Louis-Joseph du Plessis-Mauron de Grenédan

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Louis Joseph du Plessis de Grenédan

Louis-Joseph, comte du Plessis-Mauron de Grenédan, né à Rennes le et mort à Rennes le , est un magistrat et homme politique français.

Biographie

Frère de François-Fortuné, il suivit ses études chez les Bénédictins de Pontlevoy. Reçu avocat au parlement le 21 août 1786, et émancipé par délibération cartellaire du 9 octobre suivant, il obtint, le 14 février 1787, des dispenses d'âge pour siéger comme conseiller au parlement de Bretagne.

Élu maire de Rennes le 10 décembre 1792, il fit une violente opposition à la Convention, fut décrété d'arrestation, s'enfuit, et se tint caché jusqu'en nivôse an III. En l'an VII, il fut nommé conseiller de préfecture d'Ille-et-Vilaine, puis conseiller général en prairial an VIII. Maire de Saint-Avertin sous l'Empire (28 décembre 1807) (il habitait alors son château de Cangé), il devint conseiller à la cour impériale de Rennes le 14 avril 1811, et se rallia avec enthousiasme à la Restauration en 1814.

Ayant refusé de servir Napoléon aux Cent-Jours, il perdit son siège à la cour de Rennes; la seconde Restauration le lui rendit. Le 22 août 1815, le collège de département d'Ille-et-Vilaine l'élut député. II siégea dans la majorité de la Chambre introuvable, demanda de faire traduire devant les cours prévôtales tout individu soupçonné d'avoir contribué au retour de Napoléon, et proposa, en comité, le rétablissement du gibet.

Il échoua aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre (1816), et ne rentra au parlement que le 13 novembre 1820, élu, au collège de département d'Ille-et-Vilaine. Il reprit sa place à l'extrême-droite, demanda le 23 mai 1821 qu'on rayât de la liste des donataires de l'ancienne liste civile impénale la plupart des maréchaux ou généraux de l'Empire, dont il fit le procès en termes qui soulevèrent les clameurs de la gauche, et parla en janvier 1822 contre la liberté de la presse. Réélu, le 16 mai 1822, il s'efforça le 23 mars 1823 de justifier l'expulsion de Manuel en invoquant l'omnipotence de la Chambre et les précédents du parlement anglais, et vit renouveler son mandat de député, le 6 mars 1824.

Dans la séance du 22 février 1825, lors de la discussion du milliard des émigrés, il demanda « la restitution intégrale des biens acquis nationalement, sans aucune indemnité, les émigrés étant demeurés les légitimes propriétaires des biens dont on les avait injustement spoliés. L'art. 9 de la Charte porte que toutes les propriétés sont inviolables, et non pas seront inviolables, et ne peut s'entendre que des propriétés légitimement acquises. » Puis il traita les acquéreurs de biens nationaux de « voleurs ».

Il fut encore réélu le 24 novembre 1827 par 149 voix sur 249 votants et 297 inscrits, montra toujours le même royalisme intransigeant, soutint le ministère Polignac, et fut réélu, une dernière fois, le 3 juillet 1830. Son refus de prêter serment au Monarchie de juillet, comme magistrat et comme député, fit annuler son élection, et lui fit perdre le siège de président qu'il occupait à la cour royale de Rennes depuis le 7 mai 1823.

Publications

  • Examen des Paroles d'un croyant et du Livre du Peuple
  • Déclaration d'une partie des députés de la droite sur les principes fondamentaux du droit public
  • Hommage à la mémoire de M. le lieutenant-général Isidore Lynch
  • Protestation contre l'usurpation du trône de France par Louis-Philippe d'Orléans

Sources

  • « Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 », A.Robert, G.Cougny