Louis-Félix Roux

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Louis-Félix Roux
Fonction
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité

Louis-Félix Roux, dit Roux de la Haute-Marne, né le à Vichy (Allier) et décédé le à Huy (Belgique, province de Liège), est un homme politique français actif durant la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Robert Roux, bourgeois et maître d'école, et de Marie Petit, Roux apprend le latin avec le curé de se paroisse puis obtient une bourse pour étudier dans un collège parisien. Il entre par la suite dans les ordres et devient en 1786 curé de Vignory.

Il prête serment à la Constitution civile du clergé en 1791. Il est nommé vicaire épiscopal de la Haute-Marne. En septembre 1792, il est élu député du département, le troisième sur sept par 188 voix sur 405 votants.

Il siège sur les bancs de la Montagne. Au procès de Louis XVI, il vote la mort sans sursis. Il vote contre la mise en accusation de Marat[1] et contre le rétablissement de la Commission des Douze[2].

Ainsi que Châteauneuf-Randon, il est nommé commissaire pour le camp de Paris en remplacement de Dubois-Crancé et de Lacombe-Saint-Michel[3]. Il est envoyé en mission à plusieurs reprises durant son mandat. D'abord aux côtés de Perrin dans les départements de la Haute-Marne et des Vosges afin d'accélérer la levée des 300 000 hommes entre le 9 mars et le début du mois d'avril. Il est envoyé avec Bonneval dans les départements de l'Eure, de l'Eure-et-Loir, de la Seine-et-Oise et du Loiret, puis dans l'Aisne avec Lejeune, afin d'y contrôler les subsistances.

Il se défroque au cours de sa mission et épouse la fille d'un marchand de Laon en janvier 1794. Il fait ouvrir dans cette même ville un temple à la déesse Raison, ainsi qu'à Sedan. Il subit toutefois la dénonciation de son collègue Massieu qui l'accuse de mesures arbitraires. Le club des Jacobins est appelé à trancher la question et l'affaire est sans conséquence pour le proconsul.

Le 9 thermidor, Roux se prononce contre Robespierre et s'engage en faveur de la réaction thermidorienne. En 1795, lors des insurrections de germinal et prairial, il soutient la répression et se venge de Massieu en le faisant décréter d'accusation.

Le , il est élu au Comité de salut public et y reste trois mois au cours desquels il est chargé des difficiles questions du commerce et des subsistances. D'après La Révellière-Lépeaux, Roux excellait dans l'art d'endormir le peuple affamé par de beaux discours.

Après l'Insurrection royaliste du 13 vendémiaire, il est élu à la brève commission des Cinq chargée de présenter des mesures de salut public contre les royalistes.

Le , Roux est réélu au Conseil des Cinq-Cents par les Ardennes et le Nord. Il siège pendant toute la durée du Directoire et se montre un fidèle partisan du régime. En 1799, il travaille au ministère de l'Intérieur dirigé par Quinette en tant que sous-chef. Puis, après le 18 brumaire, il entre à la commission des émigrés.

De 1800 à 1802, Fouché l'emploie en tant que directeur des archives du ministère de la Police. Sans emploi après la suppression du ministère, il devient en 1804 receveur des droits réunis à Dinant dans le département de Sambre-et-Meuse.

On le retrouve en 1815, lors des Cent-Jours, date à laquelle il est nommé sous-préfet à Laon.

La Seconde Restauration le bannit du royaume comme régicide en janvier 1816. En mars, il quitte la France et s'installe à Huy, dans la future Belgique. Il meurt un an plus tard à l'âge de 64 ans.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 72.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 536.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, séance du 25 septembre 1792, p. 128.