Louis Joseph Grandeau

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Louis Joseph Grandeau
Naissance
Metz, Moselle
Décès (à 70 ans)
Paris
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-général
Années de service 1779 (?) – 1825
Commandement 31e division du 11e corps de la Grande Armée
Conflits Guerres de la Révolution
Faits d'armes bataille d'Auerstadt
bataille de Smolensk
Distinctions baron de l’Empire
Grand officier de la Légion d’honneur

Louis Joseph Grandeau ( à Metz - à Paris) est un général de la Révolution française et du Premier Empire[1]. Général de division, puis lieutenant-général, il porta le titre de baron d'Abancourt.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Charles Joseph Grandeau, employé au bureau des hôpitaux de l'armée et de Catherine Thérèse Ditzinns, Louis Joseph Grandeau naît à Metz, en Moselle, le samedi [2]. Grandeau commence très jeune une brillante carrière militaire.

Profitant de la Révolution française, Louis Grandeau devient officier en 1789 à Paris[3].

De 1792 à 1803, il fera la plupart des campagnes militaires. Tout d’abord sous-lieutenant dans la Garde nationale de Paris le , il est promu lieutenant le . Il passe capitaine le avant d’être affecté à l’état-major du général Lefèbvre en 1794[4]. Il est nommé chef de bataillon le , puis chef de brigade le .

De 1803 à 1805, il sert dans l’Armée des côtes de l’Océan. Il est affecté avec son régiment au camp de Bruges en 1803, pour y être promu général de brigade le de la même année. Il sera affecté au camp de Bruges jusqu’au . Nommé commandant de la 3e brigade de la 2e division d'infanterie du corps de la Grande Armée, le , il commande cette brigade jusqu’au . Le , il prend le commandement de la 2e brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée, puis à partir du , de l'Armée d'Allemagne au . En 1806, il se distingue particulièrement à la bataille d'Auerstadt[5], en appuyant la prise du plateau d'Eckartsberg dans un combat près du bois où, à la tête des troupes sous ses ordres, il soutient vaillamment les attaques de l’ennemi.

Le il est nommé commandant de la 3e brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée, fonction qu’il assume jusqu’au . Il prend ensuite le commandement de la 1re brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée du au . À partir du et jusqu’au , il commande la 2e brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée. Il sert alors avec son régiment dans la Grande Armée en Russie. Il se distingue à la bataille de Smolensk, où sa conduite exemplaire lui valut le grade de général de division le .

Il est nommé gouverneur de la place de Smolensk, en Russie, du au , puis gouverneur de Stettin du au . Il commande alors la 31e division du 11e corps de la Grande Armée, mais doit bientôt quitter son poste pour raison de santé. En 1813, après la retraite de Moscou, il se replie avec ses hommes sur Stettin. Il y forme une garnison de 9 000 hommes. Pendant la campagne de 1813, en raison de sa maladie, il doit partager le commandement avec le général Dufresse. La place oppose une longue résistance aux troupes russes et prussiennes, mais doit capituler le .

Rentré en France de captivité le , il est mis en disponibilité. Le , il reprend du service actif dans les départements des Côtes-du-Nord et du Finistère, où il commande la 2e subdivision de la 13e division militaire. Pendant l’épisode des Cent-Jours, le , il est mis en disponibilité jusqu’au . À cette date, il est nommé commandant de la place de Besançon (Doubs), poste qu’il occupera jusqu’au .

Avec la Restauration, il est nommé Inspecteur général d'Infanterie dans la 13e division militaire à partir du , fonction qu’il assume jusqu’au . Du au , il est nommé inspecteur général d'Infanterie dans les 13e et 14e divisions militaires. Promu au grade de lieutenant-général, il sert toujours en qualité d’inspecteur général de l’infanterie, du au .

Mis en disponibilité au , il est admis en retraite le .

Après la Révolution de 1830, il est placé par Louis-Philippe dans le cadre de la section de réserve de l’état-major, le .

Tombe du général Grandeau au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Louis Joseph Grandeau décédera un peu plus tard à Paris, le vendredi [6],[7].

État des services[modifier | modifier le code]

D'après son dossier de Légion d'honneur :

  • Lieutenant dans la Garde nationale de Paris, .
  • Lieutenant, .
  • Capitaine, .
  • Capitaine à l’état-major du général Lefèbvre (1794)
  • Chef de bataillon, .
  • Chef de brigade, .
  • Général de brigade, .
  • Commandant de la 3e brigade de la 2e division d'infanterie du corps de la Grande Armée du au .
  • Commandant de la 2e brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée puis du de l'Armée d'Allemagne du au .
  • Commandant de la 3e brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée du au .
  • Commandant de la 1re brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée du au .
  • Commandant de la 2e brigade de la 2e division d'infanterie du 3e corps de la Grande Armée du au .
  • Général de division, .
  • Gouverneur de la place de Smolensk, en Russie, du au .
  • Gouverneur de Stettin du au , et, commandant de la 31e division du 11e corps de la Grande Armée.
  • Commandant de la 2e subdivision (départements des Côtes-du-Nord et du Finistère) de la 13e division militaire du au .
  • Commandant de la place de Besançon (Doubs) du au .
  • Inspecteur général d'Infanterie dans la 13e division militaire du au .
  • Inspecteur général d'Infanterie dans les 13e et 14e divisions militaires du au .
  • Lieutenant-général, employé en qualité d’inspecteur général de l’infanterie, du au en 1819.

Décorations et titres[modifier | modifier le code]

D'après son dossier de Légion d'honneur :

  • Membre (Commandant) de la Légion d’honneur par décret du Premier Consul du 25 prairial an XII ().
  • Grand Officier de la Légion d’honneur par ordonnance du .
  • Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis par ordonnance du .
  • Décoration de l’ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière.
  • Baron de l’Empire par lettres patentes du .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thierry Lentz ; Denis Imhoff: La Moselle et Napoléon : étude d'un département sous le Consulat et l'Empire, éd. Serpenoise, Metz, 1986.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Liste des généraux mosellans du consulat et de l'empire sur patrimoines.lorraine.eu
  2. Acte de naissance du dossier de Légion d'honneur, « Dossier de l'ordre de la légion d'honneur de Louis Joseph Grandeau », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. Amis du Patrimoine napoléonien.
  4. « Cote LH/1187/02 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815, par une société de militaires et de gens de lettres in Gallica - BNF
  6. Acte de décès du dossier de Légion d'honneur, vue 15/20, « Cote LH/1187/02 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. AD 75 en ligne, fichier alphabétique de l'état civil reconstitué