Louis Ferdinand Antoni

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis Ferdinand Antoni
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activité
Formation
Maîtres
Conjoint

Louis Ferdinand Antoni est un peintre, graveur et sculpteur français né à Bastia le et mort à Alger le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Très tôt après sa naissance en Corse, Louis Ferdinand Antoni débarque en Algérie française avec ses parents. Il fait ses études au collège Saint-Charles à Blida, puis au lycée d'Alger qu'il quitte pour entrer à l'École des beaux-arts d'Alger où il est élève d'Hippolyte Dubois. En 1892, il obtient une bourse qui lui permet d'intégrer l'École nationale supérieure des beaux-arts à Paris dans l'atelier de Léon Bonnat. Les deux influences qui se font sentir chez lui sont celles d'Eugène Delacroix et des impressionnistes[1].

Il quitte Paris pour le Sud algérien et expose régulièrement aux salons algériens et au Salon des artistes français. En 1906, il rencontre à Alger Marie Gautier, peintre et graveuse, qui l'initie à la technique de gravure en couleurs qui l'enthousiasme. Il produit des eaux-fortes publiées chez l'éditeur Petit et ses envois ne sont destinés dorénavant qu'à la Société nationale des beaux-arts. Il épouse Marie Gautier le à Paris[2].

En 1909, le peintre remporte une bourse de voyage en Afrique occidentale française et débarque à Dakar. Il visite la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Sénégal et Tombouctou. C'est une période de travail acharné, très féconde, matérialisée par des œuvres — eaux fortes et toiles — de haute facture. Revenu à Paris, il étudie l'art de la fresque.

En 1912, il est nommé professeur d'arts décoratifs à l'École des beaux-arts d'Alger, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.

Engagé volontaire comme simple soldat le , blessé durant la Grande Guerre, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[Quand ?].

En 1922, il est sociétaire du Salon de la Société nationale des beaux-arts qui lui décerne le prix Paquin. En 1928, il reçoit le prix Gillot-Dard.

Après la mort de Léon Cauvy, il assume la direction de l'École des beaux-arts d'Alger.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Maternité à Dakar, vers 1909, encre sur papier, localisation inconnue.
Rue à Gafsa, localisation inconnue.
Algérie
France
  • Localisation inconnue :
    • Samson, anciennement à Paris au musée du Luxembourg ;
    • Portrait du peintre Julien, sculpture ;
    • Monument à Ernest Mercier, projet.

Illustration[modifier | modifier le code]

  • Robert Randau, Terrasses de Tombouctou, publié en 1933.
  • Antoine Abitreccia, La Corse dans l'histoire, Lyon/Paris, Éditions Archat, 1939.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Randau, « Un grand peintre algérien », sur Cercle algérianiste, l'algérianiste, no 80, décembre 1997.
  2. Archives de Paris Acte de mariage no 709 dressé au 16e arrondissement de Paris, vue 31 / 31.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marion Vidal-Bué, Alger et ses peintres 1830-1962, éditions Paris Méditerranée, 2000.
  • Élisabeth Cazenave, Les artistes de l'Algérie, Bernard Giovanangeli, éditions Association Abd-el-Tif, 2001.
  • Robert Randau, « Les Maîtres de la peinture Algérienne », Afrique, .
  • Algeria, et noël 1955.
  • Archives nationales : cote F 21/6721.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :