Louis Meigret

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Louis Maigret)
Louis Meigret
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Fragment de Réponse de Louis Meigret à l’apologie de Jacques Pelletier, 1550.

Louis Meigret (ou Maigret[1], Lyon, vers 1510[2]-1558[3]) est un grammairien français, réformateur de la langue française de la Renaissance.

Biographie[modifier | modifier le code]

Établi à Paris depuis 1538, Louis Meigret a écrit en 1550 la première grande grammaire du français.

Le premier à mettre la science au service du grand public, il est un défenseur de la réforme de l’orthographe française, qu'il cherche à simplifier en proposant notamment des symboles nouveaux et en favorisant une orthographe phonétique, ce qui le conduisit à polémiquer avec Jacques Peletier du Mans et Guillaume Des Autels.

Son traité s'inscrit dans un courant plus large de recherche de simplification de l’orthographe en l’accordant à la prononciation. Toutefois, celle-ci n'a pu s'imposer, faute d'une autorité linguistique au XVIe siècle. Cependant, le linguiste Charles-Louis Livet a pu écrire que « Ce n’est point Dubois, ce n’est point Henri Etienne qui est le père de la grammaire française : c’est Meigret… il fallait un homme de cette vigueur, pour poser, avec autant de bonheur, sous une forme souvent définitive, les principes qu’il a mis en circulation[4]. »

Face à l’impossibilité de trouver un imprimeur acceptant d’imprimer son programme réformateur, il a dû rééditer son traité dans l’orthographe traditionnelle. On a de lui, également, des traductions de classiques latins et grecs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire historique, Paris, Les libraires associés, 1759, t. vii, p. 412.
  2. Franz Josef Hausmann, Louis Meigret, humaniste et linguiste, Tübingen, Narr, 1980, p. 210-211.
  3. Vgl. Franz Josef Hausmann, Louis Meigret. Le Traité de la Grammaire française (1550). Le Menteur de Lucien- Aux Lecteurs (1548). Tübingen, Narr, 1980, p. ix-xiii.
  4. Charles-Louis Livet, La Grammaire française et les grammairiens du XVIe siècle, Paris, Didier-Durand, 1859, p. 76.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Traité touchãt le commun usage de l'escriture françoise, Paris, Imprimerie de Ieanne de Marnef, (Gallica, Gallica)
  • Le trętté de la grammęre franc̨oęze, fęt par Louís Meigręt Líonoęs, Paris, Chrestien Wechel, (Gallica, Gallica, archive.org)
  • Defęnses de Louís Meigręt touchant son Orthographíe Franc̨oęze, contre lęs c̨ęnsures ę calõnies des Glaumalis du Vezelet, ę de sęs adherans, Paris, Chrestien Wechel, (Gallica, Gallica)
  • La Reponse de Louís Meigręt a l’apolojíe de Jáques Pelletier, Paris, Chrestien Wechel, (Gallica, Gallica)
  • Reponse de Louís Meigręt a la dezesperée répliqe de Glaomalis de Vezęlet, transformé ęɳ Gyllaome dęs Aotels, Paris, Chretieɳ Wechel, ([ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86246576 Gallica], Gallica)
  • Réimpression de ces cinq volumes en un chez Slatkine, Genève, 1972.
  • Louis Meigret, Œuvres phonétiques (Le Menteur, Grammère, Defenses et Reponses à Peletier et Des Autels), éditions lemmatisées et indexées, Corpus phonétique du seizième siècle

Études[modifier | modifier le code]

  • Simone Delesalle et Francine Mazière, « Meigret, la langue française et la tradition grammaticale » in Gérard Defaux (dir.), Lyon et l’illustration de la langue française à la Renaissance, ENS édition, 2003.
  • Douglas A. Kibbee, « Louis Meigret lyonnais et les politiques de la langue française à la Renaissance », in Gérard Defaux (dir.), Lyon et l’illustration de la langue française à la Renaissance, op.cit.
  • Charles Louis Livet, La grammaire française et les grammairiens du XVIe siècle, Paris, 1859.
    Les pages 49–117 sont consacrées au seul Meigret.

Liens externes[modifier | modifier le code]