Louis-François de Fontenu

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis-François de Fontenu
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
Activité
Autres informations
Membre de

Louis-François de Fontenu, dit l'abbé de Fontenu, né le et mort le 5 ou le [1] est un homme de lettres et médailliste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis-François de Fontenu est né au château de Lisledon en Gâtinais (actuel département du Loiret)[2] d'une famille originaire du Poitou, seigneur du château de Fontenu détruit au temps des guerres de Religion.

De santé précaire, élevé à Beauvais sous les yeux de son proche parent l'évêque, Louis-François de Fontenu entra tôt dans l'état ecclésiastique. Il fut d'une grande piété mais eut une activité plus intellectuelle que pastorale : savant et curieux, il se passionnait pour la théologie mais aussi pour les médailles et la numismatique, pour l'Antiquité, l'histoire naturelle ou la physique et il voyagea dans de nombreuses régions, particulièrement en Normandie, dans l'Orléanais et en Italie ; il se rendit à Rome en 1700, accompagnant le cardinal Janson et y séjourna 18 mois.

Proche de Fontenelle et lié à Réaumur et au père Bourdaloue, il fréquenta le salon de Mme de Lambert et écrivit de nombreux mémoires ou dissertations, sur divers sujets comme les camps de César en Gaule[3], le culte d'Isis[4] ou les sources du Loiret. Une petite partie seulement a été publiée dans les recueils de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Il est connu des numismates par l'importante collection de médailles qu'il rapporta de son voyage à Rome en 1700 et qu'il enrichit encore par la suite avant de s'en dessaisir pour aider sa sœur qui mourut en 1728 : il vendit alors son célèbre médailler au maréchal d'Estrée[5].

Reconnu par son temps, il est plusieurs fois cité en référence dans l’Encyclopédie de Diderot, par exemple à propos du Loiret[6] ou du monde romain[7].

Il participe activement aux travaux l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres dont il est devenu associé en 1716 et membre en 1742.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gazette de France.
  2. Le château Renaissance de sa famille, remanié au XIXe siècle, est aujourd'hui situé sur la commune de Villemandeur (Loiret), non loin de Montargis (cf. trekearth.com).
  3. g.lancel.free.fr.
  4. books.google.fr, p. 60.
  5. persee.fr.
  6. Diderot, Encyclopédie, 1re édition, tome 9, p. 679.
  7. Diderot, op. cit., tome 15, p. 216.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Athanase Walckenaer, Vies de plusieurs personnages célèbres, tome II, Laon, Typ. de Melleville, 1830. (en ligne).
  • Laurent Henrichs, « L'étrange circulation d'un manuscrit : l'œuvre inédite de Pierre-Eugène de Sürbeck (1678-1741) », Revue numismatique, vol. 6, numéro 150, 1995, pp. 240-250 (en ligne).
  • Encyclopédie méthodique, ou par ordre de matières, par une société de gens de lettres, de savans et d'artistes…, vol. 6, éd. Panckoucke, 1804, p. 150 (en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]