Louis Alexandre de La Rochefoucauld

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Louis Alexandre de La Rochefoucauld
Image illustrative de l’article Louis Alexandre de La Rochefoucauld
Portrait du duc d'Anville

Titre Duc d'Anville
Autres titres Duc de La Rochefoucauld
Successeur François XII de La Rochefoucauld
Autres fonctions député aux États généraux de 1789
Président de la Société royale de médecine et de l'Académie royale des sciences
Biographie
Dynastie Maison de La Rochefoucauld
Naissance
à Paris
Décès
(exécuté) (à 49 ans)
à Gisors (Normandie)
Père Jean-Baptiste de La Rochefoucauld de Roye
Mère Marie-Louise-Nicole de La Rochefoucauld
Conjoint Louise-Pauline de Gand de Mérode
Enfants Sans postérité

Blason de Louis Alexandre de La Rochefoucauld

Louis-Alexandre de La Rochefoucauld, duc d'Enville (ou mieux, d'Anville), puis 6e duc de La Rochefoucauld, né à Paris le et exécuté à Gisors (Normandie) le , est un aristocrate et homme politique français du XVIIIe siècle. Grand seigneur de l'Ancien Régime, il joue un rôle politique au début de la Révolution française de 1789 avant d'être victime des massacres de Septembre.

Biographie

Origines et famille

Louis-Alexandre de La Rochefoucauld descend de la Maison de La Rochefoucauld, une des plus anciennes et illustres familles de la noblesse française, dont les origines remontent aux seigneurs de La Roche en Charente aux Xe et XIe siècles.

Il est le fils de Jean-Baptiste de La Rochefoucauld de Roye et de Marie-Louise-Nicole de La Rochefoucauld. En 1762, il épouse Louise-Pauline de Gand de Mérode (sans postérité). La même année, il hérite du titre de duc de La Rochefoucauld à la mort de son grand-père Alexandre de La Rochefoucauld ( - 1762)[1].

Il épouse en secondes noces, sa nièce Alexandrine de Rohan-Chabot en 1780 (sans postérité).

Carrière politique

Il est un des plus chauds défenseurs de la cause américaine en France. Il est l'ami et le traducteur de Benjamin Franklin avec qui il publie les Constitutions des Treize États-Unis de l'Amérique à Paris en 1783. Il est d'autre part un passionné de sciences naturelles et un grand voyageur (Angleterre, Suède, Allemagne, Suisse, Italie, Savoie). Ami de Desmarest, Dolomieu, Saussure, Turgot, Condorcet, il est président de la Société royale de médecine et de l'Académie royale des sciences.

Il est élu député aux États généraux de 1789 et fait partie du groupe des 47 députés de la Noblesse qui se rallient le au tiers état. Ce noble libéral est rapidement inquiet devant la tournure des événements. Il tente malgré tout de se maintenir tant bien que mal dans les rangs de la gauche de l'Assemblée constituante où il avait beaucoup d'amis et d'obligés du temps de la monarchie. Après la séparation de l'Assemblée constituante, il devient membre du directoire du département. Il s'opposa alors à Pétion ; après la journée du 10 août 1792, il donne sa démission et quitte Paris pour échapper à la colère du peuple.

Il est arrêté à Gisors alors qu'il raccompagnait sa mère et sa femme de retour des eaux de Forges au château de La Roche-Guyon. Il est alors tué le par des volontaires de la Sarthe et de l’Orne, en route pour combattre les Prussiens qui venaient de prendre Verdun et qui menaient la chasse aux aristocrates[2]. Les efforts de la municipalité et de Dolomieu qui l'accompagnait ne purent le sauver.

Il était le cousin de François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld-Liancourt et d'Ambroise-Polycarpe de La Rochefoucauld-Doudeauville.

Notes et références

  1. Son père, le duc d'Anville ayant été tué lors de l'expédition qui porte son nom
  2. Frédéric Bluche, Septembre 1792. Logiques d'un massacre, Paris, Robert Laffont, 1986, ISBN 2-221-04523-8, p 103

Sources et bibliographie