là par le préfet Calvimont.

Il devient avocat, inscrit au tableau de l'ordre des avocats près le tribunal de Périgueux le [1]. Le , il se marie avec Anne Gragg Gallagher, une orpheline anglaise de 19 ans retirée chez sa tante, à Périgueux, née à Calcutta où son père a été un riche négociant.

Il est élu conseiller municipal de cette ville en 1855, mais il est suspendu par le préfet quinze jours plus tard[2]. Il est de nouveau élu à cette fonction en 1867. Avec Victor Hugo, il visite les proscrits en Belgique. En 1869, il participe au Congrès de la paix et de la liberté, à Lausanne[5].

Il fonde le journal La République de la Dordogne en 1870[1]. En 1870-1871, lors du procès de l'affaire de Hautefaye, il défend l'un des principaux accusés[1]. De 1871 à 1877, il est conseiller général[2] du canton de Périgueux.

En 1875, il quitte la Dordogne[2]. En , installé à Bordeaux, il se présente à la députation et est battu aux élections législatives dans la deuxième circonscription de la Gironde. En , après le décès de Pierre Sansas, il réitère sa candidature et est élu à la Chambre des députés où il siège à l'extrême-gauche[1]. Il fait partie des 363 députés qui refusent la confiance au gouvernement de Broglie, le [1]. Il est réélu de façon écrasante le de la même année. Quelques jours après, le , il meurt à son domicile du boulevard de Courcelles dans le 8e arrondissement de Paris[6] des suites d'une maladie de poitrine[1]. En , ses cendres sont rapatriées à Périgueux, au cimetière du Nord[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le frère de Mie d'Aghonne (1823-1897), écrivaine, elle aussi née de père et de mère inconnus[2].

Hommages[modifier | modifier le code]

En région Nouvelle-Aquitaine, plusieurs voies portent le nom de « rue Louis-Mie » : à Bordeaux[7] (depuis 1901[8]), Brive-la-Gaillarde[9], Périgueux[10] (depuis 1881[11]), Sarlat-la-Canéda[12] et Tulle[13].

Un roman a été écrit sur Louis Mie et l'affaire de Hautefaye[14].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La franc-maçonnerie et l'évêque de Périgueux, 1869.
  • Le soldat sait mourir ! Le peuple sait payer ! À qui le profit ?, 1869 (lire en ligne).
  • Appel aux électeurs de Périgueux au sujet du plébiscite de 1870, 1870 (lire en ligne).
  • La République par la loi, 1870 (lire en ligne).
  • Tu ne défendras plus !, 1875 (lire en ligne).
  • La mort de Millière. Déposition pour l'histoire, 1876 (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale, consulté le (cliquer sur « Biographies », en haut à droite).
  2. a b c d e f et g Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 677-678.
  3. Jacques Lagrange 1992
  4. La place du Triangle est l'ancien nom de la place Bugeaud.
  5. Jacques Lagrange 1992, p. 76
  6. Voir la page de discussion.
  7. « Rue Louis Mie, Bordeaux » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2020)..
  8. Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 717 p. (ISBN 9782879015040)
  9. « Rue Louis Mie, Brive-la-Gaillarde » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2020)..
  10. « Rue Louis Mie, Périgueux » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2020)..
  11. Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, éditions la Lauze, 2003, (ISBN 2-912032-50-4), p. 302.
  12. « Rue Louis Mie, Sarlat-la-Canéda » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2020)..
  13. « Rue Louis Mie, Tulle » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2020)..
  14. (en) L.M. Twist, (2024). Louis Mie and the Trial of Hautefaye, USA, 2024, 372 p. (ISBN 979-8-9892182-1-9)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]